Contribution à l'étude des formes de participation politique des populations d'origine immigrées dans les villes européennes.
La famille, en particulier la famille italienne, est l'objet de nombreuses recherches. La thèse du familialisme et du particularisme traduit l'attachement des Italiens à certaines formes de cercles restreints, privilégiant les intérêts familiaux et immédiats au détriment d'un investissement civique plus global. L'auteur, après avoir analysé quelques théories existantes sur le familialisme, étudie la famille vue à travers le prisme de la classe ouvrière, classe à laquelle apartiennent massivement les immigrés italiens de Roubaix, puis dans ce contexte, il s'attache à examiner la condition de la femme italienne ainsi que la place et l'éducation des enfants.; Attachement à la cellule familiale, subordination de la femme, différence d'education entre filles et garçons caractérisent non seulement les Italiens installés à Roubaix, mais aussi la classe ouvrière locale.
Réalisé à partir d'un travail de terrain, mené de 1994 à 1997, sur les comités de quartiers et les associations de jeunes à Roubaix, cet ouvrage interroge la citoyenneté et la participation des habitants à la vie publique locale. Il retrace l'histoire de la participation des habitants à la démocratie locale. Son étude des diverses formes de la participation associative tente d'évaluer le rôle joué par ces structures dans la mise en ouvre des politiques publiques. En dernier ressort est posée la question de savoir ce qu'une nouvelle observation locale de l'engagement citoyen peut encore apporter aujourd'hui aux modèles déjà existants, dont on connaît pour certains les limites ?
L'ouvrage propose de s'intéresser à la jeunesse comme ressource. La jeunesse apparaît comme telle à chaque fois qu'elle est associée à la résolution des problèmes qui la concernent dans des domaines aussi divers que l'éducation, la culture, la citoyenneté et l'insertion. Sous quelles formes et à quelles conditions les jeunes peuvent-ils engager des compétences sociales ? Dans quels espaces et avec qui ?
L'ouvrage présente toutes les limites de l'appel à la citoyenneté locale. En effet, les initiatives collectives se transforment rapidement en prestations de services encadrées par les opérateurs publics.
A travers un échantillon de quatre communes il s'agit de comprendre comment, selon quelles logiques, par qui et au travers de quels enjeux, la problématique d'une présence étrangère plus ou moins importante s'est posée.
Ce travail de recherche s'inscrit dans le cadre d'une sociologie de l'immigration. Il prend la forme d'une monographie régionale s'intéressant tout particulièrement à la commune de Roubaix. Etude des origines géographiques de immigrés, causes et modalités de leur immigration, parcours de migrants, trajectoire socioprofessionnelle en France, formes sous lesquelles s'est réalisée leur intégration dans le pays d'accueil.; Le dépouillement des listes nominatives de la population de Roubaix de 1946 à 1975 a permis d'apporter un regard nouveau sur les communautés italiennes implantées à Roubaix.; De plus, les entretiens menés permettent d'appréhender le phénomène migratoire sous un autre angle : en resituant les trajectoires de migration, les témoignages complètent les données objectives en étudiant les représentations que se font les migrants et leurs enfants de leur propre histoire.; L'une des thèses centrales de ce travail est que l'immigration italienne de l'après-guerre s'est construite autour d'une culture et d'une identité ouvrièreset qu'un certain nombre de traits culturels et comportementaux observés chez les ouvriers italiens semblent être les signes d'une intégration réussie dans la classe ouvrière locale. (Résumé de l'auteur)
Du point de vue de la psychosociologie ou plutôt de la psychologie sociale, les phénomènes de discrimination des générations issues de l'immigration relèvent de catégorisations ou de classements dont la compréhension permet de réduire les effets ségrégatifs. Qu'il s'agisse des comportements des jeunes eux-mêmes ou de ceux des employeurs ou de ceux des intermédiaires sociaux comme l'ANPE, le combat pour l'amélioration du recrutement et de l'accès à l'emploi passe par des formations à la médiation qui inversent les relations dominants-dominés grâce à l'émancipation des valeurs des groupes quand fonctionnent sur un mode endogène des stéréotypes dépréciatifs altérant l'image de soi ou renvoyant à l'absence de même statut social.
