L'idée de réconciliation en Afrique du Sud, en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande est étudiée dans le contexte des années 1990 pour tenter de comprendre ses origines, sa mise en oeuvre et les effets des politiques qui s'en réclament. Qu'est-ce que la réconciliation ? Que révèle sa problématique centrale portant sur la modernité de sociétés post-coloniales en quête d'identité, d'unité et de partage de citoyenneté ? Quels bilans peut-on établir d'une décennie d'intentions, d'attitudes et de programmes ? (Présentation de l'éditeur)
Les papiers présentés à cette conférence internationale (1998/06/9-11 à Stockholm) étaient centrés sur l'émigration scandinave et européenne en Australie et Nouvelle Zélande, l'objectif étant de relancer quelques objectifs d'intérêt de recherche liés au phénomène migratoire en reliant les études historiographiques avec les programmes de valorisation et de récupération de la mémoire de l'émigration.
Dans les années quatre vingt dix, le monde industriel est devenu dans sa presque totalité une région d'immigration massive, quels que soient les objectifs des politiques nationales d'immigration. Les Néo-Europes (Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), pays créés par des migrants ont encouragé depuis des décennies un niveau élevé d'immigration. La politique officielle de ces pays a été d'accueillir favorablement une immigration régulière qui pourrait contribuer à la construction de la nation en accélérant la croissance de sa population et de son économie. De l'autre côté de l'Atlantique prévalent des approches plus restrictives. Les nations européennes, confrontés à la récession modifient leurs lois sur l'immigration pour modérer les flux d'entrées.
Les îles du Pacifique, en particulier la Polynésie, connaissent une migration internationale importante depuis 1950, principalement en direction des anciennes colonies, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, puis vers l'Australie et les Etats-Unis, en raison de leur croissance démographique. Le solde migratoire ne s'est inversé en Nouvelle-Zélande qu'à partir de 1990 et il commence à se stabiliser en Australie, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques négatives pour ces pays insulaires qui vivent du transfert de fonds des migrants.
Si l'on observe le mouvement migratoire à l'échelle mondiale, depuis un siècle, on constate une inversion du flux migratoire qui jadis partait de l'Europe et aujourd'hui y parvient. La croissance démographique appartient au tiers-monde et son apport migratoire vient désormais renouveler la population des pays industrialisés. L'émigration est une réponse aux inégalités économiques des nations. Cette inversion de tendance vaut maintenant pour les nouveaux pays d'immigration d'Europe du Sud. En ce qui concerne les pays qui ont traditionnellement favorisé une immigration permanente comme les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ils continuent de recevoir une immigration stabilisée à un million de personnes par an.
Etude comparative des tendances migratoires et de la politique d'immigration de la Nouvelle-Zélande avec celles de l'Australie et du Canada entre 1945-1992. Analyse du flux migratoire lié au besoin de main-d'oeuvre et au marché de l'emploi de chaque pays. Analyse de l'évolution de la politique de discrimination à l'égard des immigrés non européens, au début du siècle, vers son abandon par d'autres critères de sélection (économique, familiaux, humains, etc.). Les facteurs historiques, généraux et nationaux sont mis en lumière pour expliquer le degré de convergence de ces trois types de société en matière d'immigration internationale.
Caractéristiques et estimation statistique des Grecs installés en Egypte depuis 1917, notamment à Alexandrie et au Caire. Entre 1949-1992, la communauté grecque serait passée de 17 000 personnes à 1 750, après la crise du canal de Suez. Outre la Grèce, les départs se sont orientés vers d'autres pays d'Afrique, ainsi qu'en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada. Assez qualifiés ces rapatriés n'ont pas connu une insertion trop douloureuse.
Le régime de sécurité sociale en Australie excepté la retraite est un système non-contributif, financé par le gouvernement, particulièrement avantageux puisqu'il ne discrimine pas entre les nationaux et les immigrés. Cependant l'accroissement du chômage entraîne un coût social dont on se préoccupe aujourd'hui et que des recherches récentes tentent d'évaluer. La situation des Néo-zélandais est régie par un accord particulier avec la Nouvelle Zélande qui ne prévoit pas l'exportation des prestations.
