En appui sur des terrains réalisés auprès de travailleurs migrants indonésiens, entre l'Indonésie, la Malaisie et Singapour, l'auteur propose d'aborder ces expériences dans une perspective sociologique. En montrant que les affects attachent les migrants à leurs lieux, il souligne que les considérer permet de saisir des parcours migratoires autrement difficiles à lire.
Partout où les Chinois ont émigré en grand nombre ils ont fondé des écoles pour instruire leurs enfants. Avec 845 établissements recensés, la Malaisie-Britannique et Singapour se positionnent au deuxième rang des territoires qui accueillent le plus grand nombre d'écoles chinoises, juste après Hong-Kong. Sans négliger la dimension politique, l'auteur attire l'attention sur les autres éléments ayant favorisé l'action des immigrés chinois en faveur de l'éducation à Singapour et en Malaisie. Les motifs politiques et les liens avec la Chine ne peuvent seuls expliquer la grande variété des initiatives chinoises. La volonté d'extension et de modernisation de l'embryon de système éducatif mis en place par les autorités coloniales avant 1920 ne renvoie pas uniquement aux réformes scolaires introduites au même moment en Chine, mais elle s'appuie également sur la naissance d'une demande liée aux besoins des immigrés dans le pays de résidence.
Ce recueil présente et commente 6 projets visants les travailleurs saisonniers dans 5 pays : l'Allemagne, le Kowait, Singapour, la Suisse et les Etats-Unis
Le succès chinois est le fruit de l'efficacité de la communauté chinoise constituée d'entreprises familiales dont les membres font preuve d'un esprit que l'on peut qualifier de capitaliste (selon M. Weber). Le but de l'ouvrage est de comprendre par le biais de l'analyse économique, les raisons internes, essentielles et spécifiques, de l'efficacité économique des Chinois d'outre-mer.
Les employées de maison originaires des Philippines, d'Indonésie et du Sri Lanka : une nécessité économique à Singapour pour permettre aux femmes de ce pays d'entrer dans le monde du travail. Après une étude de la politique migratoire de Singapour relative à cette catégorie de travailleuses, l'auteur examine les conséquences sociales, politiques et humaines de cette main-d'oeuvre dans la société d'accueil (reproduction sociale de la vie quotidienne, présence d'"enclaves" étrangères dans l'espace public, relations bilatérales entre pays d'origine et d'immigration, relations humaines employeurs-employées, etc).
Cette revue de presse, tirée de différents journaux de la région asiatique, fait le point sur les politiques migratoires actuelles (entrée et séjour, intégration, immigration irrégulière) afin d'individualiser les tendances du phénomène migratoire en Asie. Dans le développement économique rapide que connaît l'Asie, l'émigration est inhérente à la transformation de l'économie dans ses différentes étapes, mais elle reste une émigration précaire, sans perspectives d'intégration et sans que le pays d'origine puisse amorcer un vrai développement.
Dernièrement un des plus grands phénomènes aux niveaux économique et social consiste en la féminisation des migrations internationales de travail. Les problèmes relatifs aux femmes migrantes dépendent du fait d'être à la fois femmes et migrantes. La spécificité des flux de travailleuses migrantes, asiatiques en particulier, a été étudiée relativement aux modalités de réunification familiale et à la résidence permanente, aux entrées temporaires sur la base des critères du marché du travail, du recrutement et aux conditions d'entrée et d'admission à l'étranger.
Parmi les migrants, travailleurs dont le nombre croît sans cesse - ils sont aujourd'hui plus de 35 millions - les femmes asiatiques constituent le groupe dont l'expansion est la plus rapide. L'Asie est le théâtre d'une "industrie de la migration" en plein essor, tant légale que clandestine, qui offre une sous-traitance de main-d'oeuvre à quelques-unes des économies les plus riches et dynamiques du monde, à un coût humain souvent très élevé.
L'auteur présente un modèle d'équilibre général calibré (EGC) des économies du Bassin Pacifique pour dix pays, qui a été construit pour simuler les effets des réformes de la politique commerciale de la région.
Etude de la relation entre développement économique et migrations dans les pays d'Asie du sud-est entre 1974-1992 : les aspects et causes des migrations dans cette région. L'auteur examine le rôle de l'Asiatic South-East Association Nations (ASEAN) dans la croissance amorcée depuis la seconde moitié des années 1980 (mouvement de capitaux étrangers en Asie, statistiques économiques, pourcentage de femmes dans la force de travail industrielle, salaire féminin comparativement au salaire masculin, etc.) ainsi que la recomposition des mouvements migrations inter-asiatiques après la guerre du Golfe vers les pays nouvellement industrialisés (Corée, Thaïlande, Singapour).
Singapour, plaque tournante des mouvements migratoires dans l'Asie du Sud-Est, à la fois pays d'immigration et d'émigration. Après une présentation des tendances et caractéristiques des migrations dans cette région, l'auteur analyse les options prises par Singapour en matière de politique migratoire et de régionalisation, dans l'objectif de l'optimisation de ses ressources naturelles et humaines. Cette approche nouvelle de la migration se veut positive et orientée vers la croissance économique du pays par le biais de transfert de techniques, de formation professionnelle des travailleurs étrangers, d'octroi de certificats de résidence permanente.
L'auteur montre que l'auto-organisation et le contrôle de soi ont contribué au succès des entrepreneurs Chinois à Singapour. Mais l'entrepreneur n'est pas analysé comme un héros solitaire qui a réussi. C'est un «marchand confucéen», dont le moi est lié aux «autres» (la famille, la parenté, le clan, la communauté) par un réseau de relations primaires et secondaires, ces dernières ayant été «familiarisées» avec succès, ce qui implique le respect et la confiance, la loyauté et des obligations.
Cet article étudie comment la distinction des sexes, dans son élaboration sociale, influence les flux migratoires philippins et contribue à la vulnérabilité et à l'exploitation des migrantes engagées sur contrat de travail, dans les pays asiatiques et du Moyen-Orient. Les processus de socialisation, directs et indirects, la formation des stéréotypes de race et de sexe qui pèsent - parfois inconsciemment - sur le recrutement de la main-d'oeuvre et sa répartition dans le cadre de la division internationale du travail, orientant les femmes vers les activités domestiques ou de «divertissement», sont mis en évidence à partir d'une analyse générale de la migration philippine (données statistiques de 1987).
Analyse démographique et socio-économique des communautés asiatiques en Australie. Evolution du nombre des entrées depuis 1970 et accroissement de l'importance du nombre d'immigrants venant des Philippines et de Malaisie, répartition par âge, par statut familiale, durée du séjour et caractéristiques de la force de travail selon la connaissance de la langue anglaise et du niveau d'éducation, d'emploi et du niveau de revenu.
Analyse des systèmes de sécurité sociale dans les pays asiatiques et de la couverture sociale des travailleurs immigrés dans ces pays : Indonésie, Brunei, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande.