Une des caractéristiques de la ville sidérurgique a été de servir de creuset au brassage de populations d'origines très différentes et d'intégrer les afflux successifs de main-d'oeuvre étrangère. Après avoir cerné les caractéristiques de cette dynamique industrielle, sociale et urbaine de la Stahlstadt représentative du modèle de la Grosstadt industrielle en Allemagne. L'article se concentre sur l'analyse du processus de transformation des configurations urbaines et sociales de la ville sidérurgique durant les deux dernières décennies (Résumé de l'auteur).
La disparition du monde ouvrier et du système social qui l'accompagnait ont bouleversé les structures physiques, politiques et sociales des anciens quartiers de la banlieue rouge. L'exemple du quartier des Grésillons à Gennevilliers montre avec acuité les transformations économiques et sociales en illustrant les différentes phases de transitions que connaît la société post-industrielle. La nouvelle génération, fils d'immigrés et fils d'ouvriers qui ne peuvent plus devenir ouvriers apparaît comme la population touchée par ses nombreuses transformations, développant des stratégies d'adaptation et de résistance face à ses mutations qui les désignent actuellement comme des individus en marge de la société. (Résumé de la revue)
Ce rapport de synthèse résume les deux volumes d'une recherche historique très approfondie sur la genèse de l'immigration algérienne et sur son développement après l'indépendance nationale. Cette étude a pu être menée grâce aux travaux et aux bibliographies thématiques existant sur la région parisienne, sur la Lorraine, sur le Nord-Pas de Calais, sur la région de Marseille et de Lyon. De plus, une partie de cette enquête aborde l'histoire du mouvement nationaliste, la guerre des Algériens en France, les problèmes posés par l'intégration (qui n'est pas à confondre avec l'assimilation). A la fin, il est montré que l'islam ne constitue qu'un référent culturel identitaire et que la matrice kabyle initiale de cette migration a connu de profondes transformations.
Dernièrement un des plus grands phénomènes aux niveaux économique et social consiste en la féminisation des migrations internationales de travail. Les problèmes relatifs aux femmes migrantes dépendent du fait d'être à la fois femmes et migrantes. La spécificité des flux de travailleuses migrantes, asiatiques en particulier, a été étudiée relativement aux modalités de réunification familiale et à la résidence permanente, aux entrées temporaires sur la base des critères du marché du travail, du recrutement et aux conditions d'entrée et d'admission à l'étranger.
Parmi les migrants, travailleurs dont le nombre croît sans cesse - ils sont aujourd'hui plus de 35 millions - les femmes asiatiques constituent le groupe dont l'expansion est la plus rapide. L'Asie est le théâtre d'une "industrie de la migration" en plein essor, tant légale que clandestine, qui offre une sous-traitance de main-d'oeuvre à quelques-unes des économies les plus riches et dynamiques du monde, à un coût humain souvent très élevé.
L'auteur s'est efforcé d'analyser le fait migratoire du point de vue des parcours et des représentations des immigrés. La recherche aborde de nombreuses questions concernant les dynamiques de vie des travailleurs migrants. Notons parmi celles-ci le choix du lieu de travail (Bergame), la recherche d'emploi et de logement, l'insertion dans le monde du travail, les chances d'améliorer son statut de travailleur. Notons également des questions telles que les aspirations et les trajectoires migratoires, les attitudes envers le travail, les organisations syndicales et l'administration publique.
Pour cerner les causes des migrations des Uruguayens vers l'Argentine, dont le nombre est particulièrement important, les auteurs élaborent un cadre théorique à partir de la théorie du capital humain. Le modèle élaboré comporte des variables politiques et sociologique s'ajoutant aux facteurs traditionnels tels que le salaire et le chômage. Les tests empiriques effectués révèlent trois motivations de départ : économique, politico-institutionnelle, sociologique et évaluent leur incidence individuelle entre 1966-1981.
La Régie Renault à Billancourt comme à Flins emploie des effectifs comparables d'ouvriers français et immigrés. A lieu de travail égal, à qualification égale, la localisation résidentielle varie fortement selon les nationalités. Le bassin d'emploi de chacune des deux usines juxtapose des zones de résidence induites par la présence de l'usine et des zones de résidence des ouvriers de diverses nationalités, constituées indépendamment de l'entreprise.
La Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) en France (Boulogne-Billancourt), un bassin de main-d'oeuvre. Analyse de l'utilisation différentielle de l'espace, selon la nationalité et les types de main-d'oeuvre, dans ses relations emploi-résidence. Etude de la répartition géographique du logement des ouvriers en France (Ile-de-France), de la relation entre zone de résidence et qualification professionnelle, des zones de résidences des Maghrébins et des autres immigrés : Africains Subsahariens, Yougoslaves, Asiatiques du Sud-Est, Espagnols, Portugais, Italiens.
La Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) en France (Flins) : la constitution de son bassin de main-d'oeuvre et son attitude envers les étrangers. Analyse de l'espace résidentiel et de la répartition géographique du logement des ouvriers de la Régie en France (Ile-de-France) étudiée en relation avec la nationalité et la qualification professionnelle. Les zones de résidence des Maghrébins et des autres immigrés : Africains Subsahariens, Yougoslaves, Espagnols, Portugais, Italiens. Comparaison avec la RNUR de Boulogne-Billancourt.
Le présent rapport sur la situation sociale des travailleurs migrants et de leurs familles a été élaboré suite à la résolution 1983/16, prise par le Conseil Economique et Social des Nations-Unies, en mai 1983. La question soulevée se focalise sur l'adaptation des familles des travailleurs migrants dans les pays d'émigration d'une part et sur le retour et la réintégration dans les pays d'origine d'autre part. En outre, il est tenu compte des besoins sociaux et des problèmes engendrés par la crise économique, ainsi que des mesures envisagées pour les "résoudre" dans le cadre des programmes existants en faveur des immigrés. Par ailleurs, l'étude s'est attachée à considérer les conséquences sociales de développement majeurs, à savoir les migrations intra-européennes, la profonde transformation de la nature de la migration et la proportion qu'elle prend par rapport aux travailleurs, pour la plupart asiatiques, au Moyen Orient. En Europe occidentale, les problèmes d'intégration sociale des immigrés ont été accentués en 1973-74 parce que d'un côté on a accepté l'immigration due à la réunification familiale; d'un autre côté, on a refusé l'arrivée d'autres travailleurs et de leurs familles. Le dossier présente nombre de pourcentages visant la tendance au changement rapide qui a caractérisé les migrations des travailleurs dans l'avant-dernière décennie.
Le Moyen Orient : un expédient pour les pays méditerranéens (n'appartenant pas à la Communauté Economique Européenne) fournisseurs de main-d'oeuvre, après la fermeture du marché du travail européens en 1973. Cas des Algériens (retour et réinsertion des émigrés), Tunisiens, Marocains, Portugais, Yougoslaves (recherche de débouchés au Moyen-Orient), Turcs (succès au Moyen-Orient) et étude des nouvelles structures migratoires.
Analyse économique marxiste. La crise capitaliste et son impact sur la mobilité internationale de la force de travail. Les migrations dépendantes du mouvement du capital. Les pays méditerranéens, bassin de main-d'oeuvre face à la nouvelle division internationale du travail.
Critique d'un point de vue marxiste des concepts utilisés par les théories classiques en matière d'analyse de mouvement migratoire. Pour l'auteur, l'étude de la force de travail migrante, en tant qu'armée industrielle de réserve, constitue une prémisse fondamentale à toute analyse compréhensive. Le rôle de la force de travail migrante dans le capitalisme avancé est d'assurer la contribution de la reproduction des rapports sociaux capitalistes, c'est-à-dire de stabiliser le système.
Pendant la période coloniale (1881-1956), espace migratoire fermé en Tunisie : migration interne seulement. Ouverture du champ migratoire à partir de 1966 : analyse du rôle de la décolonisation, avec le départ des populations européennes et juives ; analyse de l'attrait du marché français de l'emploi sur l'émigration tunisienne. Analyse du fonctionnement et des structures de l'espace ouvrier des Tunisiens en France dans les années 1970. L'organisation spatiale du champ migratoire, ses mécanismes et ses forces, la dynamique de l'espace de travail, l'organisation de l'espace de vie. Réflexion sur la signification géographique et le rôle de l'espace économique et social des travailleurs tunisiens en France considérés dans le cadre des rapports entre pays pauvres et états industrialisés. Le devenir du champ migratoire dans le contexte de la crise économique (1974-1978).