Au cours des années 80 et 90, les femmes écrivains d'origine autochtone, dont les écrits trouvent leurs racines dans la transmission orale canadienne, ont créé une importante collection de littérature en anglais au Canada. Dans l'esprit du féminisme, ces femmes projettent également un art confirmant une éthique de soin, se concentrent sur la ré-origine de l'identité féminine et contestent les valeurs et les conventions littéraires de la culture des colons au moyen de la fusion de leurs traditions, de leur mythologie et leurs voix autochtones avec les formes littéraires occidentales.
Depuis l'adoption de la loi 101 en 1977, le système d'éducation au Québec a connu une transformation majeure sur le plan démographique : cette loi a réorienté les enfants d'immigrés qui fréquentaient les écoles de langue anglaise vers les écoles de langue française. Cet article analyse les enjeux relatifs à l'intégration linguistique au Québec ainsi que l'adaptation systémique des écoles de langue française au pluralisme culturel et à l'interculturel.
Analyse des stratégies langagières adoptées par des Québécois francophones et anglophones impliqués dans une situation d'aide à Montréal. Les sujets, 541 piétons (114 étudiants francophones, 112 étudiants anglophones, 155 salariés francophones et 160 salariés anglophones) se faisaient aborder au hasard par une expérimentatrice blanche ou noire qui demandait son chemin en français ou en anglais. La langue de réponse des sujets constituait la variable dépendante. Les résultats démontrent que les francophones convergent plus vers l'anglais que les anglophones ne convergent vers le français (86 contre 63 ), quelle que soit la race de l'expérimentatrice.
En 1987, un groupe de 1 295 élèves du secondaire et des écoles anglaises et un groupe de 501 élèves des écoles françaises ont participé à une enquête d'opinon au Canada (Québec). Le sondage était destiné à examiner la tendance migratoire des francophones et des anglophones et d'établir si l'écart qui sépare les deux groupes au niveau de la migration interprovinciale allait persister. L'analyse était basée sur trois critères : la compétence de la langue française, la motivation de départ, ainsi que la destination du projet migratoire. Les résultats ont montré un écart considérable entre les groupes anglophones et francophones. Le bon niveau de multilinguisme des adolescents anglophones canadiens n'a pas été déterminant pour empêcher ni diminuer leur propension à quitter la province.
Les Africains noirs qui émigrent aux Etats-Unis-et ils sont de plus en plus nombreux à faire ce choix depuis dix ans-sont en majorité anglophones et ont acquis dans leur pays d'origine un bon niveau d'instruction. Commerçants, intellectuels..., ils jouissent d'un statut plus élevé que les immigrés africains en Europe et sont moins touchés par le racisme que les Noirs Américains.
Recherche sur l'évolution de la nationalité d'origine du personnel soignant (infirmières, médecins, chirurgiens) admis aux Etats-Unis entre 1962-1979 comme immigré permanent en relation avec les modifications de la législation et de la politique migratoire américaine. L'analyse prend en compte l'héritage linguistique, anglophones ou non anglophones, des pays d'origines ainsi que leur niveau de santé comme indicateur de développement. Les données fournies par l'Immigration and Naturalization Service (INS) mettent en évidence l'impact de l'Immigration Act de 1965 sur la composition ethnique des admissions d'immigrants.
Cet article enquête sur l'hypothèse qui veut que les Canadiens-francophones contrairement aux Canadiens-anglophones, aient un moindre sens de contrôle personnel sur les circonstances de leur vie. Les données recueillies au cours d'un sondage national mené en 1981 confirment cette hypothèse pour deux des sept sujets de contrôle, qui concernent la tendance des répondants à faire des projets d'avenir et de réussite. Cependant, les canadiens-francophones cherchent d'avantage à améliorer leurs conditions de vie. Les auteurs discutent brièvement de l'importance des résultats sur les relations actuelles entre les canadiens-francophones et les canadiens-anglophones.