Après avoir défini les concepts propres aux mouvements pentecôtistes et charismatiques puis retracé leur arrivée en Ethiopie, l'historien des religions S. Dewel analyse les raisons de leur essor au niveau régional, que l'affirmation d'un sentiment identitaire contribue à renforcer.
E. Casalis, missionnaire béarnais, contribua à l'édification du royaume du Lesotho. Ces communications ont pour objet d'évaluer le rôle des missions européennes en Afrique avant, pendant et après la colonisation et de proposer une réflexion sur les rapports entre religion et colonisation, entre religion et race.
Une étude du phénomène kimbanguiste en France, religion d'inspiration chrétienne et messianique née dans le contexte colonial. L'auteur s'intéresse particulièrement à la relation entre identité ethnique et kimbanguisme, tout en cherchant à mettre en évidence les différentes formes d'intégration des adeptes de cette communauté en France.
Pourquoi les Noirs n'ont connu que l'expérience de la souffrance au cours de leur histoire récente ? Comment expliquer le fait que tous les maux semblent s'être donné rendez-vous sur le continent noir ? Comment expliquer l'assimilation du Noir au deuil, à la paresse, aux ténèbres ? Le Dieu de la Bible n'est-il pas complice du sort des Noirs ? L'auteur cherche à répondre avec rigueur méthodologique en faisant appel à l'exégèse biblique, l'histoire, l'anthropologie et la sociologie.
Depuis le 11 septembre 2001, le monde vit dans la hantise du terrorisme musulman. Mais ce traumatisme n'a pas permis une réflexion en profondeur sur l'origine de ce terrorisme : l'intégrisme. Quand il l'a fait, le monde occidental a voulu se persuader que seul l'islam pouvait susciter la barbarie. Ce qui a le mérite de rassurer et d'accréditer la thèse du "choc des civilisations".Caroline Fourest et Fiammetta Venner se sont plongées dans les documents, les témoignages, les interviews et les textes sacrés. Elles apportent un cinglant démenti à cette illusion en démontrant que, sur bien des points (comme les droits des femmes, la sexualité, l'intolérance culturelle ou la violence), le monde dont rêvent les intégristes musulmans ressemble à s'y méprendre à celui prôné par les intégristes juifs et chrétiens. Mieux, malgré les apparences d'un choc des religions, leurs actions convergent vers un monde toujours plus instable et de moins en moins sécularisé dont tous profitent.La véritable ligne de fracture, loin d'isoler l'Islam du "reste du monde", pourrait surtout séparer partout dans le monde les démocrates des théocrates - autrement dit, les partisans d'une cité ouverte, tolérante et protectrice des libertés individuelles -, des intégristes, fondamentalement d'accord pour prendre la laïcité sous les tirs croisés de leurs fanatismes.Ce livre analytique par son ton et sa méthode, mais explosif par les questions qu'il soulève et les réponses qu'il apporte, est un signal d'alarme pour tous les défenseurs des libertés et de la laïcité. (Présentation éditeur).
Les principales instances de socialisation dans les sociétés contemporaines sont la famille, le groupe de pairs, l'école et le travail. Par le biais de leurs propres mode et contenu de transmission, ces instances inculquent des valeurs, des conduites et des pratiques aux nouvelles générations - et contribuent à leur façonnement identitaire. L'étude montre, à travers la structure et l'éducation familiales (rôles respectifs, système de classes d'âge, séniorité et autorité), comment les parents africains transmettent à leurs enfants les règles et les pratiques culturelles et cultuelles en situation d'immigration, et en quoi ce contexte modifie l'éducation familiale et la perception qu'en ont les parents. A l'école, les contacts fréquents et prolongés avec l'extérieur se matérialisent. Les normes et les pratiques culturelles se trouvent confrontées à d'autres. La socialisation des enfants générée par ces contacts va à l'encontre de l'éducation familiale. L'école et la résonance de la proximité pluriculturelle, que constituent les pairs et les acteurs scolaires, agissent sur le processus de construction identitaire de ces enfants. L'usage des marqueurs (vestimentaires, alimentaires...) et des référents d'identification montre une variation synchronique, entre l'espace privé et public et en fonction des interlocuteurs, et fait apparaître le caractère dynamique et mouvant des systèmes d'appartenance sociales et culturelles. Les enfants et les adolescents oscillent entre deux dynamiques d'affirmation identitaire : ils revendiquent les identités familiales dans l'espace privé, et les identités sociales en dehors, et adoptent les normes établies dans les milieux respectifs. Les identités ne sont jamais figées, mais malléables et changeantes, pour les usagers comme pour ceux qui les leur attribuent, une variabilité à envisager et à déterminer dans une perspective dynamique et interactionniste. (résumé de l'auteur)
Texte qui prône la rencontre avec le Christ et l'écoute de sa Parole afin de débusquer la tentation du racisme et de la xénophobie.
