En raison de l'ancienneté de la présence des immigrés italiens en France, cet article aborde la question de leur vieillissement et de leurs caractéristiques démographiques et socio-économiques en tenant compte de ceux qui ont acquis la nationalité française. L'auteur procède à une analyse sociale concernant les retraités et le choix du pays de résidence après la retraite, les immigrés italiens vivant seuls en France et ceux qui vivent en famille, y compris ceux qui font partie d'une famille monoparentale. Les personnes âgées italiennes vivent en général dans un cadre familial, dans un logement le plus souvent confortable.
L'attitude des nationaux à l'égard des immigrés est l'une des variables principales concernant le processus d'intégration des immigrés, variable qui a un effet significatif sur le débat politique et les politiques elles-mêmes. L'Institut de recherche démographique du Conseil national de la recherche a inclus ce sujet dans trois enquêtes sur les attitudes et opinions des Italiens à l'égard des tendances démographiques. : la première a été effectuée en décembre 1987, la seconde en mars 1991, la troisième en janvier 1997. Cet article décrit les changements d'attitudes et d'opinions des Italiens à l'égard de l'immigration et des immigrés entre 1980 et 1990, l'analyse étant particulièrement centrée sur les résultats de la dernière enquête.
La rigueur statistique implique la définition des populations dont on veut mesurer l'effectif. Aussi l'auteur s'emploie-t-elle à cerner la population étudiée, les jeunes issus de l'immigration en France (enfants nés à l'étranger, enfants nés en France, les acquisitions de la nationalité par des mineurs), et dans un second temps à analyser le devenir des enfants d'immigrés et leur insertion sociale.
Si les rapports sur les flux migratoires publiés chaque année par le SOPEMI constituent un instrument de travail indispensable, l'auteur critique l'ancienneté des données statistiques qui y sont publiées, ce qui lui fait perdre de son efficacité. De plus, les exemples qui servent de support au scénario général auraient trait à des situations anciennes, et les cas des pays présentés ne seraient pas toujours les plus significatifs : c'est le cas du Bassin méditerranéen, et de l'Italie en particulier. Dans cet article, l'auteur fait une mise au point sur la politique migratoire en Europe, la présence des immigrés dans l'Union européenne, l'évolution des flux migratoires, l'insertion professionnelle et l'impact démographique des immigrés.
Analyse de la place occupée par les jeunes issus de l'immigration en Suisse depuis 1970. Après avoir fait une description socio-démographique générale de ce groupe, l'auteur effectue un bref tour d'horizon des principaux résultats de recherches disponibles en Suisse sur la "seconde génération" et présente les modalités de participation de cette population à la société suisse au travers de deux indicateurs : la langue et le niveau de formation. Si cette analyse montre qu'en période de conjoncture économique forte, la Suisse a pu offrir des conditions d'insertion favorables aux jeunes étrangers, une observation attentive sera nécessaire pour évaluer si cette situation s'est perpétuée dans un contexte moins avantageux.
Dans la plupart des pays européens, les politiques d'intégration ont été mises en place au cours d'une période pendant laquelle la présence étrangère était perçue comme temporaire, et ce, dans un contexte historico-géographique très différent du contexte italien actuel. Cet article compare l'expérience migratoire à laquelle est confrontée l'Italie, nouveau pays d'immigration, avec l'expérience de la France, ancien pays d'immigration, à travers l'analyse statistique du phénomène migratoire et les aspects socio-démographiques. Enfin, les auteurs analysent la politique d'intégration mise en place en Italie ainsi que les indicateurs de cette intégration, et concluent que, qoui qu'il en soit, la population italienne est toujours méfiante vis-à-vis des étrangers.
Les étrangers présents en Italie au 31 décembre 1998 sont au nombre de 1 0333 235, chiffre obtenu à partir des permis de séjour, nombre géré par le Service de statistiques du ministère de l'Intérieur italien. Il convient d'ajouter à ces données le nombre de mineurs étrangers non enregistrés et les permis de séjour en cours de renouvellement, ce qui constituerait une augmentation de 21 . Cet article analyse les données statistiques de cette présence étrangère par aire géographique de provenance et par pays d'origine et présente sa répartition géographique en Italie, en étudiant plus particulièrement les nouveaux flux migratoires au cours de l'année 1998, la régularisation mise en place cette même année et la délinquance immigrée.
Communication faite pendant les "Jornadas Procesos migratorios en países del Mercosur, 1860-1990" à Buenos-Aires les 19-20 juin 1997. A partir des statistiques des recensements argentins de la deuxième moitié du XIXe siècle, cet article traite de la façon de concevoir l'espace national argentin (segmentation administrative et segmentation urbaine/rurale) et de calculer et d'interpréter les migrations pendant cette période. Parmi les principales conclusions : l'existence d'un modèle de base pour comprendre le phénomène migratoire, la surévaluation de la population urbaine, l'interprétation de la mobilité comme dépendante des facteurs d'attraction, l'influence théorique du libéralisme sur l'élite intellectuelle argentine dans la définition d'un modèle d'équilibre macro-structurel apte à corriger certaines lacunes d'information et apte à favoriser une image naturelle, inévitable et harmonieuse du processus migratoire.