Cette étude analyse et compare la santé mentale de 139 réfugiés indochinois, 57 immigrés en provenance des îles du Pacifique et 63 immigrés britanniques vivant en Nouvelle Zélande à l'aide d'un questionnaire et de la Hopkins Symptom Checklist-25. L'hypothèse selon laquelle le statut juridique du migrant (réfugié ou immigré) affecte la santé mentale et selon laquelle les réfugiés sont plus touchés que les immigrés n'a été corroborée que dans la comparaison avec les immigrés britanniques. Les réfugiés indochinois et les migrants des îles du Pacifique ont tous une santé mentale fragile.
L'évolution de la composition ethnique de la population en Australie : passage d'une immigration d'origine anglo-celtique, majoritairement, à des flux d'entrées pluriethniques. Présentation de la politique d'immigration menée entre 1940-1990 : programmes d'encouragement à l'installation définitive, au regroupement familial, à l'accueil des réfugiés, privilégiant en un premier temps une migration de peuplement britannique avant de s'ouvrir aux migrants européens, puis non-européens qualifiés. Caractéristiques des nouvelles orientations adoptées entre 1972-1984 : absence de discrimination en matière de nationalité d'origine, objectifs fixés et atteints en termes de solde migratoire, immigration clandestine et migration temporaire, «trans-tasman migration» (mouvements migratoires entre Australie et Nouvelle-Zélande).
Analyse des caractéristiques de la politique d'immigration de la Nouvelle Zélande entre 1922-1990, distinguant une période de migration de peuplement (1922-1974) favorisant uniquement l'entrée des Britanniques, suivi d'une période (1974-1990) d'ouverture à une immigration diversifiée (Européens, Asiatiques, Australiens, Sud-Africains, Canadiens, Américains, Polynésiens, Fidjiens, Samoans, Tonguiens) confortant le fondement multiracial de la société néo-zélandaise et son lien à la communauté du Sud-Pacifique. Politique du pays face au regroupement familial, aux réfugiés indochinois, à la naturalisation. Statistiques : répartition des migrants par pays de naissance, sexe, âge.
L'émigration yougoslave vers certains pays d'Outre Pacifique et Atlantique apparaît en provenance principalement de la région côtière de la Croatie, dans la première moitié du XIXéme siècle. Elle devient massive à partir de la fin du XIXème siècle et se poursuit jusqu'à très récemment. Au départ, les principales directions de l'émigration sont les Etats-Unis mais aussi certains pays d'Amérique du Sud, notamment l'Argentine, le Brésil et le Chili. Avec le temps, l'émigration yougoslave s'oriente aussi vers l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande.
L'évolution des stéréotypes associés aux immigrés Chinois en Nouvelle-Zélande entre 1950-1986. Analyse des évènements historiques et sociaux qui ont transformé cette communauté indésirable en une minorité modèle : assimilation réussie grâce à des qualités humaines appréciées et à une éthique du travail proche de celle du protestantisme. Comparaison avec les minorités chinoises aux Etats-Unis.
L'émigration des Yougoslaves originaires de Croatie vers la Nouvelle-Zélande entre 1850-1915 : son objectif, l'extraction de la résine d'un conifère (dammar austral). L'auteur analyse les premières tentatives de regroupement social des émigrés croates, en réponse aux difficultés rencontrées et aux conflits relatifs aux droits d'extraction de matières premières précieuses.
La récession économique installée en Nouvelle Zélande depuis 1974 et son impact sur l'interaction entre migrations internationales et marché du travail. Le rôle du marché du travail dans la politique migratoire entre 1970-1985. La stratification des emplois et les tensions raciales entre les Européens de souche, les Maoris, les émigrés des Iles du Pacifique Mélanésiens, Polynésiens.