Cet ouvrage fait suite à un colloque dans lequel est analysé le rapport entre droits individuels garantis à tous par l'Etat et devoirs envers lui. Il aborde aussi la question de la gestion de la diversité et du pluralisme dans des pays ayant un passé de colonisation d'un peuple.
Chaque année, différents services de la ville d'Aubenas se mobilisent autour du service culturel de la ville pour organiser "La semaine des communautés". Du 4 au 10 novembre 2002 était organisée à Aubenas "L'invitation à l'Arménie" dont cet ouvrage est le prolongement. La trame fut de faire se croiser l'histoire de la communauté arménienne et celle du quartier de Pont d'Aubenas ou elle résida dans les premiers temps.
L'ouvrage évoque : l'histoire et la géographie des Comores, l'arrivée des Comoriens à Marseille, les lieux de vie (quartiers Nord et le Panier), l'organisation communautaire, la persistance des coutumes et la vie quotidienne.
Les questions relatives à l'identité des immigrés ne peuvent être abordées qu'en fonction des modalités d'intégration qui les déterminent et non l'inverse. En effet, l'altérité ou la différence est une construction de la communauté nationale qui tient à distance les groupes et les individus les mieux intégrés pour maintenir son identité sociale et son identité nationale. C'est donc la société d'accueil qui produit un reclassement identitaire car l'assimilation est toujours suspecte ou illégitime et dépend des rapports sociaux inégalitaires qui la définissent.
A partir des données non publiées du recensement de 1991, l'auteur aborde la question du développement économique des Japonais installés au Royaume-Uni. Généralement, on associe les investissements japonais en Grande Bretagne au développement des activités industrielles dans des zones aidées par le gouvernement, tandis que toutes les formes de services sont concentrées à Londres. L'activité économique des Japonais a été associée à la relocalisation des personnels, notamment les spécialistes et les cadres. Pendant les années quatre-vingt, le taux de Japonais résidant en Grande Bretagne a augmenté plus rapidement que tous les autres étrangers venant des pays industrialisés. Bien que la plupart de ces migrants vivent à Londres, un nombre considérable réside dans d'autres lieux sur tout le territoire britannique, en relation avec les investissements industriels. La répartition des Japonais est donc très spécifique en comparaison d'autres groupes. En particulier, on trouve de petites communautés japonaises dans de nombreuses villes où ils constituent l'une des immigrations ou l'une des communautés ethniques les plus nombreuses. De plus, ils sont souvent logés dans les quartiers favorisés.
L'article traite d'une cité ouvrière de la grande couronne parisienne où se sont rassemblés seize groupes familiaux marocains dont les pères ont travaillé comme manoeuvres dans la même entreprise au Maroc et ensuite en France entre 1955 et 1992. Les trajectoires scolaires et profesionnelles des enfants constituent le résultat du croisement entre l'espace historique des possibles scolaires et professionnels et les moyens mis en oeuvre par les familles afin de conserver ou améliorer leur position sociale. L'auteur rend compte d'un entretien mené en 1992 avec la personne qui a été successivement enseignante puis directrice de l'école primaire qui a fonctionné entre 1961 et 1980. La trajectoire de cette institutrice permet de comprendre son influence sur les devenirs scolaires de certains de ses élèves - qu'ils aient poursuivi des études supérieures ou quitté de façon précoce le système scolaire.
Le 7 mai 1993, le gouvernement espagnol décerne la Croix d'honneur de l'ordre de San Raimundo de Penafort à deux magistrates françaises pour leur ardeur à réprimer militants et combattants basques engagés dans la lutte pour l'indépendance de leur pays. C'est l'occasion pour l'auteur de s'interroger sur l'évolution de communautés nationales - Ecosse, Wallonie, Pays basque, Catalogne, Corse - qui auraient sans doute autant le droit au statut d'Etat que le petit et prospère Luxembourg... et de méditer sur l'avenir de la nation française.
