Le Bangladesh, un des pays les plus vulnérables aux changements de climat. Les populations établies au bord des cours d'eau sont régulièrement soumises aux inondations, cyclones et autres sécheresses. L'érosion des rives qui menace leur habitat rend leur existence précaire. Face aux aléas du climat, les Bangladeshis n'ont d'autre choix que la migration.
Quel statut accorder aux personnes qui se déplacent pour des raisons environnementales ? En France, les spécialistes mettent en avant l'inadaptation des protections juridiques existantes. Même si le choix des termes ("réfugié" ou "déplacé") reste un point de discussion qui n'est pas définitivement tranché, un débat doctrinal est en cours concernant l'opportunité d'instruments juridiques nouveaux.
L'ïle d'Hispaniola partagée entre la République dominicaine et Haïti, située sur le passage des tempêtes tropicales. Les deux pays sont exposés aux catastrophes naturelles, aggravées par l'action des hommes. Cette recherche contribue à déterminer le poids de la dégradation environnementale dans les flux migratoires sur l'île d'Hispaniola.
Le Kirghizistan, extrêmement montagneux, soumis à une forte activité sismique, le pays a longtemps servi de réservoir d'uranium pour le programme nucléaire soviétique. Face à tous ces risques, les Kirghizes sont forcés de migrer. Mais il est difficile d'échapper à la pollution dans la plus grande décharge nucléaire d'Asie centrale.
Les conséquences migratoires liées aux changements climatiques (cyclones tropicaux, fortes pluies et inondations, sécheresse et désertification, élévation du niveau de la mer). La multicausalité des dynamiques migratoires ; les déterminants sociaux de la vulnérabilité ; la diversité des types de migration et la méthodologie.
Cet article vise à suivre l'évolution des pratiques et des procédures migratoires liées à des situations de crise en Afrique Subsaharienne.
Ce dossier explore les relations concrètes entre divers types de dégradations environnementales et les migrations de populations dans une dizaine de pays dans le monde, grâce aux résultats d'un vaste programme européen de recherche (EACH-FOR) conduit entre 2007 et 2009.
En Mongolie intérieure, le gouvernement chinois a engagé la lutte contre la désertification des steppes et la dégradation des terres. Depuis une dizaine d'années, il encourage la migration et la sédentarisation des éleveurs nomades en milieu urbain. Sur le terrain, si les subventions de l'Etat poussent certains à partir en laissant derrière eux leurs terres, d'autres restent profondément attachés à leur mode de vie.
Les inondations au Mozambique reflètent la vulnérabilité de nombreux pays en développement à l'égard d'événements climatiques extrêmes. Début 2008, elles ont provoqué le déplacement de 80 000 personnes le long du fleuve Zambèze. La réinstallation est devenue une politique de dernier recours pour un gouvernement confronté à la nécessité d'assurer la sécurité dans une région très peuplée. Mais il demeure difficile d'écarter des plaines fluviales des populations qui en tirent l'essentiel de leur subsistance.
Qu'on les juge justement alarmantes ou excessivement alarmistes, les estimations relatives à l'accroissement du nombre de victimes des catastrophes environnementales et du réchauffement climatique se font, année après année, sans cesse plus nombreuses et inquiétantes. Les « réfugiés de l'environnement », les « éco-réfugiés » ou, plus récemment, les « réfugiés climatiques » sont aujourd'hui des expressions entrées dans le langage courant pour qualifier toute population contrainte de quitter son espace de vie habituel à la suite d'un événement, qui peut être d'origine naturelle, mais qui serait aggravé, voire déclenché, par l'action humaine...
Au sommaire : Les immigrés créateurs d'entreprises.; Du réchauffement planétaire aux réfugiés climatiques.; « Réfugiés » écologiques ou climatiques : de nombreuses questions juridiques en suspens.
Dans quelle mesure la migration constitue une réponse à la dégradation de la pluviométrie, en quoi elle est une composante locale de la lutte globale contre la pauvreté, et au delà, en quoi elle contribue à la durabilité des paysanneries sénégalaises.
La dégradation de l'environnement pourrait conduire jusqu'à 50 millions de personnes de plusieurs régions du monde à prendre la route de l'exil d'ici 2010. Réfléchir sur la nécessité d'offrir, si ce n'est un statut car la question est ouverte, du moins une protection aux réfugiés environnementaux implique d'avoir quelques connaissances sur le phénomène des déplacements de populations hier, aujourd'hui et demain et d'explorer le lien entre migrations et environnement.