Cet article vise à suivre l'évolution des pratiques et des procédures migratoires liées à des situations de crise en Afrique Subsaharienne.
L'accès aux soins des sans-papiers, souvent victimes de refus et doivent avoir recours à Médecins du Monde.
Selon les chiffres officiels, cinquante millions de personnes dans le monde sont "victimes de déplacements forcés". Face à ce drame, l'action humanitaire s'impose toujours plus comme la seule réponse possible. Sur le terrain cependant, le "dispositif" mis en place rappelle la logique totalitaire... Après sept années d'enquête dans les camps, principalement africains, l'auteur révèle leur « inquiétante ambiguïté » et souligne qu'il est impératif de prendre en compte les formes de contestations et de détournements qui transforment les camps, les mettent en tension, en font parfois des villes et permettent l'émergence de sujets politiques. Une critique radicale des fondements, des contextes et des effets politiques de l'action humanitaire. (Extrait de la quatrième de couverture).
Deux expériences d'intervention du Haut Commissariat pour les Réfugiés au Koweit et dans l'ex-Zaïre montrent l'inadéquation du droit international en regard de la demande d'assistance et de protection exprimée par certaines catégories de réfugiés.
Depuis le début des années 1990, 29 villages ont été aménagés par le HCR pour les réfugiés rapatriés au Laos. Les rapatriés ont reproduit des formes de construction et d'organisation apatride propres à leurs cultures. Ils ont rapporté de leur exil des éléments de modernité comme les activités économiques en réseau international et réinvestissements productifs.
Alors que l'Etat somalien n'existe plus depuis 1991, la Somalie est sans doute l'Etat-nation le plus homogène d'Afrique sub-saharienne. Marqués par l'élevage nomade et la division en clans, les Somalis sont-ils condamnés à ne jamais former un Etat ? En dépit de leur tradition de mobilité et de migrations, ils ont fondé sur leur territoire actuel des cités-Etats, des émirats et des sultanats.
Durant plus de deux ans, de juillet-août 1994 à octobre 1996, environ 1 300 000 réfugiés hutu vécurent dans des camps installés en catastrophe au Kivu, à proximité de la frontière du Rwanda. L'offensive des "Banyamulenge" relayés par l'AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre) de Kabila a fait disparaître ces camps. Ce texte a donc valeur de témoignage historique. Il décrit ce que furent les camps du Kivu, l'organisation physique et la gestion interne, l'encadrement par plusieurs ONG, les problèmes d'approvisionnement par le "food pipeline" Est-africain et la vie au quotidien. Il montre aussi l'impact de la concentration des réfugiés sur l'environnement humain et physique de l'est du Zaïre. Il pose enfin la question du sens de l'humanitaire dans un contexte géopolitique régional extrêmement tendu, sur lequel ne cessa de peser la mémoire du génocide de 1994.
Dans le cadre du mandat du HCR, l'assistance humanitaire accordée aux réfugiés demeure centrée sur des activités très pragmatiques visant à satisfaire les besoins essentiels des intéressés. Selon l'auteur, les équipes de recherche n'ont pas su intégrer l'importance de l'analyse géographique dans leurs démarches, même lorsqu'elles abordent des sujets d'ampleur croissante tels que les réfugiés et l'environnement. La cartographie et ses développements récents peuvent apporter des éléments d'information et d'analyse qu'on ne devrait plus négliger.
Les "déplacés" sont des personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers dans l'urgence. Les causes des déplacements sont liées à une situation de conflits ou de troubles ou à des catastrophes naturelles. Leur protection est du ressort de l'Etat sur le territoire duquel ils se trouvent. Il n'existe pas, en droit international, de règles de droit relatives à la protection des personnes déplacées en particulier. Cependant, les droits de l'homme et le droit humanitaire contiennent des droits utiles aux déplacés. Il s'agit principalement du droit à la vie, à l'intégrité physique et mentale et à la liberté, le principe de non-discrimination, le droit à des conditions de vie décentes et la protection contre les déplacements injustifiés au regard du droit humanitaire. En cas de défaillance de l'Etat à appliquer ces droits, les personnes déplacées peuvent donc avoir recours aux institutions internationales chargées des droits de l'homme, et compter sur l'action des organisations et associations impliquées dans l'humanitaire.