L'exode massif des populations arméniennes de Cilicie, conséquence de l'accord franco-turc de 1921, faisant de cette région une province turque. Présentation des facteurs historiques, géogaphiques, démographiques. Analyse du mouvement migratoire (sa composition, sa structure, les migrants et leurs motivations, les conditions matérielles et les itinéraires) ; de l'exode massif et définitif (statistiques et destinations - Syrie, France) ; du poids des interventions extérieures (attitude de la France, de la Grèce, de l'Italie, de la Russie), et de la solidarité au sein de la communauté arménienne.
La nationalité (ainsi que le nationalisme) est ici présentée comme un artefact culturel de type particulier. La création de ces artefacts vers la fin du XVIIIe siècle a été le résultat du croisement complexe de plusieurs forces historiques présentes dans des lieux précis de l'Occident. Le caractère "modulaire" de ces artefacts leur a permis de s'adapter à de multiples contextes politiques et idéologiques. Ensuite, la convergence entre capitalisme et technologie de l'imprimerie a permis la constitution d'une nouvelle forme de communauté imaginée qui est le fondement de la nation moderne. La nation est ici définie comme une communauté politique imaginaire dans la mesure où ses membres partagent l'idée de leur propre "communion".
Pour l'auteur si l'intégration ne fonctionne plus en France c'est à cause de l'affaiblissement de l'identité nationale et du sentiment d'appartenir à une même communauté nationale. C'est moins un problème d'exclusion sociale qu'une faillite de la volonté d'assimilation. Le développement du communautarisme peut conduire à la guerre civile.
Ancien journaliste au Moyen-Orient, l'auteur travaille dans l'édition en faveur de publications sur les pays du Sud. Pour lui, le racisme en France n'existe pas au sens où il n'y a pas de pratiques de discrimination raciale, comme à Cuba ou aux Etats-Unis. La xénophobie est affaire de sentiments et l'antiracisme se trompe de combat. L'égalité juridique existe et le fait de voyager relativise beaucoup la perception d'attitudes qui naissent du chômage. Les immigrés doivent se revendiquer français ou se sentir invités temporaires. La politique d'immigration manque d'un discours clair et d'une volonté forte. Les intellectuels se trompent comme tout ce qui entame la communauté nationale et l'unité indivisible de la nation.
Pour l'auteur, le néo antiracisme qui s'est développé dans les années 80 avec SOS-Racisme et l'affirmation du droit à la différence et du Multiculturalisme s'est nourri d'un mythe de régénérescence de la société en prônant vue France multiculturelle. Cette utopie de substitution à l'idéal post-68 s'est nourrie du rejet du patriotisme et de la nation en lui préférant l'émergence de revendications identitaires portées par la juxtaposition de communauté ethnique. Aujourd'hui cette idéologie différentialiste décroît, elle se démode heureusement et l'on voit se réaffirmer un projet républicain qui privilégie la communauté nationale dans son unité.
Journaliste à l'hebdomadaire «Le Point», l'auteur adresse à la France et aux incohérences du politique la question de l'avenir de l'identité nationale au regard d'un Multiculturalisme nocif, si l'Etat sous prétexte de respecter les minorités culturelles aboutissait à désagréger la communauté nationale et sa cohésion. Un plaidoyer pour l'assimilation qui s'appuie sur les excès jurisprudentiels de la polygamie ou vis-à-vis des mutilations sexuelles pour légitimer le droit à une nation indivisible, maintenue par ses caractéristiques républicaines.
La communauté arménienne d'Egypte : l'histoire de son implantation, son omportance numérique, la préservation de son identité culturelle, linguistique, religieuse - concrétisée par l'existence de clubs, d'écoles, de journaux, d'églises (Alexandrie et Le Caire), de réseaux communautaires. La survie de cette minorité, hors de son pays depuis 1915, et sa réelle intégration à la société d'accueil, peuvent être attribuées à une profonde cohésion religieuse et à sa capacité d'adaptation.