Pendant des siècles Marseille, s'est nourrie de l'apport de populations venues de l'extérieur : autres régions françaises, pays méditerranéens voisins, anciennes colonies, etc. Mais Marseille est confrontée aujourd'hui à de profonds changements dans son économie, sa sociologie et sa géographie, puisque l'agglomération marseillaise déborde maintenant largement de son cadre originel. Dans ces conditions, alors que les bases de l'identité locale sont radicalement remises en cause, comment peut-on être Marseillais ? Telle est la question qui sous-tend, à travers des approches disciplinaires diverses, les contributions rassemblées dans ce dossier.
La direction régionale de l'Insee (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) et la direction régionale du Fasild (Fonds d'Action et de Soutien pour l'Intégration et Lutte contre les Discriminations) se sont associées pour élaborer un ouvrage statistique de connaissance de la population immigrée en Provence-Alpes-Côte d'Azur Les données contenues dans cet atlas de l'immigration sont extraites du recensement de la population de 1999. Cette exploitation du recensement permet d'obtenir des informations détaillées sur la structure des ménages et des familles et sur l'emploi.
Recherche sur les étudiants de l'enseignement supérieur d'origine étrangère en région PACA, à partir de l'enquête Génération 98 du CEREQ, afin d'étudier leurs trajectoires d'insertion professionnelle, une fois sortis du système éducatif. A partir de données représentatives de l'insertion professionnelle des jeunes issus de l'immigration, en fonction de leur niveau de scolarisation, l'étude révèle la discrimination vécue par les jeunes d'origine maghrébine, marqués par un chômage de longue durée et par un déclassement ou une déqualification plus prononcée chez les femmes . Discrimination qui engendre un fort sentiment de victimisation pour un tiers d'entre eux, plus exacerbé chez les garçons et qu'ils attribuent en premier lieu au patronyme, puis à la couleur de la peau. En ce qui concerne les niveaux de diplômes, 33, 6 pour cent des étudiants d'origine maghrébine quittent l'université sans avoir obtenu le DEUG contre 16 ,3 pour cent des français d'origine. 52,8 pour cent soit un sur deux des Français d'origine maghrébine quittent l'enseignement supérieur sans avoir de diplôme.; Enfin la part d'étudiants d'origine maghrébine qui sortent aux niveaux les plus élevés de l'enseignement supérieur (I et II) reste faible (3,2 pour cent ) contre (4,1 pour cent pour les étudiants originaires de l'Europe du Sud) et 88 pour cent pour les Français d'origine.
Dans les années 50, Manosque était encore un village. Avec l'arrivée du Centre d'études nucléaires de Cadarache, le développement de l'agriculture, beaucoup de choses ont changé. A la fin de la guerre d'Algérie, une communauté harkis a été logée en " camp de transit". Manosque a ainsi connu depuis trente ans plusieurs périodes d'immigration de ressortissants algériens, marocains puis tunisiens.Aujourd'hui les enfants de ces immigrés sont pour la plupart de nationalité française. Ils ont entre dix-huit et quarante ans ; ce sont de jeunes adultes. Ils ont parfois eux-mêmes des enfants, certains travaillent mais en règle générale l'entrée dans la vie adulte a été complexe et difficile.Pour mieux comprendre la réalité de cette jeunesse en particulier issue de l'immigration algérienne, le CREOFS a initié en 1998 cette étude en collaboration avec le sociologue Saïd Bouamama. De nombreux entretiens auprès de ces jeunes et des travailleurs sociaux ont été réalisés. Ces récits de vie parlent de l'enfance, de l'adolescence et de la vie aujourd'hui.Saïd Bouamama fait un portrait de cette génération, analyse ces parcours et montre comment la guerre d'Algérie, qui semble si loin, a pesé et joue encore un grand rôle. (Présentation éditeur).
Cette synthèse rend compte des résultats d'une étude menée de novembre 1999 à août 2000 suite à une Convention signée entre la DPM et le Centre d'étude de l'emploi. Elle porte sur le thème des étrangers régularisés au titre de la circulaire du 24 juin 1997 et repose sur une enquête réalisée en Ile-de-France et dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elle a privilégié deux axes méthodologiques : une centaine d'entretiens approfondis de bénéficiaires de la régularisation et d'institutions concernées et des questionnaires auprès de 207 étrangers régularisés qui ont donné lieu à un traitement statistique. Les auteurs se sont attachés à analyser les caractéristiques, les itinéraires et les stratégies migratoires des étrangers régularisés et à décrire leurs itinéraires sur le marché du travail.