A partir d'une enquête menée pendant trois ans sur les fonds d'archives de témoignages audiovisuels de l'immigration en Lorraine, il s'agit d'en livrer ici les principaux résultats et de rendre compte d'un certain nombre de problèmes théoriques et méthodologiques rencontrés à cette occasion.
Depuis le début des années 80, les immigrés et leurs héritiers sont devenus des figures de l'actualité. Entre cette nouvelle visibilité de l'immigration dans l'espace public et son absence de représentation dans la communauté politique française, les médias ont joué un rôle charnière.
Durant l'année académique 2004-2005, le Centre de recherche sur les médiations (CREM) a été à l'initiative d'une collecte de témoignages audiovisuels auprès des immigrés sud-asiatiques de Lorraine. Archives de témoignages filmés d'une population peu visible en cette région
Alors que les mémoires de l'immigration suscitent de multiples formes d'action culturelles ou pédagogiques, l'audiovisuel apparaît comme un outil permettant de travailler ces questions en favorisant l'implication et le débat. C'est ce que confirme un exemple de dispositif, le concours "Notre histoire vraie", organisé à destination de collégiens et lycéens, dont le principe est de s'appuyer sur un témoignage et d'écrire un scénario ayant pour thème l'immigration.
L'étude des scopitones, ces ancêtres des vidéo-clips actuels qui apparaissent au début des années 60 en France, autorisent une approche de la musique de l'immigration et de l'univers sonore des travailleurs maghrébins fréquentant les cafés qui en étaient pourvus.; Sur la base d'un corpus émanant des listes de Daidy Davis-Boyer composé de 188 scopitones maghrébins, l'auteur, après avoir expliqué l'introduction de ces appareils dans les bars fréquentés par les immigrés, s'intéresse aux interprètes ainsi qu'aux thèmes véhiculés par les chansons.
Après avoir dressé un état des lieux des pratiques audiovisuelles en France et dans différents pays, ce rapport s'attache à montrer les évolutions récentes. Il formule ensuite des recommandations afin d'engager une véritable démarche de représentation de la diversité culturelle dans l'audiovisuel.
Cet ouvrage se présente comme une immersion dans la mémoire de la télévision française afin de restituer non le fait migratoire mais le rapport de la France à ses immigrés.
Les événements du 11 septembre dernier ont incontestablement contribué à repositionner le rôle des médias par rapport au racisme et à la promotion de la diversité. La publication de ce rapport sous l'égide de l'EUMC donne un éclairage actualisé de la manière dont les médias abordent la question dans les quinze Etats-membres. Il met également l'accent sur les bonnes pratiques et initiatives développées par différents supports d'information qui oeuvrent pour la promotion de la diversité culturelle et pour la lutte contre le racisme. Des études nationales, publiées entre 1995 et 2000, y sont également synthétisées et analysées.
Les actrices et acteurs issus des immigrations maghrébines et africaines ont-ils réussi à se faire une place en France ? Bilan au cinéma, à la télévision, au music-hall.
Le sujet du documentaire "Les Combats de la vie" a trait aux jeunes d'origine maghrébine de Lille-Moulins, dans la banlieue sud de Lille, qui fréquentent un club de boxe du quartier. Témoin privilégié de l'insertion des jeunes par le sport, l'auteur analyse les valeurs de la boxe éducative et leur impact sur les jeunes, en insistant sur le fait que l'action du club de boxe dépasse le seul cadre sportif puisqu'il joue également un rôle social. La pratique du sport pendant l'adolescence possède des qualités éducatives nbon négligeables si les entraîneurs s'attachent à aller plus loin que l'enjeu purement sportif. Le sport devient alors un outil pour permettre à des jeunes de toutes origines de se construire.
Cette lettre ouverte dénonce les blessures infligées aux hommes en fonction de la couleur de leur peau et s'attaque aux discriminations qui, dès l'école se font sentir : quel enfant d'une minorité visible apprend l'histoire de ses origines ? Quel Noir n'a pas essuyé de refus d'embauche ou s'est vu refuser l'accès au logement ou l'entrée d'une boîte de nuit ? Enfin, selon Calixthe Beyala, comment peut-on s'imaginer qu'une partie importante de la population française ne soit jamais représentée dans les médias, le monde politique, financier ou culturel ?
A l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, la rédaction de Fréquences libres a jugé utile, sept ans après la création de la revue, de rassembler dans ce numéro spécial les principaux articles parus sur les différents aspects de la lutte contre le racisme. Radiographies d'un point sensible de la société française. Ces pages donnent à lire, sur une période assez longue, les effets destructeurs du racisme et confirment, si besoin était, l'absolue nécessité de le combattre. Comme le dit Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP, « le racisme n'est pas une opinion, mais un délit » et aucun compromis en la matière n'est acceptable.