Le faubourg Saint-Antoine est un quartier parisien (est) apparu dans la seconde moitié de XVIIe siècle où les artisans étrangers sont présents, notamment les ébénistes, grâce à une filière d'accueil liée aux qualités professionnelles, aux alliances socio-professionnelles ainsi qu'aux unions matrimoniales conclues conclues avec les filles d'artisans agricoles.
Enquête auprès d'artisans connaissant des difficultés pour travailler dans le bâtiment-travaux-publics de nationalité maghrébine.Pour résoudre cet évitement de la part de l'entreprise qui ont des stratégies de sous-traitance qui conduisent ce type de métier à la faillite, le rapport préconise d'améliorer la formation continue de cette main-d'ouvre trop exploitée.
L'accueil des migrants à Paris entre le XVIIIe et le XIXe siècle pouvait mettre en jeu de multiples réseaux de relations et d'hébergement, notamment la sociabilité aristocratique, les échanges dans les milieux intellectuels et des artisans. Néanmoins, le mode d'habitation le plus communément partagé était fourni par les auberges, les hôtels et les "garnis", surtout en relation à l'attrait touristique de la ville, depuis le règne de Louis XIX. Les conditions de l'accueil des étrangers ont connu une triple évolution : augmentation de la capacité d'hébergement, différenciation progressive de la géographie de l'hospitalité avec le maintien durable, dans les quartiers plus fortunés, de ressources hôtelières socialement diversifiées. De plus, une surveillance spécifique des populations étrangères s'est progressivement instaurée, avec notamment des archives de contrôle.
Cet article reprend les conclusions de dans . En continuité avec la pluriethnicité de l'empire ottoman, la Turquie moderne semble favoriser la défense et l'accueil de groupes minoritaires en difficulté dans le monde türkophone. Cet article décrit l'arrivée des Qazaq (564 familles) à Istambul en 1952-53 ainsi que leur adaptation aux politiques d'accueil. Obligés par les autorités turques à s'installer dans les régions de Kayseri, Konya, Manisa et Nigde, les Qazaq essayent de développer l'artisanat du cuir. Cette activité provoque ensuite un reflux de ces émigrants vers les grandes villes turques. Au début des années soixante-dix on assiste alors à la transformation progressive des ateliers familiaux qazaq en petites entreprises de cuir, grâce à la mode hippy qui diffuse en Occident les vêtements en peaux. Certains Qazaq en profitent aussi pour s'installer en Europe au contact direct des marchés demandeurs.
Deux décennies de crise ont entraîné de profondes transformations dans les structures sociales de la population active en France. l'auteur s'est attaché ici, à partir de l'analyse des données socioprofessionnelles aux recensements de 1982 et 1990 (les premiers à utiliser la nouvelle nomenclature), à comprendre le rôle et la place des populations construites par l'immigration dans cette évolution. L'écart des structures sociales des actifs d'origine étrangère avec les Français de naissance reste très important. Pourtant, malgré la situation économique, une atténuation de l'homogénéité sociale de la population d'origine étrangère se dessine. S'ils continuent à appartenir très majoritairement aux différentes catégories ouvrières et au personnel de service cette homogénéité a tendance à s'atténuer. Une lente diffusion dans le tissu social est en cours avec en particulier la croissance du nombre des artisans et commerçants.
Sous l'effet de la crise économique internationale, les contraintes que rencontrent les migrants sénégalais se sont multipliées. En refusant le principe de la double nationalité pour les pays du Conseil de l'Entente, dès 1965 le Parlement ivoirien a réintroduit une dimension nationale à la politique d'immigration. Alors qu'ils sont relégués au rang d'étranger et que leur séjour en Côte-d'Ivoire est assujetti à de nouvelles obligations, les Sénégalais de Côte-d'Ivoire sont, dans le même temps, courtisés par leur propre gouvernement comme des investisseurs et des clients potentiels. Face à ces nouveaux enjeux, les Sénégalais de Côte-d'Ivoire adoptent des conduites très variées. Si certains formulent leurs aspirations dans une multitude d'associations à caractère ethnique, villageois, religieux, sportif ou politique, d'autres développent des stratégies individuelles.