Le thème de la démocratie locale soulève ces dernières années un renouveau d'intérêt, entre autres du fait d'évolutions législatives devant venir favoriser la participation et la consultation des citoyens. Mais les interrogations ayant présidé à la conception de cet ouvrage s'inscrivaient surtout dans le registre d'un intérêt pour un renouvellement de l'analyse de ce que d'aucuns appellent «la citoyenneté par le bas», c'est-à-dire les multiples manières dont les agents eux-mêmes définissent, pratiquent, perçoivent l'engagement dans l'espace public, mais aussi l'appartenance à un collectif, à une communauté politique, ainsi que les obstacles qu'ils rencontrent et les possibilités qu'ils se créent. Ces interrogations, et quelques autres, furent abordées et débattues lors d'une table ronde organisée à Roubaix en décembre 1997, et le présent ouvrage rassemble une partie des contributions qui y furent présentées.
Présentation, sous forme de monographie de trois lieux d'expression culturelle la Folie Vidéo à Paris, La Villette, la Quarantaine à Marseille et le Centre Social de l'Alma à Roubaix. ils ont en commun l'objectif de produire du lieu social ou de la médiation à travers la mise en place d'une action culturelle. Pour l'auteur, l'utilisation de la culture à des fins d'intégration sociale des publics exclus est le produit d'une sémantique ou d'un discours institutionnel qui pervertit les expériences sous prétexte de les légitimer. L'évaluation d'un acte de création ou de son impact social est un leurre ou un enjeu qui répond à une logique de contrôle des institutions administratives pour auto-justifier leur action.
Enquête sur la population maghrébine de Roubaix au sein de laquelle se développe un Islam radical.
L'auteur s'intéresse à la façon dont, dans certaines situations, des gens deviennent racistes, ou s'expriment de plus en plus ouvertement de manière raciste. Il examine ici la montée du racisme dans trois villes et lieux différents : le quartier de l'Estaque à Marseille, à Roubaix et à Mulhouse.
Du fait des particularités des situations locales et du rôle central des élus dans la gestion de la cohésion sociale, l'organisation à l'échelle des villes et des agglomérations des acteurs de l'intégration est une voie à développer. A l'échelle d'une ville comme Roubaix, l'espace local ordonne les rapports entre communauté, identité et citoyenneté et met en scène plusieurs figures de l'ethnicité. A ce titre, les logiques associatives et les pratiques culturelles constituent deux espaces privilégiés d'accès des personnes issues de l'immigration à l'espace public.
La participation politique des immigrés est déterminée, d'après l'auteur, par les cadres institutionnels locaux et nationaux plutôt que par l'origine ethnique et la classe sociale. Une étude comparative de la participation politique des migrants, de la politique d'immigration, des réponses des gouvernements à cette implication politique en France et en Suisse depuis la Deuxième Guerre mondiale et plus particulièrement entre 1974 et 1990, permet d'illustrer ce postulat. L'ouvrage suit le même plan pour les deux pays et aborde les thèmes suivants : France, avant 1974 (activisme des travailleurs étrangers, xénophobie, comparaison avec la situation actuelle), entre 1974 et 1992 (évolution vers migration permanente qui a entraîné militantisme communautaire, citoyenneté). La même approche appliquée au niveau local, à La Courneuve et à Roubaix, met en valeur le fait que l'histoire d'avant la crise pétrolière a mis en forme le contexte institutionnel dans lequel les immigrés allaient agir politiquement. La Suisse, avant 1974, entre 1974 et 1992. Les deux villes étudiées sont Schlieren et La Chaux-de-Fonds. L'auteur termine par des généralisations prudentes sur la façon dont les travailleurs étrangers et leur famille s'impliquent dans le système politique des pays d'Europe occidentale.
Un historique des migrations et de l'industrialisation introduit un regard sur l'espace urbain roubaisien : pratique urbaine et comportement politique dans un contexte de développement régional faite par les collectivités locales.