En France comme au Royaume-Uni, les enfants de migrants originaires d'Afrique subsaharienne entretiennent des liens multiples avec le continent africain. Leurs attitudes dépendent à la fois des représentations culturelles léguées par leurs aînés et de leur expérience directe avec cet ailleurs si proche.
La découverte de l'identité des terroristes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres a été un véritable choc pour l'ensemble des Britanniques. Contrairement aux attentats de New York (2001) et de ceux de Madrid (2004), où les terroristes venaient tous de pays étrangers, les quatre auteurs des attentats-suicides de Londres étaient des citoyens britanniques à part entière, issus de pays du nouveau Commonwealth, de confession musulmane et ayant toujours vécu au Royaume-Uni. Plus que la question de l'engagement des troupe en Irak ou encore de celle de l'islamisme, c'est avant tout la question du multiculturalisme que les attentats du « 7/7 » sont venus interroger. Les émeutes de 2001 et les rapports d'un certain nombre d'experts avaient mis en lumière les limites de ce modèle. Avec les événements de l'été 2005, ce sont les hommes politiques et les journalistes qui à leur tour s'interrogent sur la pertinence du multiculturalisme.
Le Royaume-Uni présente plusieurs traits disctinctifs qui permettent de comprendre sa position originale en Europe en termes de lutte contre la discrimination raciale. En particulier, le couplage du contrôle de l'immigration et de l'intégration des minorités ethniques a constitué la pierre angulaire de la politique britannique d'immigration mise en oeuvre à la fin des années 60. Par la suite, la Commission for Racial Equality, institution indépendante créée pour recevoir les plaintes pour discrimination raciale fut mise en place.; L'auteur retrace ici le contexte et l'évolution de cette approche spécifique de la discrimination et de son traitement institutionnel, puis s'attache à étudier comment la politique britannique et les dispositions institutionnelles se modifient en réponse à la législation européenne.
Ces journées de travail font suite à un premier séminaire organisé en 2004 sur le même thème. Ce document synthétise les évolutions constatées dans les différents pays étudiés. L'accent est mis sur la formation linguistique dans le cadre de la formation professionnelle continue.
Les défauts attribués à la sociologie britannique des "relations raciales" (comme d'ailleurs à son homologue américaine) servent souvent, en France, à discréditer le concept même d'ethnicité et le principe même de recherchdes sur les phénomènes ethniques. Pourtant, même s'il n'est pas acceptable dans sa forme orthodoxe et même si son excessive politisation nuit à son utilité scientifique, le paradigme consistant à analyser le racisme comme sous-produit du capitalisme reste fécond. En le généralisant, on arrive à l'idée que les identités collectives sont des constructions idéologiques qui rendent compte de phénomènes d'inégalité structurelle. Cette idée, qui fait une place centrale au groupe identitaire comme "communauté de souffrance", offre des perspectives intéressantes pour étudier l'impact identitaire des formes d'inégalité subies par les enfants d'immigrés touchés, aussi bien en France qu'au Royaume-Uni, à la fois par le racisme et par la restructuration économique..(résumé de la publication)
Etude comparée des questions d'accès au logement des migrants et des politiques publiques en la matière. Les situations françaises sont comparées à celles du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis.
Les articles comparent les situations en France et au Québec : histoires migratoires ; impact des vagues migratoires ; nouveaux courants migratoires ; esprit des politiques d'intégration ; citoyenneté ; intégration sur le marché du travail ; accès aux soins et à la santé des migrants ; enfants de migrants et école. Un article compare les outils statistiques utilisés en France et aux Etats-Unis pour observer les origines et des minorités ethniques. Enfin, un état des lieux de l'immigration en Grande-Bretagne et au Portugal est présenté.
Gare, bureau de poste, parc, grand magasin ou galerie marchande : un espace ouvert au public n'est pas seulement le lieu de possibles incivilités. Il est aussi un réservoir de civilité : la façon dont ses usagers- clients, employés, gestionnaires- l'occupent contribue à sa " qualité ", donc à sa sécurité. C'est ce qu'enseigne un dialogue inédit entre chercheurs et responsables d'espaces, commerciaux ou non, accueillant un large public. (Présentation de la revue)
Analyse comparée des dispositions en vigueur pour l'apprentissage de la langue du pays d'accueil par les étrangers dans plusieurs pays européens
Les flux d'immigration en France, qui sont pour l'essentiel mesurés sur la base du nombre d'étrangers obtenant, pour la première fois, un titre de séjour d'une durée de validité d'au moins un an, ont augmenté depuis la fin des années 1990 : le nombre d'admissions au séjour régulier est passé de 145 000 en 1999 à 206 000 en 2002. Grâce aux informations contenues dans les fichiers relatifs aux titres de séjour délivrés par le ministère de l'Intérieur, l'article précise les caractéristiques des immigrants (sexe, âge, nationalité, etc.). Il apporte également un éclairage sur les parcours des étrangers, reconstituant les étapes préalables à l'obtention du premier titre (notamment la durée écoulée entre l'arrivée en France et l'admission légale) et celles qui l'ont suivi (proportion de titres renouvelés). Parmi les ressortissants d'un pays tiers admis au séjour à la fin des années 1990, un peu plus de 10 pour cent auraient vécu au moins une année en séjour irrégulier auparavant et plus de 80 pour cent ont prolongé leur séjour à l'expiration du premier titre d'un an. Grâce à des données inédites fournies par l'office statistique du Royaume-Uni, l'article compare ensuite les flux d'immigration sur la période récente en France et au Royaume-Uni. L'immigration est plus importante outre-Manche, mais les caractéristiques des immigrants sont assez semblables dans les deux pays. Ainsi, comme en France, le travail constitue le premier motif d'immigration en Grande-Bretagne (31 pour cent), suivi des études (28 pour cent), puis des raisons familiales (21 pour cent) . (Résumé de la revue).
En juin 2004, deux journées de travail ont réuni des spécialistes de six pays d'Europe venus présenter leur législation et confronter leurs pratiques de formation linguistique pour les migrants avec celles de la France. Ce document met en valeur les éléments les plus remarquables qui ont été identifiés au cours de ces journées et susceptibles d'orienter la réflexion et l'action. Des fiches analytiques, pays par pays, complétent ce compte -rendu synthétique.
Face à la persécution antisémite qui s'abbatait sur l'Europe, les colonies anglaises offraient-elles un refuge pour les juifs? Sans provoquer de flux massifs, cette solution fut envisagée par quelques juifs que persécutait le régime nazi. Elle butait cependant sur de terribles obstacles qui révèlent les ambivalences de la politique suivie, à Londres comme dans l'Empire, par les autorités britanniques. (Présentation de la revue)
Une analyse comparée de quartiers " difficiles " de six villes d'Europe - d'Est comme de l'Ouest - ainsi que l'étude d'un projet particulier mené dans les quartiers espagnols de Naples révèlent que seul un effort coordonné de plusieurs intervenants et des approches novatrices et adaptées au contexte peuvent rendre à ces jeunes habitants une dignité et la capacité de se bâtir un projet de vie.
Cet ouvrage examine en détail la relation problématique entre les migrants, leur expérience pour accéder à un logement adéquat et leur vulnérabilité grandissante face au sans-abrisme. Il étudie la causalité entre le risque des immigrants à devenir sans-abri et leur statut légal et examine l'influence d'une population de plus en plus importante de migrants et leurs changements démographiques sur les prestataires de services pour les sans-abri en Europe.
Cet ouvrage réunit les actes d'un colloque organisé les 9 et 10 novembre 2001 à l'université Paris X, enrichis par quelques articles de spécialistes sur le sujet. Il regroupe des chercheurs historiens, sociologues et des spécialistes des langues étrangères, parmi ces derniers, des "civilisationnistes" anglicistes, germanistes, hispanistes et slavisants.; Au sommaire : Aspects généraux; - L'Europe, continent d'immigration : migrations et intégration à la fin du XXe siècle, par Klaus J. Bade; - Les migrations vers l'Europe : un mouvement d'émancipation du Tiers Monde, par Herman Obdeijn; - L'intégration de la minorité asiatique aux Etats-Unis : un exemple pour l'Europe ?, par Paus Vaiss; - Vers une Europe des migrations solutions et problèmes, par Jean-René Ladmiral; Pays et régions; - Emploi et intégration des minorités ethniques au Royaume-Uni, par Didier Lassalle; - Le débat sur l'immigration en Allemagne : une nouvelle politique linguistique, par Klaus Morgenroth; - L'Espagne : nouvelle terre d'accueil de main-d'oeuvre immigrée, par Jésus Martinez Dorronsoro; - L'émigration espagnole vers l'Europe pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Remarque sur le phénomène de l'émigration et de la recherche, par Joseph Farré; - L'immigration économique en Navarre, par Maria Luisa Penalva Vélez; - Flux migratoires et choix politiques en Russie, par Jean-Robert Raviot; - Le discours russe sur la migration professionnelle et les concepts liés à la migration dans la langue russe, par Serguei Sakhno; - Les migrations professionnelles de Lorraine. Intégration et mobilité, par Gérard Sautré, Martine Tissot.