Le changement de statut manifesté par le passage en résidence sociale n'est pas en lui-même un facteur explicatif des évolutions. Spécificités des foyers selon leur fonctionnement et selon les populations logées. La chambre du foyer inséré dans une "unité de vie" est un produit daté
La parole est donnée aux habitants de deux grands ensembles de la périphérie lyonnaise, la ZUP des Minguettes et Bron-Parilly. Il s'attache à dégager les manières de percevoir et de vivre l'espace physique et social d'une population composite par ses origines, par son histoire.
Evolution du quartier des Minguettes depuis les années 60, stigmatisation du quartier du fait de la présence des Maghrébins, puis rehabilitation de l'habitat. C'est à la fois un lieu de marginalisation pour certains et un lien privilégié d'intégration pour d'autres.
L'intégration des Franco-Maghrébins est un thème largement débattu et soulevé à chaque épisode de violences urbaines. L'intégration des jeunes nés ou devenus français est au coeur du débat sur la Nation et ses représentations, l'enjeu est national car au delà des différences individuelles, il y a bien souvent des représentations globalisantes d'un groupe sur l'autre. L'auteur tente une réflexion sur ce sujet malgré les tabous et les a priori.
A partir de trois sites qui ont servi de cadre à l'expression culturelle de jeunes de banlieue et participé à la construction d'une identité culturelle ou urbaine, l'auteur distingue trois figures d'investissement sous le registre de l'imaginaire du territoire : lieu communautaire du quartier cousin, lieu de construction d'une identité sociale urbaine à partir d'une culture ou de la revendication politique des années quatre-vingt. Trois modes de représentations de la banlieue ou de l'ethnicité qui permettent de comprendre l'instrumentalisation politique d'une jeunesse qui aujourd'hui oscille dans ses comportements et construit, en réponse, de nouvelles appartenances pour construire une identité évolutive et complexe.
A partir d'une étude ethnologique menée dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, l'auteur analyse les perceptions culturelles qui s'attachent à certains déchets alimentaires (pain, viande).
Synthèse d'une étude qui porte sur une analyse critique des principaux ouvrages qui ont traité du vécu et des représentations de l'habitat dévalorisé. Elle comporte en même temps l'analyse de l'évolution des politiques de logement auxquelles sont confrontées, dans leur majorité, les populations immigrées. Cette lecture critique s'accompagne d'un travail de clarification des concepts qui vont être utilisés : ethnicité, communautarisme, ségrégation. Une enquête de terrain menée dans la banlieue lyonnaise, à Grenoble et à Cholet succède à cette réflexion.
Présentation de l'historique des migrations dans la banlieue de l'est lyonnais, depuis le début du siècle en relation avec l'industrialisation et la demande de main-d'oeuvre étrangère de l'après Première Guerre mondiale. L'auteur met en avant les discours sur l'intégration, sur les étrangers «voleurs de travail», sur la criminalité, tenus alors, similaires à ceux d'aujourd'hui et explique le phénomène de phantasme à l'origine de cette xénophobie.
Histoire de la cité des Minguettes dans la banlieue de Lyon, depuis sa mise en chantier en 1963.
Cette étude repose d'une part sur le recensement et l'analyse critique d'ouvrages qui traitent du vécu et des représentations de l'habitat urbain dévalorisé ainsi que de l'évolution (depuis les années 60) des politiques de logement affectant dans leur majorité les populations issues de l'immigration, et, d'autre part sur la conduite d'enquêtes auprès des acteurs de la politique urbaine et auprès d'habitants choisis selon une répartition qui comprend des résidents «ordinaires», des membres d'associations communautaires, d'anciens habitants des sites sélectionnés pour l'étude.
Le développement social urbain a succédé au développement social des quartiers en 1988 et Lyon a signé un contrat de ville pour 1994-1998. Mais l'approche lyonnaise en matière de politique urbaine au niveau de l'agglomération date de vingt ans. Ce dossier expose, dans un premier temps, un compte-rendu et un bilan d'expériences et d'actions menées à Villeurbanne, à Vaulx-en-Velin et à Vénissieux en mettant l'accent sur le fait que la politique du logement était le point de départ d'une action plus globale (sociale et culturelle). Dans un second temps, des formes institutionnelles du partenariat d'agglomération lyonnais sont présentées.
Histoire des émeutes de jeunes depuis 1981 jusqu'en 1990, dans la banlieue lyonnaise, à partir des rodéos des Minguettes jusqu'aux affrontements avec la police à Vaulx-en-Velin. L'insuffisance de la politique de développement social des quartiers qui n'a jamais réussi à associer les associations de jeunes, ni le mouvement beur des générations issues de l'immigration, oblige à repenser l'intégration sur le modèle républicain dans sa dimension sociale.
Né d'une rencontre de jeunes de Vénissieux avec leur maire en octobre 1990, dans un contexte marqué par la révolte de Vaulx-en-Velin, cet ouvrage relate le cheminement, parfois difficultueux, du discours des jeunes confrontés au discours politique. Politique au sens premier du terme puisque ce qui se débat ici c'est bien l'avenir de la cité, des cités, de ce qui s'y vit et devrait pouvoir s'inventer et se négocier entre tous les acteurs concernés. Composé de récits et de portraits de jeunes alternés avec des interviews du maire de Vénissieux, voici un jeu de regards et paroles croisés qui, par-delà grands principes et voeux pieux, donnent chair et contenus à la fameuse notion d'intégration.
La transformation du problème de l'intégration des immigrés en un enjeu de la politique migratoire et sociale française pendant la campagne de l'élection présidentielle et législative de 1980-1981. Analyse de ce processus et de son émergence dans la politique locale. Analyse du rôle du Parti Communiste Français (PCF) et des maires communistes, à travers l'«incident» en France (Vitry-sur-Seine) (1980), de la politique du logement en France (Vénissieux) entre 1975-1981 et des orientations contradictoires du PCF concernant le racisme.
Appréhension de la mise en oeuvre des mécanismes de la migration et de leur durabilité, l'espace urbain et le temps : étude de cas des communautés d'Italiens en France (Rhône, Villeurbanne) et d'Algériens, Kabyles en France (Rhône, Vénissieux) entre 1923-1980. Construction d'une trajectoire migratoire : le poids du village d'origine, et du quartier d'immigration face à la filière migratoire et à l'intégration, l'importance des repères linguistiques et du dialecte, la logique de reproductibilité de la migration d'une génération à l'autre.