Durant quatre ans, les autorités ont fermé les yeux sur l'immense squat dit des "Mille de Cachan". La crise provoquée par son évacuation en août 2006 et par l'occupation d'un gymnase voisin ont obligé l'État a négocier sous les projecteurs un protocole engageant le " réexamen " de la situation de tous. Les auteurs dévoilent les coulisses de l'histoire du squat de Cachan tout en proposant d'indispensables pistes de réflexion.
Les parcours résidentiels de deux générations successives d'une vingtaine de sujets issus de l'immigration algérienne et portugaise sont présentés afin d'étudier l'impact d'un pôle d'accueil tel que le bidonville de Champigny sur leur habitat ultérieur. L'enquête révèle que l'habitat précaire a joué le rôle de premier accueil pour la moitié des familles rencontrées. Le premier accès au logement social a représenté une amélioration des conditions d'habitat et une promotion sociale. Par opposition au secteur privé, et même au réseau de compatriotes, non exempt d'exploitation, il offrait des garanties appréciées. Les représentations deviennent négatives aujourd'hui, du fait, de la dégradation du bâti et de la concentration progressive dans les HLM des familles les plus pauvres, particulièrement africaines. Dans tous les cas étudiés, l'effet de réseau a joué un rôle notable, surtout dans les années soixante et soixante-dix, pour l'accession à la propriété, objectif commun à la plupart des ménages et réalisé pour près de la moitié d'entre eux. L'étude des trajectoires résidentielles complètes permet aussi de constater une relative continuité : les enfants, pour la plupart, résident à Champigny ou dans des communes limitrophes. (résumé de la publication)
Des chercheurs français et brésiliens se sont retrouvés pour réfléchir sur les valeurs et les logiques qui président à l'élaboration des images et des discours des médias sur la banlieue. Leurs contributions ont été regroupées sous trois parties : les lectures analytiques de l'image ; les jeunes de banlieue et le rapport à la ville ; des expériences de terrain autour de l'image et de la parole. Les images et les discours issus du domaine artistique ou journalistique, d'une part, et des habitants de la banlieue, de l'autre, font l'objet d'une analyse.
Cette étude porte sur les représentations et le vécu de la sexualité chez les adolescents en situation d'interculturalité dans la région parisienne. L'auteur compare trois populations géographiquement proches, mais socialement et culturellement distinctes: les élèves d'un lycée public aux origines culturelles diverses et appartenant aux couches moyennes et défavorisées; ceux d'un lycée professionnel, issus des classes moyennes; et ceux d'un lycée catholique privé, appartenant à un mileu aisé et qui sont majoritairement français. Les résultats obtenus montrent la plus grande vulnérabilité des élèves du lycée public, en raison de la mauvaise compréhension des méssages de prévention, dues entre syncrétismes culturels et à la précarité sociale. L'auteur a tenté d'évaluer l'influence des facteurs socioculturels sur la sociabilité, les relations amoureuses, les représentations de la sexualité et du sida, ainsi que sur les risques d'infection par le V.I.H. Le but de cette étude est d'affiner de manière qualitative les résultats obtenus dans l'enquête ACSJ. (Résumé de l'auteur)
L'auteur nous livre les résultats d'entretiens, menés auprès de femmes africaines venues rejoindre leur mari, dont le but est de connaître leurs avis sur l'environnement sonore qu'elles subissent quotidiennement. En effet, elles habitent à Villeneuve-le-Roi, ville se situant près de l'aéroport d'Orly, plus précisément le quartier Paul Bert, érigé sous un couloir aérien.
A travers un échantillon de quatre communes il s'agit de comprendre comment, selon quelles logiques, par qui et au travers de quels enjeux, la problématique d'une présence étrangère plus ou moins importante s'est posée.
Histoire de l'immigration italienne dans l'Est parisien des années 1880 aux années 1960.
Cette étude a pour objet un foyer de la Sonacotra situé dans le Val-de-Marne
L'auteur dresse un panorama de l'historique des migrations portugaises au cours de cinq siècles et propose d'examiner le mouvement migratoire qui s'est tourné vers la France à partir des années 1950 et principalement en région parisienne. L'objectif de cette recherche est d'observer et d'analyser les relations interethniques, les pratiques de cohabitation pluriethnique et les modalités d'organisation sociale. Elle revient sur l'idée généralement admise que les Portugais sont très bien intégrés à la société française et souligne qu'ils résistent bien à l'assimilation et préservent leur identité culturelle. Le rôle de la famille dans ce processus d'intégration est largement développé.
Approche du phénomène des bandes de jeunes, définition conceptuelle de la bande, observation de ses diverses manifestations sociales, de ses modes de régulation interne et des dysfonctionnements socio-culturels qu'elle révèle. Cette étude de l'écart entre culture dominante et sub-cultures est étayée par une confrontation de l'état des recherches existantes et des analyses personnelles générées par des enquêtes de terrain.
Etude du rapport entre les travailleurs immigrés en France et les institutions locales : la quête d'un statut juridique, condition de l'accès à la vie sociale. Réflexion analytique et interprétation expérimentale. Mode de fonctionnement des institutions examiné à travers la localisation du vécu des immigrés. Déplacement des protagonistes, amoncellement des contradictions et conflits. Production de mutations, socialisation des travailleurs immigrés.