A partir de trois sites qui ont servi de cadre à l'expression culturelle de jeunes de banlieue et participé à la construction d'une identité culturelle ou urbaine, l'auteur distingue trois figures d'investissement sous le registre de l'imaginaire du territoire : lieu communautaire du quartier cousin, lieu de construction d'une identité sociale urbaine à partir d'une culture ou de la revendication politique des années quatre-vingt. Trois modes de représentations de la banlieue ou de l'ethnicité qui permettent de comprendre l'instrumentalisation politique d'une jeunesse qui aujourd'hui oscille dans ses comportements et construit, en réponse, de nouvelles appartenances pour construire une identité évolutive et complexe.
La présente synthèse rend compte des résultats d'une étude portant sur l'analyse du bilan des activités des associations de jeunes issus de l'immigration maghrébine en région Rhône-Alpes. L'étude est constituée d'un panel de quinze associations implantées dans la région lyonnaise (Saint Chamond, Saint-Etienne, Lyon et ses banlieues). L'étude met en relief : d'une part, les itinéraires individuels et les réajustements des engagements à travers les interprétations des acteurs concernés, d'autre part, les actions collectives, enfin, les positionnements des animateurs et de leur audience dans les relations avec la société locale, les évolutions des pays d'origine et la dimension internationale des positionnements.
A travers un exemple particulier (un quartier-ghetto dans une petite ville industrielle en France (Saint-Chamond), l'auteur traite du problème de l'intégration des immigrés de la seconde génération : l'enfance, l'école, l'adolescence, etc...