Un habitant de la planète sur 300 est contraint de quitter son foyer du fait de la guerre ou des persécutions. Ces migrations, provoquées par une absence de protection dans leur pays d'origine, se font en très grande partie vers les pays limitrophes des conflits ou du lieu de persécution, c'est-à-dire vers les pays les moins à même d'accueillir de larges populations en quête de protection et d'assistance. Une autre tendance grandissante des déplacements forcés concerne des millions de personnes contraintes de quitter leur foyer mais sans franchir une frontière internationale : leur refuge à l'intérieur même de leur pays est alors hors de la portée de la protection et de l'assistance internationales. Cet article analyse les migrations forcées par rapport au "fardeau" reposant sur les pays moins développés, les déplacements forcés sans égard aux frontières internationales et aux défnitions juridiques, et affirme que la solution est un appel à la solidarité internationale, c'est-à-dire à la nécessité d'un apport Nord-Sud.
Les années soixante annonçaient la mondialisation de la révolution or le siècle se termine avec la mondialisation du capitalisme : l'internationalisme appartient-il à un passé à jamais révolu ? Le "charité business" a-t-il définitivement supplanté la solidarité révolutionnaire ? Aussi diverses que soient les contributions d'intervenants venus d'horizons géographiques et politiques fortement contrastés, elles ont en commun de refuser le pessimisme démobilisateur.Bien loin de relever d'un arsenal obsolète, l'internationalisme demeure une exigence vitale puisque l'adversaire applique désormais une stratégie à l'échelle du globe. Et sa progression foudroyante ouvre des perspectives nouvelles à ceux qui combattent l'injustice qui lui est consubstantielle.
Les "déplacés" sont des personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers dans l'urgence. Les causes des déplacements sont liées à une situation de conflits ou de troubles ou à des catastrophes naturelles. Leur protection est du ressort de l'Etat sur le territoire duquel ils se trouvent. Il n'existe pas, en droit international, de règles de droit relatives à la protection des personnes déplacées en particulier. Cependant, les droits de l'homme et le droit humanitaire contiennent des droits utiles aux déplacés. Il s'agit principalement du droit à la vie, à l'intégrité physique et mentale et à la liberté, le principe de non-discrimination, le droit à des conditions de vie décentes et la protection contre les déplacements injustifiés au regard du droit humanitaire. En cas de défaillance de l'Etat à appliquer ces droits, les personnes déplacées peuvent donc avoir recours aux institutions internationales chargées des droits de l'homme, et compter sur l'action des organisations et associations impliquées dans l'humanitaire.
L'ouvrage aborde le thème des déplacements forcés de personnes ainsi que les problèmes que le HCR et d'autres organisations humanitaires ont dû affronter ces dernières années. De tout temps, des hommes et des femmes ont été contraints de fuir leur pays ou leur communauté du fait de persécutions, de conflits armés et d'actes de violence. Les personnes les plus touchées sont souvent les plus marginalisées de la société : membres de groupes minoritaires, apatrides, populations autochtones et autres exclus des structures mises en place par le pouvoir politique. En cette fin du XXe siècle, le problème des déplacements forcés a pris une ampleur et une dimension, à certains égards, nouvelle. Le nombre de personnes concernées est devenu vertigineux. De plus, il est de plus en plus manifeste que le déplacement forcé est un phénomène complexe et multiforme. Enfin, alors que les mouvements de réfugiés ont toujours été intimement liés aux conflits militaires et politiques, les déplacements forcés de population ont été, ces dernières années, perçus comme un élément de plus en plus important de la sécurité nationale et régionale. Vu le lien entre le déplacement et les préoccupations sécuritaires des Etats, les personnes déplacées contre leur gré se heurtent à une réaction de rejet de plus en plus forte lorsqu'elles cherchent refuge ailleurs.
Cet ouvrage traite à la fois de la question de l'aide au développement (et de son échec), de l'affaire française des sans-papiers et de l'immigration africaine. L'auteur a essayé d'analyser les dynamiques et les effets de la disparition du ministère de la Coopération et de la Caisse française de développement (CFD), à savoir la suppression de ce que l'on appelle l'aide "liée" et la fin d'une logique de charité face au processus de la mondialisation. Pour ce qui est de l'immigration africaine dans l'Hexagone, plusieurs figures sont ici distinguées : le travailleur immigré, le travailleur clandestin et le chômeur sans papiers, le diplômé en situation irrégulière, le maître auxiliaire, le médecin.
Depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement des pays du bloc soviétique, les questions relatives aux minorités font partie des préoccupations majeures des gouvernements et des organisations internationales. Ce texte montre les difficultés juridiques de la définition du terme minorité ainsi que les difficultés politiques dans les approches divergentes des questions minoritaires. Cet ouvrage présente en outre les textes des travaux entrepris dans les différentes enceintes internationales, l'ONU, l'OSCE, l'Union Européenne et le Conseil de l'Europe.