Cet ouvrage, destiné principalement à un public d'adolescents, est conçu comme un outil de réflexion, d'information et d'action pour ce qui relève des droits de l'homme et de la citoyenneté. L'auteur a mené une réflexion sur les textes fondateurs des principes des droits de l'homme. Elle dénombre les violations de ces droits ainsi que leurs conséquences et invite les lecteurs à lutter pour le respect des personnes.
Depuis la Déclaration des droits de l'homme (1948) la réalité géo-politique internationale a beaucoup changé. Les droits de l'homme suscitent toute une dynamique propre en relation à la montée en puissance des ONG, aux interventions des juridictions internationales en cas de génocide, à l'articulation des responsabilités du politique et de l'humanitaire. La Déclaration représente alors un horizon possible pour une humanité en quête de justice et de paix.
L'ouvrage présente l'histoire de l'action humanitaire, son évolution jusqu'à aujourd'hui ainsi que les défis auxquels elle est confrontée quotidiennement. Autant d'obstacles dressés devant l'engagement et le dévouement humanitaires d'hommes et de femmes qui nous conduisent tous à nous interroger sur les leçons à tirer de situations récentes comme l'ex-Yougoslavie, le Rwanda, le Zaïre...
Entre 1900 et 1996, quelque 500 000 Libériens et Sierra-Léonais trouvèrent refuge en Guinée. Si la situation au Liberia et en Sierra Leone est restée instable pendant de nombreuses années, ce qui a limité les perspectives de rapatriement, le gouvernement guinéen n'a restreint la liberté ni de mouvement ni d'installation : les réfugiés se sont installés parmi la population locale, et ceux qui ont été confinés dans des camps de réfugiés ont été peu nombreux. L'aide médicale et alimentaire accordée à ces réfugiés était adaptée à cette réalité : ils ont eu accès aux soins médicaux par le biais d'équipements existants qui ont été améliorés et étendus pour faire face au surcroît de travail, dont le principal fut le lancement et le développement du PARLS (Programme d'assistance aux réfugiés libériens et sierra-léonais), programme d'aide médicale mis en place en Guinée pour répondre à l'urgence devant l'arrivée des premier réfugiés.
Pour lutter contre l'indifférence et l'oubli qui entourent les réfugiés palestiniens du Liban, l'A.M.F.P. publie les souvenirs d'une infirmière hollandaise témoignant de cinq séjours passés, entre 1982 et 1990, dans différents camps de réfugiés. La transcription de ces notes de voyage reflète la précarité des conditions de vie des Palestiniens, leurs luttes et leurs souffrances et également leur sentiment d'abandon par les grands de ce monde dans la gestion de négociations dictées par des intérêts politiques.
L'ouvrage aborde le thème des déplacements forcés de personnes ainsi que les problèmes que le HCR et d'autres organisations humanitaires ont dû affronter ces dernières années. De tout temps, des hommes et des femmes ont été contraints de fuir leur pays ou leur communauté du fait de persécutions, de conflits armés et d'actes de violence. Les personnes les plus touchées sont souvent les plus marginalisées de la société : membres de groupes minoritaires, apatrides, populations autochtones et autres exclus des structures mises en place par le pouvoir politique. En cette fin du XXe siècle, le problème des déplacements forcés a pris une ampleur et une dimension, à certains égards, nouvelle. Le nombre de personnes concernées est devenu vertigineux. De plus, il est de plus en plus manifeste que le déplacement forcé est un phénomène complexe et multiforme. Enfin, alors que les mouvements de réfugiés ont toujours été intimement liés aux conflits militaires et politiques, les déplacements forcés de population ont été, ces dernières années, perçus comme un élément de plus en plus important de la sécurité nationale et régionale. Vu le lien entre le déplacement et les préoccupations sécuritaires des Etats, les personnes déplacées contre leur gré se heurtent à une réaction de rejet de plus en plus forte lorsqu'elles cherchent refuge ailleurs.