Il existe une abondante littérature sur le racisme mais pas sur le racisme comme catégorie de discours et d'action publics. Or la capacité d'intervention individuelle et collective sur ce problème dépend en une large mesure de la manière de le représenter. Cet ouvrage s'interroge sur le racisme du point de vue de l'action publique et se demande comment fonctionne l'action antiraciste.
De l'été 1999 à fin 2002, plus de 76 000 étrangers en situation irrégulière transitent par le Centre d'accueil et d'urgence humanitaire de la Croix-Rouge française à Sangatte. Cette porte, sur le sable de la Manche, figure une sorte de camp ouvert où se gère quotidiennement une situation d'exception : le passage répété de chercheurs d'asile pour qui la France ne représente qu'une étape migratoire. Ce travail interroge donc la vie quotidienne d'hommes reçus dans un camp humanitaire et tente de comprendre les agencements relationnels et matériels qu'ils mobilisent afin de réaliser leur projet d'exil...(extrait de la quatrième de couverture).
La question de l'accès au statut de réfugié dans un pays européen est de plus en plus liée à celle des contrôles migratoires. Les politiques d'asile et d'immigration mises en place par les Etats européens - sur leur territoire, à leurs frontières et dans les pays voisins - ont conduit à un infléchissement de la protections et des garanties accordées aux demandeurs d'asile. La répartition spatiale des dispositifs de contrôles (visas, agents de liaison, sanctions vis-à-vis des transporteurs, camps fermés et/ou ouverts pour les étrangers...etc.) engendrent l'apparition d'une véritable frontière migratoire européenne, et une diminution importante du nombre de demandes d'asile. Les lieux de mise à l'écart occupent une place singulière dans cette géographie des politiques visant à mieux maîtriser les flux migratoires ; ils sont un des éléments qui soulignent la difficulté croissante des parcours des demandeurs d'asile. L'étude de cette géodynamique migratoire est un outil d'analyse pertinent qui permet de comprendre les reconfigurations géopolitiques des frontières de l'Union Européenne, et l'évolution du système migratoire européen actuel.
Les camps pour étrangers ou " combattants ennemis " sont des institutions fort diverses. De l'accueil des réfugiés et des migrants à la " guerre " contre le terrorisme international, des techniques répressives communes, et parfois anciennes sont employées et les centres d'internement administratif se multiplient à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Union européenne. Politologues, philosophes, sociologues et juristes analysent l'histoire de ces camps et les mécanismes qui y sont à l'oeuvre à travers les exemples de Lampedusa, des camps sahariens, afghans et de Guantanamo etc. Ces analyses sont accompagnées de documents, de témoignages, de photographies, d'un carnet d'adresse sur le monde associatif.
La région Nord-Pas-de-Calais est depuis longtemps une terre d'immigration, elle a accueilli tout au long du XXème siècle des populations venus de différents pays. Qui sont aujourd'hui les immigrés vivant dans la région ? D'où viennent-ils ? Quand sont-ils arrivées en France ? Comment vivent-ils ? Autant de questions auxquelles l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, ex-Fasild) et l'Insee Nord-Pas-de-Calais ont souhaité apporter des réponses précises et statistiques, fondées sur l'analyse des données du recensement de la population de 1999 et complétées sur certains thèmes par les premiers résultats des enquêtes annuelles de recensement de 2004 et 2005.
Dès les années 1850, à Fourmies et dans les villages alentour, les entrepreneurs du textile relèvent les défis que pose la configuration sans cesse mouvante des marchés. Au terme des 30 ans d'une croissance ininterrompue, cette ville se taille une solide réputation à l'échelle européenne dans le domaine de la laine fine et des tissus de qualité. Or, à Fourmies, le caractère massif du recours à une main-d'ouvre immigrée qui autorise la croissance industrielle va de pair avec l'intensité du rejet de l'ordre usinier par la classe ouvrière naissante, et la fusillade du 1er mai 1891 se déroule sur fond de lutte des classes. Pourtant, s'il existe un domaine où le patronat fourmisien ne ménage pas sa peine, c'est bien dans celui de l'enseignement technique.
Analyse de l'histoire d'une petite entreprise de confection tenue à Lens depuis les années 30 par une immigrée polonaise. A travers l'étude de la constitution du réseau de fournisseurs de cette entreprise, l'auteur aborde trois types de questions : les mécanismes de construction de l'ethnicité, considérée comme le produit d'interactions sociales, ce qui amène à saisir au plus près le tissu formé par ce "dispositif économique" ; l'articulation des appartenances migratoires mobilisées dans l'activité économique et les préférences économiques ; la question du poid du contexte (échanges marchands et répertoire migratoire).
Ce travail s'interroge sur les aspects de l'histoire de ces groupes en Algérie puis dans le Nord de la France, après l'intermède des camps du Midi. Après s'être penché sur les origines de l'engagement des Harkis pendant la guerre d'Algérie, l'ouvrage s'attarde sur leur rôle et surtout leur destin au cessez-le-feu. Ensuite, en métropole, sont mentionnés l'installation, le logement, l'emploi, la scolarité, les associations et l'état de conservation de la religion musulmane et des coutumes berbères.
La famille, en particulier la famille italienne, est l'objet de nombreuses recherches. La thèse du familialisme et du particularisme traduit l'attachement des Italiens à certaines formes de cercles restreints, privilégiant les intérêts familiaux et immédiats au détriment d'un investissement civique plus global. L'auteur, après avoir analysé quelques théories existantes sur le familialisme, étudie la famille vue à travers le prisme de la classe ouvrière, classe à laquelle apartiennent massivement les immigrés italiens de Roubaix, puis dans ce contexte, il s'attache à examiner la condition de la femme italienne ainsi que la place et l'éducation des enfants.; Attachement à la cellule familiale, subordination de la femme, différence d'education entre filles et garçons caractérisent non seulement les Italiens installés à Roubaix, mais aussi la classe ouvrière locale.
L'étude concerne l'intégration des femmes maghrébines en France. Elle se fonde sur une enquête menée auprès d'un échantillon de 120 fefmmes dans le Nord-Pas-de-Calais.
Ce livre nous invite à découvrir l'histoire de l'immigration telle qu'elle fut organisée par les entreprises responsables de l'exploitation minière, des origines des mines au XVIIIe siècle jusqu'à la fin des années 1970. " Vingt-neuf nationalités différentes ont été recensées dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ". Mais ici ne trouvent place que les cinq principales vagues d'immigration. Sont décrits et illustrés les conditions d'installation, les pratiques communautaires, les modes de vie et les différents modes de recrutement des mineurs belges, algériens, polonais, italiens et marocains.
Réalisé à partir d'un travail de terrain, mené de 1994 à 1997, sur les comités de quartiers et les associations de jeunes à Roubaix, cet ouvrage interroge la citoyenneté et la participation des habitants à la vie publique locale. Il retrace l'histoire de la participation des habitants à la démocratie locale. Son étude des diverses formes de la participation associative tente d'évaluer le rôle joué par ces structures dans la mise en ouvre des politiques publiques. En dernier ressort est posée la question de savoir ce qu'une nouvelle observation locale de l'engagement citoyen peut encore apporter aujourd'hui aux modèles déjà existants, dont on connaît pour certains les limites ?
Enquête réalisée dans le Nord Pas-de-Calais sur l'émancipation des femmes maghrébines par le travail, l'éducation. Les témoignages décrivent les changements dans les relations familiales.