Analyse des données statistiques publiées par la Caritas de Rome relatives à la présence de la population étrangère en Italie (1,9 de la population totale) et à l'évolution du phénomène migratoire. Plusieurs clés de lecture se dégagent : ils viennent de divers pays, sans que l'un ou l'autre ne soit prédominant ; le flux migratoire annuel de 50 à 70 000 personnes connaît une brusque augmentation lors des régularisations ; divers indices indiquent qu'ils s'installent de plus en plus ; le processus d'insertion est plus accentué au Nord ; l'insertion sur le marché du travail est évidente dans l'industrie au Nord, dans les services au Centre et dans l'agriculture au Sud. Par ailleurs, l'Italie est toujours un pays d'émigration : au 6 novembre 1997, 3 441 087 Italiens étaient inscrits sur les listes consulaires.
Sur la base d'une étude longitudinale, empruntée à la démographie, cette étude, entièrement consacrée au volley-ball italien, examine une information détaillée rassemblée par la Fédération italienne au sujet des sportifs immigrés. L'analyse traite de la structure du championnat italien et des règlements qui ont réduit l'arrivée des joueurs étrangers, choisis par les équipes italiennes sur la base des résultats sportifs mais aussi de la réussite économique.
Ce rapport sur les migrations s'articule en trois parties. La première, le cadre général, fournit des données statistiques sur la présence étrangère en Italie tout en analysant les questions de l'immigration et de la citoyenneté européenne, de la politique migratoire italienne, des politiques publiques locales et du contrôle des flux migratoires tant en Europe qu'en Italie. La seconde partie rend compte des tendances cruciales actuelles du phénomène migratoire en Italie au niveau du monde du travail, de l'école, de la santé, du logement, de la présence irrégulière, de la délinquance et du transfert de fonds. La troisième partie s'attache à analyser quelques thèmes d'actualité, parmi lesquels les migrations dans le contexte urbain, en particulier dans les métropoles italiennes, ainsi que les conséquences de la migration sur les pays maghrébins.
En comparant les sources nominatives du pays de départ (registres d'émigration des Pays-Bas) et du pays d'accueil (listes d'embarquement des passagers entrés aux Etats-Unis), l'auteur met en évidence une sous-représentation du nombre d'immigrés et un écart avec les statistiques sur les migrations internationales. Dans les registres du pays d'arrivée qui n'ont pas pu être croisés avec les registres du pays de départ prévalent les jeunes célibataires de sexe masculin appartenant à la classe ouvrière, ce qui correspond probablementt à l'émigration clandestine typique. Néanmoins, sur d'autres aspects, les listes de passagers demeurent une source fiable.
Les sources espagnoles utilisées pour l'étude de l'émigration non seulement sont incomplètes, mais elles sont très éparses. Si quelques-unes furent créées aux seules fins migratoires par l'Etat ou par les compagnies maritimes, d'autres, ainsi les actes notariaux, sont plus générales. Ainsi, les obligations hypothécaires d'embarquement permettent de tracer des cartes de l'expansion de l'action des agents de compagnies de navigation et les listes de fugitifs montrent que le pays de destination préféré était Cuba ou le Brésil. Les Galiciens, pour la plupart d'origine rurale, ont émigré en Amérique dans des zones urbaines. L'analyse du lieu de naissance des émigrants en provenance de La Coruña permet de détecter des cas de migrations par étapes.
Tous les recensements réalisés au Canada depuis la Confédération comportent, à l'exception de celui de 1891, une question sur l'origine ethnique. Cette étude analyse les statistiques des origines ethniques produites par le Bureau fédéral de la statistique pendant la période de l'entre-deux-guerres et dont le but consistait à mesurer le processus d'assimilation des divers groupes, l'objectif étant d'éclairer la manière dont les statisticiens du BFS ont procédé à la traduction statistique du débat qui agitait alors l'élite canadienne à propos de la politique d'immigration.
Si la méthode nominative a permis d'étudier les expériences quotidiennes des immigrés, ce fut l'ordinateur qui rendit possible l'analyse de ces données. Dans cet article l'auteur rend compte d'une recherche sur l'immigration espagnoles à Buenos Aires sur la base de données réunies à partir d'archives de recensement à Buenos Aires (1855, 1869, 1895), d'archives de police des Espagnols suspects d'être anarchistes, de registres d'associations (une de travailleurs de chemin de fer et plusieurs associations d'immigrés), de registres de baptême et de mariage des églises à Buenos Aires, des interviews, ainsi que des actes de registre civil de sept municipalités espagnoles et des recensements espagnols.