A partir de témoignages d'immigrés sénégalais et maliens arrivés à l'âge adulte et installés dans le Val de Seine durant les années 1970 et 1980, le sociologue analyse les difficultés d'intégration qu'ils ont rencontrées, l'évolution des rapports hommes-femme, de la vie familiale, des relations entre générations, l'impact des rapports Nord-Sud, etc.
Un travail ethnographique de quarante cinq mois passés à Rinelle, commune de la périphérie bordelaise, sur un terrain dit sensible, difficile, à risques nécessitant souvent plusieurs mises à l'épreuve...
Entre clichés et échec scolaire, les jeunes des cités ont besoin d'être rassurés et protégés des déviances. Contributions sur la relégation urbaine, la stigmatisation scolaire, les difficultés d'insertion professionnelle, la méfiance dont ils sont l'objet, les actions publiques en leur faveur.
Quelle est la perception des médias sur la banlieue ? Et celle de la banlieue sur les médias ? Par qui la communication est-elle façonnée et pour qui ?
Enquête menée auprès de la brigade anti-criminalité d'une commune de la banlieue parisienne au début des émeutes de l'automne 2005 jusqu'en 2007. L'auteur relate le quotidien des patrouilles, la pression du chiffre, les formes invisibles de violence, la banalité du racisme et des discriminations au sein des quartiers.
Les travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, médecins n'exercent pas de la même manière en banlieue et dans le reste du territoire. Prendre en compte la misère et les problèmes sociaux, adapter ses connaissances académiques, faire face à la pression et aux conflits, ces professionnels doivent bénéficier d'une formation de très grande qualité comme le montre ce dossier.
Au coeur de la crise urbaine, cet essai explore les ghettos français, dans les banlieues, en compagnie des patrouilles de police, des émeutiers, au sein des tribunaux, au milieu des enterrements. L'auteur constate que depuis les émeutes de 2005, les épisodes de violence se répètent et les difficultés sociales s'accentuent.
Analyse d'une partie des quartiers populaires de banlieue qui semblerait évoluer vers une forme de ghettoïsation. Elle vise à alerter sur les effets du renfermement de ces quartiers sur eux-mêmes, effets moins sensibles sur la collectivité que sur les destinées individuelles de leurs habitants, leurs attentes et leurs sociabilités quotidiennes, particulièrement pour les plus jeunes.
Le but de cet article est l'étude des écarts de rémunération entre les jeunes habitant dans les zones urbaines sensibles (ZUS) à la fin de leurs études et ceux qui ne résident pas en ZUS mais qui vivent dans des unités urbaines comprenant des ZUS, en tenant compte de possibles barrières dans l'accès à certains emplois et notamment aux emplois de cadre. On propose une décomposition des écarts de salaires en intégrant la possibilité d'une différenciation d'accès aux emplois en fonction du type de quartier où résident les jeunes.
Cette note critique porte sur deux livres, Parias urbains de Loïc Wacquant et Ghetto urbain de Didier Lapeyronnie, discutant de la pertinence de la notion de « ghetto » afin de caractériser les transformations des quartiers pauvres des banlieues françaises. Lecture croisée soulignant les divergences et les convergences en termes de définition, de dimensions d'analyse et d'administration de la preuve.
Reportage sur la « perception des jeunes des cités sur la guerre en Irak »...
Comment appréhender les émeutes de banlieue, plus particulièrement celles de novembre 2005 ? L'auteur revient ici sur les faits en abordant ce qui, selon lui, a constitué une émeute dans l'émeute.
...S'appuyant sur les témoignages d'élus, de policiers, d'émeutiers et de travailleurs sociaux, ainsi que sur les résultats de plusieurs enquêtes de terrain, ce livre revient sur des événements qui ne furent pas les mêmes partout, qui avaient des précédents et qui eurent des suites, dont les manifestations anti-CPE. Ce faisant, il met en perspective les transformations de la France contemporaine, pointant au passage les mensonges d'Etat en matière de sécurité sur fond d'emballement médiatique... (extrait de la quatrième de couverture)
Penser a priori l'étranger comme un délinquant est l'une des plus solides structurations des imaginaires qui favorise les comportements racistes. Déjà présent durant l'Antiquité et au Moyen Age, ce préjugé n'a cessé de s'adapter aux réalités historiques, faisant de l'Autre un danger potentiel. Au début du XXIe siècle, ce préjugé se diffuse autour de deux catégories de populations : d'une part les "clandestins", d'autre part les jeunes issus de l'immigration vivant dans les banlieues pauvres françaises; qui ne cessent d'alimenter la chronique de l'insécurité.; Après avoir analysé le préjugé renouvelé après 1945 qui fait de l'étranger, notamment des Algériens, un "agent d'insécurité", l'auteur étudie le sentiment d'insécurité en tant qu'élément de la crise identitaire en France pour constater enfin que ce préjugé est de plus en plus partagé par l'opinion publique et les médias, les jeunes issus de l'immigration étant les nouvelles cibles.