Cet article examine les possibilités d'exploiter systématiquement le corpus documentaire nominatif relatif au mouvement migratoire arrivé au port de Buenos Aires (Argentine) au cours des années de l'immigration de masse, en proposant pour cela l'étude des professions que les Italiens ont déclarées. Après avoir passé en revue les caractéristiques de forme que présente la lecture des séries documentaires utilisées (perte qualitative de l'information, caractère polysémique des grands ensembles professionnels), l'auteur explore le courant migratoire des maçons en tenant compte d'une série d'indicateurs (structure démographique, rythme d'arrivée annuelle, typologies migratoires).
Après avoir présenté les caractéristiques de l'identité culturelle du Mexique en mettant en lumière sa diversité et son hétérogénéité (cultures indienne, métisse, régionale, etc.), l'auteur analyse les termes du débat actuel face au dilemme de l'homogénéisation culturelle vers le pluralisme culturel. Le rôle de l'Etat est examiné ainsi que le péril que constitue la modernisation pour l'art populaire et la culture traditionnelle des Indiens.
Dès 1925, près de la moitié des Arméniens réfugiés habitaient à Issy-les-Moulineaux ou à Alfortville. La diaspora issue de la rupture connaissait ces deux lieux. Chaque exilé savait qu'il pourrait compter sur le réseau d'entraide de la communauté pour faire étape ou fonder un foyer. L'auteur a recueilli le témoignage de ceux qui ont vécu cette période de l'histoire de la communauté arménienne et de ses territoires.
L'objectif de cette communication est de formaliser certaines questions que l'on se pose intuitivement lorsque l'on étudie les entreprises et les entrepreneurs immigrés ou d'origine immigrée. Au départ, il s'agit de caractériser certains arrangements économiques qui semble se faire, en première analyse, préférentiellement entre individus appartenant au même groupe ethnique. Après avoir essayer de circonscrire le phénomène, l'auteur aborde une question essentielle : celle de la prévalence de l'appartenance ethnique dans le choix des partenaires économiques.
Histoire de l'hispanité à Capestang : d'abord population de commerçants et d'artisans, puis d'ouvriers agricoles après la Première Guerre mondiale.
La présence noire africaine à Marseille, en particulier des «gens du Fleuve» Sénégal, est ancienne : elle date significativement de la première guerre mondiale. Depuis lors les migrants se sont succédés sans interruption et le repérage des quartiers centraux, tel celui de Belsunce, s'est affirmée de génération en génération, faisant «mémoire collective» avant même l'affirmation de la présence collective manifeste. La visibilisation des Noirs-Africains est, elle, très récente : elle est contemporaine de la massification de cette migration, ces cinq dernières années. Elle a été rendue possible par une grande proximité culturelle et économique avec les Maghrébins déjà présents, mais elle s'est distinguée des activités de ces derniers. Salons de coiffure, magasins de mode, restaurants communautaires ou exotiques, vente de produits vivriers africains, sont les principales activités commerciales.
Le treizième arrondissement de Paris a toujours été multiculturel, mais il est actuellement identifié aux Asiatiques. A partir de 1975, près de 6 000 réfugiés du Sud-Est Asiatique s'y sont installés. Ils sont Chinois, Cambodgiens, Vietnamiens, Laotiens, Taïlandais, Japonais et sont présents dans le commerce, la restauration, l'artisanat et la petite entreprise. L'ouvrage relate l'histoire de ce quartier, mémoire de la diaspora chinoise, et exemple d'une cohabitation pluriethnique réussie.
Ce travail socio-anthropologique a pour objet le dispositif industriel constitué autour de la région marbrière de Carrare (Toscane). Les phénomènes observés, sur la base d'enquêtes menées en France et en Italie, ont été resitués dans leur perspective historique. La recherche a d'abord mis en évidence la part active prise par les étrangers selon des modalités diverses dans le développement du dispositif, et l'articulation dynamique de ces apports avec les migrations/mobilités des marbriers carrarais. C'est à Carrare que se jouent les dynamiques identitaires et socio-économiques les plus décisives.