Cette recherche porte sur l'étude des pratiques spatiales des femmes immigrées marocaines installées dans la commune de Gennevilliers et de Poitiers. Elle analyse en particulier leur espace vécu (espace domestique et espace public) et leur circulation migratoire entre leur société d'accueil (la France) et leur terre natale (le Maroc). Il s'avère que les Marocaines ont réussi à s'approprier leur foyer en y faisant cohabiter deux cultures : le maintien des valeurs et des normes du pays d'origine, et l'intégration de celles du pays d'installation. Leurs relations avec les membres de leur famille ont aussi enregistré des changements. Ces transformations sont à mettre en relation avec les différents rapports qu'elles entretiennent avec l'espace public. Elles sont parvenues à sortir de leur espace domestique, en s'ouvrant sur leur entourage (voisinage), en participant à la vie collective de leur quartier (associations) et en fréquentant divers lieux. Elles ont élargi leur cadre de vie et se sont familiarisées avec l'espace urbain qui, à leur arrivée en France, leur était méconnu et par conséquent difficile à pratiquer. On peut désormais affirmer que leur participation au monde extérieur témoigne d'une grande volonté d'intégration et du dynamisme de leur nouvelle vie. La vie que les femmes ont réussi à élaborer et à mener en France, elles l'ont construite en rapport avec leur pays d'origine. Celui-ci est toujours présent dans leur esprit. Son emprise sur les Marocaines se mesure par l'ampleur des appels téléphoniques, des transferts monétaires ainsi que par les retours estivaux et les produits introduits dans le but d'être offerts ou revendus. En rejoignant leurs maris en terre d'immigration, les femmes ont non seulement modifié le mode de vie de ceux-ci mais également leur projet du retour définitif. Elles ont transformé le temporaire en permanent. (Résumé de l'auteur).
La politique culturelle en direction des jeunes est ici décrite par un repérage d'action socio-éducative et actions de formation basées sur la prise en compte de nouvelles pratiques culturelles (en banlieue, milieu rural ou lieux de détention) : cirque, théâtre, photographie, lecture, presse, publicité autant de voies d'accès, complétées par l'interview de jeunes artistes.
Etude du rôle des stéréotypes attachés au groupe dans le processus de catégorisation et de perception de l'individu. Résultats d'une enquête menée en France (Vienne, Poitiers) auprès d'élèves français et espagnols de classes de seconde et première (16-17 ans) visant à faire varier la marque de l'appartenance ethnique pour évaluer son impact sur la différenciation catégorielle d'autrui.