Rassemble des articles sur les activités marchandes des petits commerçants d'origine étrangère sur les friches industrielles de Marseille qui contribuent à faire de la ville une place marchande de la Méditerranée et qui développent les relations Nord-Sud
Cet essai remet en cause les représentations courantes de la sédentarité des populations rurales dans les sociétés pré-industrielles en étudiant le cas du Piémont. Les causes de la mobilité géographique durant le 18ème siècle sont examinées - fuite des persécutions religieuses, activité ambulante (ouvriers tâcherons, journaliers, colporteurs, bergers transhumants, mendiants) etc... - ainsi que l'organisation de la migration temporaire jusqu'au début de l'émigration des villageois italiens piémontais vers les Etats-Unis et la France dans la seconde moitié du 19ème siècle, prélude des migrations internationales massives. A noter la présence attestée par les sources historiques d'une communauté d'Italiens dans le Sud de la France (Marseille, Aix-en-Provence, Manosque,...) dès le 15ème siècle.
Description de l'activité et des itinéraires des musiciens ambulants provenant d'Italie (Liguria, Vallée Graveglia), se dirigeant surtout au Royaume-Uni (Londres) au XIXème siècle. L'auteur souligne la mobilité professionnelle parmi l'activité ambulante par l'élargissement des parcours à l'échelle européenne et américaine. Dans cette activité de musiciens des rues on employait des mineurs, surtout des familles pauvres, en condition d'exploitation du travailleur à travers le système des "padroni". L'engagement des mineurs italiens était toléré aussi par les autorités locales au moins jusqu'à la loi de 1873, contre l'emploi des mineurs dans les professions ambulantes.
Etude d'un épisode important dans l'histoire de l'implantation et des migrations asiatiques en Angleterre : les Indiens et Chinois engagés comme marins sur la Clyde, fleuve du Royaume-Uni (Ecosse), entre 1850-1930, et repérés dans d'autres activités jusqu'en 1950. Analyse de leurs conditions d'emploi, statut social et politico-juridique (exploitation d'une force de travail apparentée au système colonial), des représentations et controverses suscitées par ce groupe parmi la population locale (dynamiques du racisme et des classes sociales), de l'élaboration d'une filière migratoire asiatique en Grande-Bretagne.
Etude comparative des Lohar et des Banjara, deux groupes nomades d'Inde, réfutant l'hypothèse d'une origine commune avec les Tsiganes. Description des secteurs d'activité, de l'organisation sociale, des mythes, des pratiques itinérantes de chaque groupe et de la transformation des représentations dévalorisantes par la réinterprétation des mythes fondateurs et des événements historiques.
Entre le Congrès de Vienne et 1880, des milliers d'enfants, de jeunes et d'adultes Italiens voyagèrent par tout l'Occident comme musiciens ambulants et exhibitionnistes d'animaux. L'auteur étudie leur recrutement et leur migration en France (Paris), les dynamiques de leur métier, les réactions des autorités françaises et italiennes à Paris, la législation sur les itinérants et son application, et les arrêts et expulsions en masse des enfants et leurs maîtres à la fin des années 1860. Cette étude nous donne un regard sur l'historique des migrations, sur un des premiers métiers exportés par les Italiens qui préparaient les migrations de masse vers la fin du XVIIIème siècle.
L'implantation des Tsiganes au Grand Duché du Luxembourg fait partie de l'histoire du 17ème siècle lorsque Sinti et Jeni+ s'y sont installés ou y ont transité. L'auteur attribue la très modeste présence tsigane (permanente ou saisonnière) actuellement à une législation très restritive à l'égard des itinérants (règlementation des conditions d'entrée et de séjour, de la pratique de l'activité ambulante, du droit de stationnement, de la scolarisation des enfants tsiganes sédentarisés uniquement).
Cette étude comparative porte sur les recherches conduites auprès de deux groupes ethniques en Italie, les immigrés Marocains et Sénégalais, insérés dans deux régions différentes, la Lombardie du nord et le Salento dans l'extrême sud. Les recherches accomplies entre 1987 et 1990 mettent en lumière les différences non seulement de caractère économique et d'insertion dans le marché du travail des deux régions, mais aussi du projet migratoire des deux groupes. Dans le Salento, en particulier, les Marocains préfèrent une insertion plus stable et une expérience plus individuelle, tandis que les Sénégalais se caractérisent par un plus grand sens de solidarité et une immigration temporaire plus importante. La recherche conduite à Milan parmi les Marocains et les Sénégalais qui exercent une activité ambulante confirme la marginalité économique et leur statut irrégulier. En particulier, vivre au nord semble plus coûteux et plus pénible, mais plus grande est la possibilité de passer à une occupation régulière.
Après avoir traité l'aspect historique de la présence tsigane en Egypte et au Moyen-Orient, l'auteur étudie leur diversité culturelle et linguistique en cernant les caractéristiques (origines, langue, implantation géographique, activité économique) de chaque groupe : Ghadjar, Halab, Bahlawanat, Nawar, Djamasi, Masalib. Il analyse ensuite le rôle social et historique des danseuses professionnelles tsiganes en Haute-Egypte (les Ghawazi).
Les autres nomades, ce sont les communautés péripatétiques, qui vivent du commerce de biens et de services avec les communautés sédentaires : Le but de ce volume est de rassembler des données et travaux concernant ces groupes et de formuler une nouvelle approche dans la compréhension des stratégies d'adaptation des nomades (d'origine tsigane ou non).
Dans sa lutte contre tous les racismes, le MRAP a jugé utile d'établir ce dossier qui se veut un outil de travail pour ceux qui se trouvent confrontés aux problèmes d'accueil et de dialogue avec les Tsiganes et Gens du Voyage : d'où l'importance de la partie juridique (législation, réglementation du stationnement, activité ambulante, statut des sans domicile fixe, scolarisation) et de la partie action (exemples concrets des actions du MRAP et revendication des Gens du Voyage) qui complètent une information générale sur la vie quotidienne et la culture tsigane.
L'anthropologie des populations nomades s'est concentrée sur l'étude des pasteurs et des chasseurs-cueilleurs, ignorant largement les centaines de communautés endogames non productrices de nourriture que l'on rencontre dans le monde entier et qui vivent de la vente de leurs biens et services. Cet article propose une vue d'ensemble de ces communautés dont la stratégie économique essentielle consiste à migrer d'un groupe de clients à un autre.
L'auteur étudie les gens du voyage en France (Indre), surtout ceux qui mènent une activité ambulante, au XIXe siècle. Cette histoire sociale d'une région contribue à l'étude du phénomène de la migration. Ceux qui inquiètent le plus la population rurale sont les Tsiganes, qui restent sous la surveillance des pouvoirs publics. La législation, les pouvoirs du maire, contribuent à règlementer le stationnement. L'exclusion sociale est la règle pour les itinérants.
Le système de commercialisation des Sénégalais mourides en France étudié à travers l'histoire de vie de marchands ambulants, les liens d'appartenance et dépendance unissant entre eux les commerçants mourides. Naissance et développement 1970-1981 d'un système commercial couvrant toute la France. Le fonctionnement de la Confrérie Mouride son organisation commerciale, son idéologie, le rôle des marabouts. Le réseau social et les autres formes d'organisations.
L'adaptation de la confrérie des Mourides, originaires du Sénégal, aux conditions socio-économiques du monde occidental. L'organisation de ses réseaux commerciaux (bana-bana) en France et leurs bases au pays d'origine.