Ce chapitre regroupe des articles fournissant des exemples d'expression reflétant l'existence et le désir de maintenir une identité artistique et culturelle chez les Tsiganes. Le théâtre, la musique, la photo, le cirque sont autant de moyens qu'utilisent les Roms, les Manouches, les Tsiganes pour formuler leur identification, leur revendication, leur accession à la culture mondiale.
Les solutions pédagogiques innovantes devraient s'adresser en priorité à des publics en difficulté tels que les enfants de Tsiganes, voyageurs, bateliers, gens du cirque, saisonniers... D'autre part, il est prouvé que les innovations qui ont démontré leur succès auprès de ce public ont toutes les chances d'être efficaces auprès des sédentaires qui rencontrent des problèmes analogues mais moins aigus.
Les banquistes, véritables dynasties du cirque, font partie des gens du voyage mais n'ont jamais voulu être assimilés aux Tsiganes. Le cirque : son historique, son organisation, ses clichés.
L'histoire des Tsiganes du XVème siècle à nos jours fait apparaître un mouvement qui va de la fascination à la persécution (jusqu'au XVIIIème siècle). Dans un deuxième temps apparaissent les relations Etat-minorités par la sédentarisation forcée ou la réglementation de surveillance discriminatoire. Cet aperçu historique se conclut sur la description de la scolarisation des Tsiganes aujourd'hui. Autres gens du voyage, les artistes de cirque (1980-1992) et de théâtre forain (1914-1974) sont porteurs aussi de valeurs culturelles fragilisées ou niées. Après ce tour d'horizon du nomadisme, en France sont décrites d'autres minorités ethniques ou minorités culturelles dont les circuits fondés par les nécessités de l'élevage (Baxtiâri en Iran), du commerce (Touareg) ou de la simple survie sanitaire (Yanomani au Brésil) deviennent des médiations culturelles à l'échelle parfois continentale souvent transnationale. L'impérialisme culturel du sédentaire crée des représentations ou clichés d'ordre historique et ethnologique qui mènent à des formes d'ethnocide.
La politique culturelle en direction des jeunes est ici décrite par un repérage d'action socio-éducative et actions de formation basées sur la prise en compte de nouvelles pratiques culturelles (en banlieue, milieu rural ou lieux de détention) : cirque, théâtre, photographie, lecture, presse, publicité autant de voies d'accès, complétées par l'interview de jeunes artistes.