Au sommaire de ce dossier : Métis d'Indochine, l'inconfort d'un entre-deux. La spécificité des métis. Le métissage et le concept de temporalité. Métissages incontournables : méandres et périls idnetitaires Haïti 2005
Cet article, tout en faisant un historique des luttes nationales qui ont mené à l'indépendance de l'Indochine démontre le caratère inéluctable de la décolonisation rendue tragique par la rigidité du système colonial.
L'auteur a recueilli les propos d'un jeune étudiant, qui a voyagé en Asie (Thaïlande, Laos, Vietnam, Chine) durant trois mois, pendant l'été 2002, sur sa manière de percevoir les Asiatiques, aussi bien dans leurs pays, qu'en France.
Le culte des ancêtres constitue le fondement de la structure familiale traditionnelle du Vietnam. C'est un facteur de cohésion sociale et familiale.
Un ensemble d'articles montrant les liens complexes, ambivalents ou contradictoires entre deux sociétés mises en contact quotidiennement dans le cadre contraint du rapport colonial pour comprendre mieux la diversité des acteurs en présence, leur vision du monde, les contraintes qui pèsent sur eux et les marges d'autonomie dont ils disposent.
Depuis les années 1970, la population cambodgienne a été contraite à des déplacements de diverses natures. La réinstallation au Cambodge de ces réfugiés est remise en cause par le manque de terres car la plupart d'entre elles ont été dévastées par les combats, sont encore minées ou sont tombées aux mains de militaires en cours de démobilisation qui forcent les civils à travailler pour leur compte ou bien les expulsent de leurs terres.
L'ouvrage fait référence à tous ceux qui fuient une situation de crise extrême sur le plan politique, religieux, foncier, environnemental ou qui subissent un déplacement contraint du fait de politiques migratoires voulues par l'aménagement du territoire. Par mobilité sous contrainte, il faut entendre les mouvements collectifs, massifs, imposés parfois de manière brutale, tous induits par des forces d'expulsion vers un ailleurs qui n'a pas été souhaité. La diversité des cas analysés dans ce texte rend compte de la notion de réfugié et de déplacé dans le sens de leur définition première ainsi que de celle, plus restrictive, des organismes onusiens. La première partie de l'ouvrage tente de poser les jalons d'une classification entre déplacés, réfugiés, migrants économiques, demandeurs d'asile et exilés. Comment intervenir face à des situations si différentes ? La deuxième partie rassemble six études de cas, dont quatre en Afrique et deux en Asie du Sud-Est. Dans la troisième et dernière partie du livre les auteurs s'interrogent sur le rôle des sciences sociales à propos des connaissances qu'il faudrait acquérir afin d'accueillir au mieux les réfugiés.
Au Vietnam, le développement de la production de la soie sur les hauts plateaux centraux est indissociable de la politique de création des nouvelles zones économiques. Après une présentation chronologique des migrations dirigées depuis les accords de Genève (1954) jusqu'aux années 1990, le texte analyse les modalités de conquête d'un espace agricole voué à la sériciculture et retrace l'évolution des structures d'encadrement de cette activité agro-industrielle. L'auteur met en exergue le rapport entre migrations dirigées et développement de la filière séricicole dans le cadre du passage au "socialisme de marché" - qui concilie dirigisme étatique et privatisation. L'approche ethno-historique de ces migrations permet d'appréhender la manière dont les changements économiques et politiques affectent l'existence des acteurs et éclaire ainsi la dynamique de la différenciation sociale.
L'auteur s'est efforcé de montrer comment les communautés ethniques peuvent être manipulées par les Etats afin de justifier leurs politiques de domination ou en situation de contestation du découpage étatique qui leur est imposé. A cet effet Roland Breton mène un double état des lieux. Il expose une "hiérarchie" de peuples plus ou moins reconnue et inspirée de leurs traditions politiques : les peuples disposant d'un Etat-nation, les peuples sans Etat, les nations émergentes, les ethnies "minorisées" ou non reconnues. De plus, la création des territoires politiques, des Etats ou des entités subétatiques est présentée sur le plan historique. La dynamique croisée des Etats, des peuples, de leurs cultures propres et de leurs civilisations communes aide alors à dessiner les configurations humaines et territoriales distictes à l'origine de nombreux tensions et conflits.
Le peuplement vietnamien se caractérise à la fois par sa diversité ethnique et sa très inégale répartition. Dès 1954, afin de réduire les disparités entre plaines et arrière-pays, le nouveau gouvernement du Nord-Vietnam s'attache à mettre en place une politique de redistribution spatiale de la population. Il organise alors le déplacement de 1,2 millions Kinh du delta vers les régions montagneuses et la "sédentarisation" d'un million de personnes appartenant aux minorités ethniques montagnardes. Ces politiques sont associées à la grande réforme collectiviste. Cependant, la concentration de ces populations dans les vallées très étroites des milieux montagnards et les difficultés de développement entraînent d'importants problèmes de subsistance.
L'approche comparative des situations cliniques en psychopathologie semble inexistante. L'auteur, au travers de l'expérience du Centre neuropsychiatrique de Cantho au Vietnam, réfléchit sur l'efficacité et l'apport de la médecine "traditionnelle" en lien avec ceux de la médecine "occidentale" et de la psychopathologie transculturelle.
Etude de la transformation du Viêt-nam à travers l'influence et les apports de sa dispora, et les flux de retour au pays.
Peu abordée dans les recherches sur la fin de la colonisation, l'histoire du rapatriement des Français d'Outre-Mer ou d'Algérie durant la période 1950-1961 montre le début d'une prise en compte politique des rapatriés qui se traduira en 1970-1987 par des indemnisations. Parallèlement, les changements successifs de tutelle laquelle est passée du Ministère de l'Intérieur à un Secrétariat d'Etat en 1976 révèle la complexité d'une gestion ministérielle vis-à-vis d'une population spécifique, aujourd'hui frappée de malaise identitaire, au niveau d'une deuxième génération qui n'a pas pris en main son expression citoyenne, y compris au niveau du vote.
La pagode au Vietnam comme en pays d'émigration est un lieu de culte mais aussi lieu de sauvegarde de leur identité, de la mémoire collective de leurs morts, de leur culture. En France, depuis l'arrivée des réfugiés après 1975, c'est aussi un lieu d'opposition politique au régime en place au pays.