Une étude de terrain portant sur deux sites de l'agglomération rouennaise (Canteleu et Hauts-de-Rouen) classés prioritaires par la politique de la ville offre deux lectures différentes des logiques de régulation sociale, l'une dans une ville moyenne, l'autre dans des quartiers périphériques populaires. L'une s'inscrit dans une problématique située entre solidarité et contrôle social, l'autre entre stigmatisation et requalification. L'espace de la régulation sociale est en recomposition, nous dit l'auteur. Face aux sentiments d'insécurité, aux difficultés des quartiers sensibles, au contexte de la décentralisation et de la politique de la ville, on assiste à une multiplication des acteurs chargés de se mobiliser contre l'exclusion sociale, les incivilités, les violences urbaines et donc à une diversification des modes d'intervention. C'est un large panoramique de cette nouvelle situation qui est ici analysé de la manière la plus précise.
A partir d'une enquête de terrain réalisée dans l'agglomération rouennaise en France, Fabienne Melliani se propose d'étudier les contacts de langues vécus au quotidien par des jeunes issus de l'immigration maghrébine. Elle s'attache à décrire les aspects langagiers de leur vie quotidienne : les articulations entre leurs attitudes et représentations face aux langues en présence et leurs pratiques langagières.
Cette recherche, qui s'est déroulée dans la banlieue rouennaise, a pour objet d'étudier les associations à dimension confessionnelle en tant que lieux de production de solidarité. Ces associations diffèrent-elles de celles gérées par les acteurs publics ?
Partant du constat que l'enseignement de la sociologie ne semble pas avoir modifié ses pratique pédagogiques malgrè des changements qui affectent ses conditions sociales de fonctionnement, les auteurs ont entrepris des expériences d'initiation à la recherche en sociologie, à l'université de Rouen.
A la fin du XVIIe siècle, les Flamands, comme d'autres groupes étrangers, n'ont pas marqué l'espace urbain de Rouen de façon durable, excepté quelques enseignes et quelques chapelles. En revanche, ils ont imprégné et dominé la culture marchande rouennaise de l'époque. Toutefois, leur statut d'étrangers n'a toujours pas été le même sur le plan juridique et sociale.
L'auteur a souhaité centrer son analyse sur la manière dont les jeunes issus de l'immigration maghrébine définissent et se représentent leur pratique d'un « discours métissé » et a cherché à déterminer les fonctions de cette pratique langagière. Cette nouvelle norme se trouve à la fois soumise à la dynamique diglossique, liée à l'espace de banlieue et née d'un besoin, chez ces jeunes, de se défendre contre les images et clichés stigmatisants.
Article consacré aux pratiques de métissage linguistique de jeunes rouennais. Il s'agit moins de décrire formellement cette variété interstitielle où se combinent et s'entremêlent le français et l'arabe que d'appréhender le sens que leurs locuteurs eux-mêmes lui assignent : constitution d'un territoire, marques d'appartenances multiples et distinctes, revendication socio-langagière, actes d'identité, etc. (Extrait de l'introduction de la revue)
Le numéro propose d'explorer la ville sous son aspect langagier et plus précisément de révéler quelques-uns des phénomènes langagiers spécifiques à l'espace urbain en tant que témoignages de pratiques langagières ancrées dans des contextes urbains, marqués par les rencontres et les brassages de langues diverses. (Extrait de l'introduction de la revue)
Les langues africaines sont-elles transmises en France ? Que représentent-elles pour les enfants et les adolescents ? Quelle place prennent-elles dans la construction de leur identité ? La dévalorisation des langues de la famille influe-t-elle sur leur rapport aux apprentissages ? Telles sont les questions qui animent ce livre, issu d'une bonne connaissance du terrain et d'une enquête méthodique sur les pratiques langagières des enfants de l'immigration noire. Une synthèse originale, du fait de la complexité du multilinguisme africain et des séquelles du passé colonial de la France, sur les contacts de langues, les problèmes d'éducation et les cultures urbaines.
Création d'une association de femmes dans un quartier difficile de Rouen dont l'activité principale est l'hôtellerie-restauration mais qui propose des cours d'alphabétisation, des ateliers de coiffure, de tissage, des services de proximité.
Le point sur la présence étrangère en France (Seine-Maritime, Rouen) d'après le recensement de 1990.
La France au quotidien : les diverses formes de discrimination et de ségrégation dans le domaine du logement, de l'école, de la justice, de l'emploi, etc. Le racisme qui tue : la police et les délinquants Maghrébins. L'intégration et la promotion sociale de la seconde génération. Enquête sur les conditions de vie des Harkis en France (Seine-Maritime, Rouen) et sur le ghetto en France (Drôme, Montélimar) occupé par des Maghrébins.