Enseignant et chercheur en droit public à Grenoble, l'auteur souligne que, si la politique est une manière de donner sens à l'aspiration d'un peuple, le droit constitue, quant à lui, une fonction de l'organisation de la société. Pour que la révolte populaire en Tunisie se transforme en véritable révolution, il faut bâtir l'avenir, rompre les pratiques anciennes, retrouver le sens de la justice.
La révolution tunisienne concrétise toutes les interrogations sur l'histoire de l'immigration, de celle des femmes ou de la guerre d'Algérie et sur le dialogue des cultures.
Justice sociale, liberté, démocratie, égalité, dignité. Ces revendications universelles ont secoué et secouent encore le monde arabe. Nous avons tenté de lire les révolutions arabes du point de vue des diasporas, en nous concentrant en particulier sur les communautés tunisienne, libyenne et marocaine...
Ce guide juridique du Cicade informe les femmes françaises et maghrébines sur leurs droits au mariage au divorce et à la filiation à partir des situations rencontrées, ce qui suppose de connaître les règles de droit international privé.
On assiste à l'émergence d'une politique de la mémoire avec l'édification d'espaces dédiés à la mémoire coloniale. La mémoire de l'immigration révèle une histoire commune avec le pays d'accueil, tissée de non-dits et de préjugés. Evitant le piège mémoriel, historiens et sociologues rendent compte de leurs réflexions et critiques sur les noces et divorces républicains entre colons et colonisés.
La revue revient en premier lieu sur les derniers rapports marquants de la Cour des Comptes, du groupe Saraswati sur la mobilité internationale des étudiants et des chercheurs, du Centre d'analyse stratégique, de l'Observatoire statistique de l'immigration et de l'intégration , de l'OFPRA et de la Halde. En deuxième lieu, elle dresse un tableau des disparités entre les rives sud et nord de la Méditerranée .La troisième partie est consacrée à la vie et aux perspectives du SSAE.
Le contexte migratoire régional et international a projeté la région maghrébine sur le devant de la scène comme carrefour de la circulation migratoire entre trois ensembles géographiques majeurs : Afrique subsaharienne, Maghreb et Europe. Pour l'Union européenne, la défense de la "forteresse Europe" passe par l'établissement d'une zone de sécurité migratoire qui s'étend depuis les frontières extérieures du sud de l'Union aux frontières sahariennes méridionales des pays du Maghreb. Ces derniers sont ainsi chargés de la surveillance et du contrôle des flux à destination de l'Europe, que les migrants soient maghrébins, africains ou originaires d'autres continents. Après avoir analysé les origines des migrations de transit au Maghreb dans un contexte de poussée migratoire et l'instauration d'une zone tampon contre les migrations entre l'Afrique et l'Europe, l'auteur étudie la circulation migratoire et les contrôles aux frontières méridionales, puis il se centre sur le cas de la Tunisie, de la Libye et du Maroc.
Un des enjeux de ce numéro est de confronter quelques recherches du programme interministériel d'histoire et d'évaluation des villes nouvelles du ministère de l'Équipement à des exemples venus d'autres pays, pour essayer de comprendre à quels types de conjoncture correspondait la fabrication de ces villes.
Analyse de la place et de l'évolution de la communauté musulmane de France depuis la fin du XIXe siècle. L'islam, force religieuse et politique, a une place prépondérante dans l'histoire coloniale française. L'auteur cherche à montrer comment les différentes autorités ont pris en compte ces populations et leur religion, dans et hors de France.
Située dans le Sud-Est tunisien, Tataouine est née en 1882 d'un petit centre de colonisation établi autour d'un camp militaire français. En 1956, on n'y comptait que 2 599 habitants, dont 130 Européens et 350 juifs tunisiens. Son équipement était très sommaire, et l'indépendance de la Tunisie n'a pas modifié les structures socio-économiques héritées de la période coloniale. Cette situation a poussé les Tataouinis à émigrer, au début vers Tunis, puis vers la France.; Or, ce sont ces mêmes émigrés qui ont choisi de réinvestir la plus grande partie de leur épargne dans l'immobilier, l'industrie et le commerce dans leur ville d'origine. Sur la base d'une série d'enquêtes directes effectuées à Tataouine en 2000, l'auteur analyse la structure et l'importance de ces activités industrielles réalisées par les émigrés tataouinis, le nombre d'emplois offerts à la population locale et l'importance du capital investi.
L'auteur est rédacteur en chef de guides touristiques et plaide pour un tourisme équitable, qui permette aux pays hôtes de protéger identité et valeurs pour continuer d'exister.
Le choix des vacances, pour un couple mixte, est souvent orienté vers le pays de celui qui n'habite pas "chez lui" ou "chez elle". Exemples de familles franco-maghrébines, qui retournent au pays pour les vacances, qui cherchent à conserver le lien avec la famille d'origine, même souvent en achetant une maison là-bas, pour s'ancrer, mais en restant indépendants et en pouvant voyager dans le reste du pays.
Etude historique du cosmopolitisme en Tunisie à travers le cas de Tunis, ville qui a connu de profondes mutations durant la période coloniale.
Article consacré à Djerba et à l'impact de l'installation du pôle touristique sur les flux et les pratiques migratoires de l'île dans la mesure où l'essor de cette nouvelle activité n'a pas mis fin à l'émigration internationale. L'auteur s'intéresse à l'antagonisme entre création d'emploi et émigration internationale et tente d'expliquer comment les deux phénomènes peuvent être concomitants.
Trois dissidents -une tunisienne, un mauritanien, un chinois- témoignent de l'usage qu'ils font d'internet dans leur lutte contre les régimes autoritaires et contre la répression : internet leur offre une tribune, une multitutde de contacts tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières, rompt leur isolement. Les soutiens reçus par courrier électronique sont également des moyens de pression sur leurs gouvernements. Mais, en Tunisie en tous cas, les deux seuls fournisseurs d'accès sont entre les les mains de proches du Président, qui peuvent effectuer des contrôles ou des censures à tout moment.