A partir de l'observation de trois initiatives culturelles installées sur d'anciens sites industriels, le Confort Moderne à Poitiers, l'Usine à Genève et la Ufa-Fabrik à Berlin, l'auteur étudie les similitudes d'une pratique culturelle qui permet de redéfinir l'espace urbain, de requalifier un quartier dans la ville. Dans les trois cas, le recours à l'art, à la culture ou à la diffusion d'une pratique artistique comme la musique permet de mettre en place des échanges, des circulations de type réseau qui repositionnent positivement le territoire, y compris dans une dimension internationale, mais cette réussite repose sur une pratique sociale où le partage de valeurs sociales prend en compte les publics exclus de la culture dominante et leur permet de s'approprier ces lieux.