Recherche menée dans une maternité publique parisienne. Comparaison des discours de deux groupes d'usagères, des « immigrées » et des « Françaises non migrantes »
L'auteure s'est penchée sur le vécu de la maternité de femmes africaines en France, à travers une étude menée auprès de parturientes fréquentant les réunions de " l'Arbre à palabres " à la Clinique des Bluets à Paris dans le XIème arrondissement. Ces réunions visent à permettre à ces femmes d'exprimer autours d'une équipe médicale leurs inquiétudes à propos de pratiques obstétricales et leurs représentations de la maternité.Elles mettent en lumière les résistances de ces parturientes face au suivi habituel de la maternité en France, elles permettent également une meilleure écoute et une meilleure acceptation de différences de représentations.
Analyse des résultats d'une enquête menée dans la région de Bruxelles auprès de mères d'origine maghrébine sur leur vécu et leurs représentations de l'accouchement et de l'allaitement. La perception symbolique et physique de ces évènements ainsi que les conditions de leur déroulement en milieu étranger sont mise en lumière sans négliger la dimension religieuse, concernant notamment la position de ces femmes face au don de lait (interdiction coranique du mariage entre enfants de lait, sourate IV, Les Femmes).
L'ensemble des représentations qui tournent autour de la fécondité et de la naissance dans la culture arabe et musulmane définit une identité culturelle transmise aux femmes qui se traduit dans leurs attitudes vis-à-vis de la sexualité, de la grossesse, de l'accouchement ou même vis-à-vis des enfants nés handicapés. Mieux comprendre le poids des valeurs culturelles et religieuses et l'importance de la filiation chez les Maghrébins et les Africains permet d'améliorer l'accueil en maternité. Particulièrement traumatisante est la situation des jeunes filles-mères d'origine maghrébine.
La construction d'une maternité en France (Rhône, Vaulx-en-Velin) a été entreprise après enquête auprès de la population sur la planification familiale, la préparation à l'accouchement, le suivi médical des enfants. La population sera représentée par une association. Les avis ont été pris en compte concernant l'accueil des enfants, l'information et le suivi des femmes concernant la naissance ou l'interruption de grossesse. Des groupes de paroles sont mis en place, qui serviront de relais entre les parents et les professionnels de la santé, la commune, les écoles.
L'auteur analyse la population des femmes d'origine maghrébine venues accoucher sous X au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil entre 1970 et 1987.
Le cadre de cette recherche-action est celui d'une pratique professionnelle de terrain en travail social auprès d'une population tamoule, originaire du Sri-Lanka et installée en France (Ile-de-France). L'intervention rapportée visait «à un meilleur vécu de la maternité dans le pays d'accueil, avec l'apport et l'échange d'informations dans le domaine de la grossesse, l'accouchement, les pratiques culturelles autour de la naissance, la planification familiale et l'interruption de grossesse.
L'auteur qui est japonaise est venue en France pour faire une étude comparative sur la maternité dans les deux pays. Pendant cette période de recherche, elle a eu elle-même un enfant ce qui lui a permis de faire une observation participante. En prenant son cas personnel, associé à des remarques plus générales, elle suit les différentes phases qui vont de l'attente du bébé au sevrage en passant par l'accouchement, la vie maternelle en milieu hospitalier et à la maison. Elle établit un parallèle entre les pratiques françaises et japonaises sur différents points tels que l'organisation du corps médical et la division du travail, l'usage et les types de remèdes, les professions comme celle de sage-femme, les domaines médicalisés, le système de protection sociale. Ainsi apparaissent des différences dans les contextes sociaux et culturels de l'exercice de la médecine et des particularités dans les comportements et mentalités des deux peuples.
Cet article évoque les sages-femmes, Allemandes, Polonaises et Scandinaves immigrées aux Etats-Unis (Wisconsin) entre 1870-1920. Cette profession de santé était exercée par des femmes mariées, souvent mères de famille, et qui travaillaient à l'extérieur (la pratique de l'accouchement à domicile étant encore la règle). Elles exerçaient surtout leur profession dans leurs réseaux sociaux : famille, voisinage, ces réseaux étant en fait leur propre groupe ethnique.
Une étude portant sur 1342 cas de mort périnatale (mort du foetus ou du nouveau-né) a été conduite au Royaume-Uni (Leicestershire) entre 1976-1985. Elle met en évidence une mortalité périnatale significativement plus élevée dans le groupe des femmes d'origine asiatique (indiennes pour l'essentiel) que dans celui des européennes. La plupart des facteurs de risques classiques sont communs aux deux groupes. Cependant, pour les femmes asiatiques, l'appartenance à un groupe de faible niveau socio-économique ne constitue pas un facteur de risque, non plus que les grossesses illégitimes qui sont exceptionnelles. Par contre, des antécédents d'infertilité sont associés, chez les femmes asiatiques, à un risque de mort périnatale, tandis que cette association n'est pas retrouvée chez les européennes. Enfin, pour 19
Enquête épidémiologique décrivant les caractèristiques de la population de femmes migrantes accouchant à la maternité en France (Nantes). Il en ressort essentiellement que les femmes migrantes accouchent plus souvent à l'hôpital public que les femmes françaises, sans doute pour des raisons financières, et que leur suivi prénatal est moins bon (23
Quels sont les facteurs culturels qui peuvent contribuer à comprendre certaines difficultés rencontrées par le corps médical quant à la grossesse et la périnatalité chez les femmes Maghrébines en France, sans pour autant prétendre mettre la totalité de ces problèmes au compte des seules différences culturelles.
Données obstétricales concernant l'accouchement des femmes Maghrébines et données pédiatriques concernant les nouveau-nés Maghrébins hospitalisés, au Centre hospitalier général en France (Saint-Denis) entre 1980-1986.
Une enquête ethnographique menée dans une communauté de Hmongs établie aux Etats-Unis (Californie) met en relief diverses pratiques culturelles en matière de santé, restées vivaces dans l'exil.
La pratique quotidienne en obstétrique pose le problème de la surveillance prénatale chez les femmes immigrées. En effet, certaines pathologies de l'accouchement pourraient être évitées par une surveillance plus rigoureuse de la grossesse dans cette population bien spécifique considérée comme «population à risque». Or l'expérience montre que si la majorité des femmes immigrées se soumettent sans difficulté à une surveillance prénatale régulière, une minorité ne sera vue pour la première fois par l'équipe obstétricale qu'au moment de l'accouchement. Quelles sont les raisons de leur attitude. Quels obstacles ont-elles à franchir. Comment les y aider. C'est à ces questions que l'auteur a tenté de répondre à partir d'entretiens avec des femmes immigrées, avec les personnels de services d'actions en faveur des migrants, avec des personnels hospitaliers et de Centres de protection maternelle et infantile et à partir d'éléments bibliographiques.