Le 21e siècle sera-t-il comme le 20e entaché du sang des victimes de l'intolérance religieuse et de l'intégrisme ? En France, la volonté de fonder le dialogue religieux domine. Le rapprochement des grandes religions monothéistes apparaît donc inéluctable. D'affaire d'Etat, la religion est devenue une affaire personnelle. Mais l'apparent déclin des religions instituées n'indique pas pour autant la perte du sentiment religieux comme en témoigne l'engouement pour les religions orientales. Par le biais d'une analyse précise du rôle psychologique, social et politique des religions. L'ouvrage retrace l'histoire du dialogue interreligieux prouvant que le temps est venu de s'accepter et d'accepter l'autre. Il est complété par les points de vue de Français laïcs ou de confessions diverses et par des entretiens avec de grands dignitaires (Recteur de l'Institut musulman de Paris, Grand rabbin de France, Evêque auxiliaire de Paris).
L'auteur dégage trois niveaux de relations entre christianisme et laïcité, depuis la coexistence pacifique jusqu'à la reconnaissance de l'institution religieuse, acteur de la démocratie.
La fondation de la première mission, en 1900, ouvre une histoire à la fois religieuse, politique et sociale, les liens entre missions et pouvoirs locaux et leur évolution, permettent de comprendre comment s'est formé l'antagonisme Tutsi-Hutu, préludant à la déchirure de 1994.
Le racisme ne peut s'expliquer seulement sur la base de causes économiques. Or, le christianisme apporte avec lui une certaine symbolique des couleurs. Cette symbolique survit à la disparition des racines mystiques et chrétiennes. Certes, le Christ transcend toute ethnie mais il ya bien eu des Vierges Noires objet d'un culte particulier, notamment en Europe. La Vierge Noire est moins la mère aimante que la magicienne, la miraculeuse. Le symbolisme de la noirceur n'est donc pas aboli dans le culte mais refoulé. L'association entre noir, Satan et péché est aussi agissante chez les protestants que chez les catholiques, même si elle s'est traduite par des comportements différents chez les uns et chez les autres. De fait, il reste quelques résidus de l'antithèse "ombres et lumières", même si le mouvement ne va plus entre le blanc et le noir mais il s'est élargi à une série d'expériences du monde occidental avec les non-Européens.
L'auteur a retracé de façon comparative les processus de formation des différents Etats nationaux européens. Une série de facteurs d'agrégation sociale et nationale sont pris en compte : la mémoire historique, les normes de cohabitation, la langue, l'ensemble des rapports parentaux, le lignage et le territoire.
Après avoir passé en revue les différentes études de sociologie religieuse après la Deuxième Guerre mondiale, l'auteur analyse la place du religieux dans la vie des sociétés contemporaines laïques (sous des formes différentes) et où l'adhésion croyante est présentée comme une affaire privée et individuelle. L'ouvrage tente de fournir quelques repères afin d'éclairer le phénomène de la fin des identités religieuses "héritées". L'appartenance religieuse semble de plus en plus "bricolée". Empruntant au christianisme, au judaïsme, à l'islam, au bouddhisme et au taoïsme, chacun semble s'inventer sa croyance, indépendamment de sa tradition familiale. L'auteur examine les figures du pèlerin et du converti dont l'identité mobile l'emporte aujourd'hui sur celle du pratiquant régulier. Enfin, pour ce qui est de l'Hexagone, la question religieuse est étudiée sur le plan politique. La République, confrontée à la prolifération des croyances et des communautés, apparaît privée de ses interlocuteurs institutionnels habituels. C'est pourquoi la sociologue propose un aggiornamento de la laïcité en terme de médiation et de refondation du lien social.
Aspects généraux des recherches présentées dans la bibliographie ayant trait aux migrants et aux migrations dans la Bible, par comparaison avec les cultures voisines du Proche-Orient antique.