A partir de l'expérience de mixité sociale vécue par des enfants gitans sédentaires ou en migration (Perpignan, Toulouse, Barcelone) et des enfants marocains de familles ayant récemment immigré en France, l'auteur cherche à identifier les processus de déscolarisation de ces enfants dans des contextes communautaires où l'école ne peut leur assurer seule la transmission des compétences culturelles et sociales requises dans la société française pour acquérir l'autonomie adulte et citoyenne.
L'étude de parcours migratoires familiaux et individuels permet d'explorer une forme particulière de mobilité, la mobilité intrafamiliale d'enfants et d'adolescents entre la France et le Mali. Les étapes du processus sont analysés en termes de modelage identitaire des fillettes et des jeunes filles en examinant les enjeux de l'éducation, de l'excision et de l'alliance. Plus globalement, il s'agit de saisir les logiques parentales et familiales qui sont sous-tendues par le paiement de la 'dette migratoire'.
Fortement stigmatisés et instrumentalisés politiquement, les jeunes issus de l'immigration sont au coeur du débat social en France. C'est dans ce contexte conflictuel que ces adolescents essaient de construire leur identité.Après avoir défini le concept d'identité, l'auteur analyse les différentes stratégies identitaires reconnues par les psychologues comme étant propre aux migrants. Or, si l'adoption de telle ou telle stratégie identitaire pèse sur le jeune migrant, l'attitude de la société d'accueil est également déterminante dans la mise en place du processus de construction identitaire.
L'auteur tout d'abord expose le contexte de l'immigration marocaine en Andalousie, la notion de l'adolescence et en particulier la conception marocaine de l'adolescence, et développe le cas des jeunes marocains immigrés en Espagne. Elle aborde ensuite le concept d'estime de soi à l'adolescence et lors de processus migratoires. Enfin, elle expose les principales conclusions d'une étude menée sur l'estime de soi de jeunes marocains à Séville dans le cadre de son DESS en psychologie des actions interculturelles (Université de Nancy II).
Cette recherche, effectuée sur un grand ensemble HLM en transformation, dans les quartiers sud de Saint-Etienne, révèle un usage sexué des espaces de socialisation, caractérisé, tant chez les filles que chez les garçons, par un " entre-soi " bien souvent limité au quartier. L'analyse des différences de genre ou des usages différenciés des lieux et des activités par les filles et les garçons est déterminée par l'âge et la génération à laquelle ces adolescents de milieux populaires appartiennent. Leurs comportements contrastent avec ceux de leurs aînés ou de leurs parents. Les rapports sociaux de sexe se jouent également au sein d'un système très contrôlé par le groupe auquel on appartient. Le cadre institutionnel où se déploient les activités des adolescents reste majoritairement masculin et révèle l'immobilisme géographique des garçons : le quartier ressource générant le quartier captif.
L'auteure, psychotérapeute / psychnalyste, travaille en institut médico-éducatif et en institut médico-professionnel. Elle nous livre sa réflexion sur les enfants qu'elle accompagne dans ces institutions et en particulier les enfants handicapés, dont les parents sont originaires d'autres pays et installés en France, ou qui viennent d'arriver en France avec leurs parents.
Etude de la place des jeunes filles françaises de famille maghrébine qui doivent faire face à la dichotomie suivante : un espace privé familial à références maghrébines et un espace public social à culture française.
L'auteur nous interpelle sur la problématique des enfants réfugiés d'Asie du Sud-Est. Il souligne la place des traumatismes familiaux qui modulent le fonctionnement familial interne et qui peuvent permettre de comprendre certaines difficultés rencontrées par ces enfants, et nécessitant un soutien adapté.
Cette étude porte sur les représentations et le vécu de la sexualité chez les adolescents en situation d'interculturalité dans la région parisienne. L'auteur compare trois populations géographiquement proches, mais socialement et culturellement distinctes: les élèves d'un lycée public aux origines culturelles diverses et appartenant aux couches moyennes et défavorisées; ceux d'un lycée professionnel, issus des classes moyennes; et ceux d'un lycée catholique privé, appartenant à un mileu aisé et qui sont majoritairement français. Les résultats obtenus montrent la plus grande vulnérabilité des élèves du lycée public, en raison de la mauvaise compréhension des méssages de prévention, dues entre syncrétismes culturels et à la précarité sociale. L'auteur a tenté d'évaluer l'influence des facteurs socioculturels sur la sociabilité, les relations amoureuses, les représentations de la sexualité et du sida, ainsi que sur les risques d'infection par le V.I.H. Le but de cette étude est d'affiner de manière qualitative les résultats obtenus dans l'enquête ACSJ. (Résumé de l'auteur)
Etude de la problématique de l'ethnicité et de l'altérié à partir d'une observation prolongée dans un Point Accueil Jeunes crée par un inter secteur de psychiatrie infanto-juvénile pour remédier à la "souffrance des adolescents".
David Lepoutre a résidé deux années dans la cité des Quatre-Mille à La Courneuve et enseigné dix ans dans un collège voisin. La lecture qu'il livre ici des comportements adolescents tranche singulièrement avec ce qu'on peut entendre ailleurs. Puisqu'il n'est question ni de crise ni de vide social, mais de codes et d'honneur, de performances de langage et de « vannes » , de bagarres entre groupes rivaux, de boxe, de compétitions artistiques. Un livre majeur sur la culture des rues chez les jeunes des cités. (4e de couverture)
Roché explique pourquoi la délinquance est devenue facile et précoce, et comment cette facilité nourrit l'idée d'une violence légitime; puis il montre que cette délinquance n'est nullement l'apanage des adolescents défavorisés.
Aujourd'hui, l'alchimie sociale de Marseille intrigue et suscite de nombreuses questions. Pourquoi, avec un taux de chômage proche du double de la moyenne nationale, et des milliers de familles sous le seuil de pauvreté, la ville n'a-t-elle jamais explosé ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de banlieues ? Pourquoi l'intégration des immigrés semble s'y passer plutôt bien ? Comment finalement se résolvent les tensions sociales ? A partir de plusieurs enquêtes de terrain, les auteurs tentent de répondre à ces questions, et dégagent les caractéristiques de la communauté marseillaise et de sa culture locale. (Présentation de l'éditeur)
En utilisant la méthode des génogrammes, l'auteur a étudié le fonctionnement des familles de jeunes issus de l'immigration maghrébine, âgés de 14 à 17 ans, et vivant à Sarcelles. L'objectif de cette étude était d'"explorer les modèles familiaux de ces jeunes afin de découvrir s'il existe des facteurs ou des problématiques qui rendraient cette institution incapable d'assurer au jeune des repères satisfaisants favorisant son identification aux figures parentales".