Un dossier consacré aux populations issues des réfugiés du Sud-Est asiatique : stratégie d'intégration des réfugiés et de leurs familles dans le pays d'accueil : une histoire des adaptations culturelles et sociales édifiante, des familles attachées à leur culture d'origine, sont quelques sujets abordés.
Les bouddhismes des migrants d'Asie du Sud-Est et des Occidentaux présentent en France des réalités bien différentes. L'Union bouddhiste de France a une double fonction de représentation et de soutien des différentes traditions auprès des pouvoirs publics.
A partir de trois minorités éthniques orginaires de Haute Asie, les Kazakhs, les Kalmonks et lesTibétains, l'étude retrace l'histoire oubliée de ce flux migratoire qui a pour caractéristique commune d'avoir ou d'avoir eu une intégration ou une assimilation en France extrêmement rapide qui tient pour partie à son héritage nomade ou persécuté pour des raisons politiques ou religieuses. Derrière ces peuples et leur exil, le travail d'érudition soulève des questions de fond : les présupposés identitaires culturels, religieux, politiques s'invisibilisent mais jusqu'où et pourquoi ?
Le 21e siècle sera-t-il comme le 20e entaché du sang des victimes de l'intolérance religieuse et de l'intégrisme ? En France, la volonté de fonder le dialogue religieux domine. Le rapprochement des grandes religions monothéistes apparaît donc inéluctable. D'affaire d'Etat, la religion est devenue une affaire personnelle. Mais l'apparent déclin des religions instituées n'indique pas pour autant la perte du sentiment religieux comme en témoigne l'engouement pour les religions orientales. Par le biais d'une analyse précise du rôle psychologique, social et politique des religions. L'ouvrage retrace l'histoire du dialogue interreligieux prouvant que le temps est venu de s'accepter et d'accepter l'autre. Il est complété par les points de vue de Français laïcs ou de confessions diverses et par des entretiens avec de grands dignitaires (Recteur de l'Institut musulman de Paris, Grand rabbin de France, Evêque auxiliaire de Paris).
les propositions des églises tiennent compte de la diversité des situations au sein des pays, nécessitant une diversité d'approches. Il y aura en particulier toujours des approches de type individualiste et universaliste à la française et des approches de type communautariste à la britannique. Les églises et la Commission des églises pour les migrants en Europe ont pris clairement position en faveur du droit d'asile et demandent aux pouvoirs publics de respecter leurs engagements internationaux. Les églises agissent aussi en faveur du droit de vote des immigrés régulièrement installés ou en matière scolaire.
Des données actuellement disponibles, il ressort que la présence du bouddhisme en France résulte de trois phénomènes qui se sont succédés dans le temps : la diffusion des thèmes et des pratiques bouddhistes qui a débuté au XIXe siècle ; les flux migratoires du Sud-Est Asiatique, à partir des années 60 ; enfin, l'action missionnaire que les moines mahâyânistes, tibétains ou japonais ont entreprise en Occident depuis les années 70. En tant que religion native, le bouddhisme contribue au resserrement des liens communautaires des populations émigrées, tandis qu'en tant que religion élective, il est destiné à une audience occidentale.
Dans le cadre des lieux de cultes catholique, orthodoxe, musulman, protestant, israélite, bouddhiste, l'auteur s'interroge sur les activités organisées dans ces lieux. Se limitent-elles aux aspects religieux ou le religieux n'est-il que le moyen pour faire autre chose ?.
Le bouddhisme des Vietnamiens en France peut être observé à partir des lieux de culte, c'est-à-dire à travers le cadre juridique qui permet aux associations le financement de temples sur le territoire. Cette tolérance de l'Etat français pour l'identité religieuse des réfugiés traduit la suprématie de la laïcité assignant à la religion un statut culturel et non politique. A partir de 1975 le clergé s'attache à représenter la diaspora des exilés dans une démarche certes culturelle mais dénuée de dogmatisme qui transmet une philosophie tout à fait compatible avec une organisation laïque.
A partir de l'enseignement de Bouddha, l'auteur définit les grands principes de sa religion. Fondé sur la liberté et le respect d'autrui et de ses croyances, le bouddhisme inscrit sa pratique religieuse dans la tolérance et vise à la sagesse et à l'harmonie universelle. Celle-ci se nourrit de sincérité et de pureté et s'obtient par la mise en oeuvre quotidienne de quatre voeux qui forment la prière des croyants.
La minorité musulmane en Chine - qui date au moins d'un millier d'années - a traversé plusieurs stades dans son processus d'acculturation à la société chinoise d'accueil. D'abord, des musulmans ont commencé à s'installer en Chine tout en gardant leurs propres identités et croyances. Ensuite, à mesure que la communauté islamique devenait plus nombreuse, les musulmans ont décidé de ne pas rentrer dans le système confucianiste chinois. Ils ont choisi de garder une identité religieuse en privé en ne l'affichant pas en public. Par contre, au XIXème siècle ils se soulevèrent à cause de l'oppression de plus en plus forte exercée contre eux par la dynastie Manchu. Ces derniers provoquèrent le chaos dans le Nord-ouest et dans le Sud-ouest de la Chine. C'est seulement sous le régime communiste qu'ils développèrent leurs propres aspirations autonomes, malgré l'oppression exercée sur eux par les arrêtés politiques de la révolution culturelle.
Le traitement subi au Canada entre 1941 et 1945 par les adeptes du culte bouddhique Jodo Shinshu a été révélé dans le cadre d'un drame plus important qui l'a éclipsé et influencé : celui du déplacement en masse des Canadiens d'origine japonaise en Colombie britannique. Prétendre que le gouvernement a adopté une attitude tolérante envers ce culte à titre d'indemnisation pour la suspension des clauses de sauvegarde de la liberté individuelle suscite un dilemme permanent confrontant les démocraties lorsque la sécurité nationale est en péril. De fait la décision gouvernementale a favorisé la diffusion de ce culte dans tout le Canada.
Le bouddhisme tibétain implanté en France essentiellement par des lamas tibétains venus d'Inde est destiné surtout à une audience occidentale. L'étude de ce phénomène intéresse à la fois la sociologie des migrations, les relations interculturelles et la religion.
La pagode au Vietnam comme en pays d'émigration est un lieu de culte mais aussi lieu de sauvegarde de leur identité, de la mémoire collective de leurs morts, de leur culture. En France, depuis l'arrivée des réfugiés après 1975, c'est aussi un lieu d'opposition politique au régime en place au pays.
Recherche sur le bouddhisme, effectuée auprès de réfugiés du sud-est asiatique en France : personnes âgées, ou vivant mal l'exil, déçus de la société occidentale, intellectuels asiatiques, générations issues de l'immigration. Pour eux tous, la pagode n'est pas seulement un lieu de culte mais encore lieu de sauvegarde de leur identité, de leur culture : ce sont de véritables maisons communautaires.
Le bouddhisme khmer apporte un soutien culturel et religieux aux réfugiés cambodgiens. Mais quel est son avenir en France à l'heure des changements politiques au Cambodge et de l'intégration des jeunes.