Les déplacements forcés de population entraînent des changements identitaires profonds et durables. Ces derniers se traduisent par une transformation du rapport au territoire et relèvent de ce fait de l'approche géographique même si le déplacement "spatial" n'est pas le facteur principal de bouleversement. Le Sud-Soudan est un cas d'autant plus intéressant que les migrations forcées dues à l'esclavage, puis aux guerres civiles successives, y sont anciennes et massives. Elles ont entraîné, dans leur diversité, des bouleversements socioculturels considérables qui tendent à brasser les peuples de l'ensemble de ce vaste pays. Elles se conjuguent avec une urbanisation rapide dans le Nord, en particulier dans les périphéries de Khartoum, la capitale.
Les déplacements forcés et réinstallations de populations consécutifs à des programmes de développement ont atteint une ampleur et une fréquence telles qu'ils sont reconnus comme des phénomènes universels et nécessitent des solutions régies par des politiques spécialisées. L'auteur identifie les tendances générales révélées par le vaste corpus de données empiriques en matière de réinstallation, pour ensuite esquisser un modèle théorique de déplacement et de reconstruction. Ce modèle tire avantage des toutes dernières recherches en matière de réinstallation et propose un large cadre théorique pour diagnostiquer et anticiper les risques d'appauvrissement. L'auteur souligne que la reconstruction et l'amélioration des moyens d'existence des personnes déplacées exigent une lutte pour renverser les risques de paupérisation au moyen de stratégies soutenues par un financement adéquat. Enfin, il critique les approches qui négligent la reconstruction et les limites propres à l'analyse des coûts et avantages.
Cet extrait du rapport présenté lors de la soixante-cinquième session ordinaire du conseil des ministres de l'Organisation de l'Unité Africaine en février 1997 dresse un bilan de la situation des réfugiés en Afrique suite aux interventions de la mission de la Commission des Vingt dans les divers pays du continent. Des recommandations sont présentées pour inciter les gouvernements africains résoudre eux-mêmes le problème des populations déplacées et réfugiées.
L'auteur, pédopsychiatre et psychanalyste a étudié les coutumes et traditions liées à l'enfant en milieu traditionnel africain. Elle analyse les pratiques liées à la conception, la grossesse, l'accouchement, l'imposition du nom, l'allaitement, le sevrage et l'éducation.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Le tiers des réfugiés mondiaux se trouve en Afrique. Ces populations en exil fuient la guerre, la pauvreté, la famine ou les régimes bafouant les droits de l'homme. Les auteurs étudient d'abord le cadre légal, la Convention de l'Organisation de l'Unité Africaine, donnant la définition des réfugiés et les mesures existant pour leur venir en aide, puis les cas particuliers de l'Ethiopie, du Soudan, de l'Ouganda et des réfugiés Rwandais, et l'action menée par l'association de la République d'Erythrée, Eritrean Relief Association (ERA). Les auteurs exposent ensuite les solutions habituellement envisagées : l'intégration dans le pays d'accueil, l'installation dans un pays tiers ou le rapatriement volontaire, appliqués à la situation africaine. Enfin, les auteurs présentent le problème des réfugiés sous l'angle plus global du développement économique et en particulier des projets d'aide au développement rural.
Le rapatriement volontaire des réfugiés, longtemps considéré comme la panacée, avait fait l'objet de peu d'études. Cet ouvrage bouscule les idées reçues et relate les expériences difficiles vécues par les exilés en Afrique. Il examine les raisons de retour au pays d'origine et les problèmes rencontrés par les rapatriés et leur famille et étudie, en particulier, la situation de groupes de réfugiés retournés chez eux au Soudan, en Ouganda, au Zimbabwe, en Namibie, au Mozambique, au Ghana et en Algérie.
Analyse du racisme à l'égard des Indiens d'Asie en Ouganda et de leur expulsion en 1972 par le régime d'Amin Dada.
Un projet de réadaptation des non-voyants au Pakistan a permis aux réfugiés Afghans atteints de cécité d'acquérir une indépendance nécéssaire pour s'intégrer dans la société. En revanche, en Ouganda, les conditions d'existence sont plus difficiles pour les réfugiés Soudanais atteints d'un handicap physique.
Histoire des migrations asiatiques en provenance de l'Afrique de l'Est vers le Royaume-Uni (Leicester). Après des données générales sur les mouvements migratoires vers Leicester entre 1950-1972 et sur l'arrivée des Asiatiques de divers pays est-africains entre 1968-1972, la première partie de cet ouvrage est consacrée à l'expulsion des Asiatiques d'Ouganda par le général AMIN DADA en 1972, à leur arrivée et réinstallation à Leicester. Les statistiques, les réactions hostiles (locales et nationales) de la presse, des hommes politiques, les programmes d'accueil, la contribution des agences volontaires à l'aide humanitaire le rôle de la British Asian Welfare Society (BAWS) auprès des réfugiés.
A l'occasion de la célébration, le 20 Juin 1989, de la Journée du Réfugié Africain, instituée il y a quinze ans, par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), l'auteur fait le point sur la situation dans les pays d'Afrique, qui, face à des pressions sociales et économiques sans précédent, ont maintenu, quant à eux une attitude remarquablement généreuse envers les déracinés. Le dossier rappelle les dispositions de la Convention de l'OUA, de 1969 régissant les aspects particuliers de la situation des réfugiés en Afrique, donne des prévisions pour le rapatriement des Namibiens et aborde la situation des Soudanais en Ethiopie ainsi que l'accueil des Soudanais en Ouganda.
Fuyant les dictatures successives de Idi Amin Dada et Milton Obote, des centaines de milliers d'Ougandais de la région du Nil occidental avaient fui leur pays pour gagner le Soudan. Aujourd'hui, plus de 285 000 personnes ont été rapatriés volontairement dans cette région et les derniers arrivants trouvent l'aide de leurs compatriotes qui ont eu à surmonter les mêmes difficultés auparavant. En outre, le gouvernement ougandais, le Haut Commissariat pour les Réfugiés et les organisations non gouvernementales assistent les rapatriés, notamment dans les opérations de développement qui profitent à tout le pays.
Les réfugiés Rwandais en Ouganda et les réfugiés Ougandais en France et en Afrique.
L'émigration des Indiens musulmans, commerçants pour la plupart, vers l'Afrique du Sud et l'Afrique de l'Est : Tanzanie, Kenya, Ouganda au 19 ème siècle, 1810-1900. Etude comparative soulignant et expliquant les différences qui caractérisent les migrants dans les deux régions d'Afrique concernées. Les causes des migrations, régions d'origine, classes sociales et emplois occupés en Inde, spécificités religieuses sont étudiées ainsi que l'histoire particulière aux régions d'immigrations.