Le Bureau International du Travail (BIT) a fait volte face dans les années 80 et prône, depuis, le développement économique des pays d'origine des migrations. La politique du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) cherche à s'attaquer aux causes de l'expatriation des réfugiés. Les contributions proposées dans ce document apportent un éclairage sur l'aide internationale et l'aide au développement comme moyens d'endiguer le flot des migrants et de pallier les carences des investissements directs et celles de la libération des échanges. Chacune des contributions étudie le cas d'un pays ou d'une zone particulière en analysant les causes des migrations : la Pologne, l'émigration est-ouest en Europe suite à l'effondrement du communisme, la Corne de l'Afrique et ses conflits armés, les pays d'Amérique Centrale, la Tunisie et ses problèmes de chômage, les Philippines et le modèle de développement, la Turquie et le système de coopération existant avec l'Allemagne
Ce rapport tente de montrer comment l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI), organisme d'aide au développement du gouvernement du Canada peut contribuer à réduire la pression migratoire dans les pays en développement. Après avoir analysé les migrations et leur rapport avec les politiques, thèmes et priorité de l'aide au développement sur la scène mondiale, ce document examine la mise en place pratique des mesures d'aide internationale, la nécessaire révision de la politique étrangère canadienne, l'indispensable restructuration de l'ACDI afin de soutenir les actions de lutte contre les migrations de masse.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, l'Europe occidentale a accueilli des millions de réfugiés en provenance de l'Europe de l'Est. Après les importants changements politiques survenus à l'Est, on aurait pu penser que ce flux migratoire prendrait fin, mais la réalité est tout autre. En effet, les causes des migrations sont multiples (politiques, socio-économiques et causes liées à des désastres naturels). Considérant l'expertise professionnelle réalisée par le groupe des experts gouvernementaux sur la coopération internationale pour prévenir de nouveaux flux de réfugiés,-Groupe faisant partie des Nations-Unies-il en découle que de nos jours, les relations Est-Ouest constituent un défi politique et humanitaire, défi qui concerne tous les Etats européens (pays d'émigration et d'immigration). L'objectif commun est de contrôler le mouvement migratoire, ce qui nécessite la coopération internationale, qui devrait d'abord éliminer les causes des migrations, essentiellement économiques, en se concentrant sur l'aide internationale et le développement économique.
L'aide internationale, frein à la pression migratoire au Maroc. Cette monographie traite cinq aspects : le fonctionnement de l'économie marocaine entre 1956-1992, l'évolution et les orientations de l'aide publique internationale, l'émigration des Marocains vers l'Europe (statistiques pour l'année 1991) et les conséquences des migrations sur les équilibres économiques et sociaux, les perspectives d'évolution économique, les termes du redéploiement de l'aide internationale au Maroc intégrant la dimension maghrébine.
Réalisée à partir d'une enquête nationale population-emploi (1989), cette analyse des problèmes liés à l'emploi et à l'émigration en Tunisie vus sous l'angle de la stratégie économique et financière met en relief les contraintes de l'économie tunisienne et le besoin d'investissement annuel que représente la demande moyenne d'emploi pour les vingt ans à venir. La problématique de l'émigration (statistiques, pays d'accueil, etc.) est étudiée, suivie d'une réflexion sur l'aide internationale considérée comme facteur de réduction de la pression migratoire (nécessité d'inventer de nouvelles formes de coopération internationale : proposition de quelques scénarios).
L'aide internationale, un moyen de réduire le recours à l'émigration : un thème de recherche proposé par le BIT et l'UNHCR. Trois réflexions composent ce rapport : 1) le rôle de ces organisations internationales dans la réduction de la pression migratoire; 2) Un éventail de définitions de la "pression migratoire", afin de cerner au mieux ce concept, en référence à la littérature existante; 3) une approche empirique de la pression migratoire, de ses déterminants (potentiel migratoire et demande migratoire), mesures, et implications politiques, appliquée à un cas concret, celui des migrants turcs.
Caractéristiques des migrations internationales vers et à l'intérieur de l'Asie du Sud-Est et Méridionale : migrations intra-régionales de main-d'oeuvre non ou semi-qualifiée, migrations internationales ou intra-régionales de main-d'oeuvre hautement qualifiée en relation avec l'investissement étranger et l'aide internationale. Conséquences des migrations sur le développement économique des pays de l'ASEAN. Réflexion sur les politiques d'importation de main-d'oeuvre ou d'exportation de capital, dans les pays asiatiques exportateurs (Bangladesh, Inde, Indonésie, Corée, Malaisie, Népal, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Thaïlande) et importateurs de main-d'oeuvre (Brunei, Japon, Hong-Kong, Malaysia, Pakistan, Singapour, Taïwan, Sud Corée).
Document donnant d'une part, une information analytique sur la situation financière des programmes généraux du HCR et, d'autre part, des renseignements sur les dépenses qui y sont liées.
Document rendant compte, pour 1990, des besoins au titre des programmes généraux et des perspectives pour 1991; des activités de programmes et de l'état financier; des principaux développements relatifs aux réfugiés.