Ce numéro vise à contribuer à une meilleure connaissance des pays du Golfe qui passent d'une économie pétrolière rentière à une économie productive mondialisée et connaissent à des degrés et des rythmes divers des évolutions démographiques marqueurs et facteurs de changements sociaux, eux-mêmes porteurs de réformes inéluctables au-delà des tensions entre traditionalistes et modernistes.
Les auteurs étudient les facteurs qui ont façonné les marchés du travail des pays arabes au cours des deux dernières décennies : la pression démographique, les fluctuations du prix du pétrole, la mainmise de l'Etat sur l'économie et la migration internationale. Depuis le milieu des années quatre-vingts, les taux de croissance de la population active sont restés élevés, mais les migrations n'ont plus joué le rôle de soupape de sécurité pour les marchés du travail excédentaires des pays les plus peuplés de la région, en particulier dans les villes. L'emploi dans le secteur public n'est plus guère une solution. Les auteurs étudient, dans ces conditions, les défis qui se présentent aux décideurs de la région, qu'il s'agisse du chômage de masse, de l'hypertrophie du secteur public, de l'ajustement structurel ou de la réglementation du marché du travail.
Se fondant sur une étude menée auprès de migrants de retour au Bangladesh après une ou deux années d'émigration au Moyen-Orient, cet article analyse l'expérience vécue par les Bangladeshis durant le cycle migratoire. L'accent est mis sur les conditions de réinsertion au pays d'origine (adaptation du migrant et de sa famille, insertion sociale et professionnelle), les problèmes soulevés par l'absorption des flux de retours massifs, leur impact sur une économie orientée vers l'exportation de la main-d'oeuvre. Un ensemble de recommandations, visant à faciliter la réadaptation, complète cette analyse.
Statistiques et évaluation du taux de fécondité, nombre de grossesse, durée de la période de reproduction des femmes dans les pays arabes. Etude comparative des données avec les femmes émigrées, essentiellement asiatiques, au Bahrein, Koweït, Qatar, Emirats Arabes Unis pour 1970-1985.
Etude de quelques aspects de l'immigration dans les pays du Golfe Arabo Persique, étant à la fois inter-pays arabes et inter-pays en développement. Depuis le début des années 80, les restrictions d'importation de main-d'oeuvre se sont multipliées dans ces pays qui, d'autre part, ont un besoin vital de travailleurs étrangers. Les pays du Golfe s'efforcent de maîtriser au maximum le mouvement migratoire par crainte des troubles que pourrait engendrer la présence de millions d'immigrés. Les conditions de vie et conditions de travail de ces travailleurs étrangers sont précaires, liés aux intermédiaires, aux garantis autochtones et aux agences de recrutement.
Les travailleurs Indiens au Moyen-Orient, essentiellement en Arabie Saoudite et dans les Etats Arabes Unis : recrutement par les agences d'emploi et non respect de la législation. Accord de recrutement de main-d'oeuvre entre le Qatar et l'Inde. Campagne d'information des migrants potentiels en Inde. Conséquences de la fin du recrutement illégal et de l'immigration clandestine pour le pays de départ.
Généralités et données démographiques sur les pays du Golfe Persique suivies d'une analyse de la situation migratoire dans chacun d'eux (Bahrein, Koweit, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis). Etude des problèmes juridiques, sociaux, culturels, religieux, linguistiques issus de la présence de travailleurs et techniciens étrangers.
La croissance démographique des villes des Emirats Arabes Unies du Golfe Arabo-Persique et l'urbanisation depuis 1970. Typologie des villes établie en fonction du rôle et de l'importance de la population étrangère. Dans les cinq principautés : Koweït, Qatar, Bahrein, Emirats Arabes Unies, Oman.