Issue d'une thèse, cette étude aborde les relations d'affaires franco-nigérianes. La méthode d'enquête relève de la pluridisciplinarité de l'analyse, qui porte sur les aspects anthropologiques, sociologiques, économiques et politiques.
Analyse des flux migratoires traversant le Sahara central. La plupart des migrants vont dans les pays d'Afrique du Nord, en transitant par le Niger, et reviennent chez eux après quelques mois ou quelques années. Issue d'une thèse soutenue en 2007, cette étude porte sur les flux, les logiques et les structures qui les sous-tendent, leurs incidences sur les sociétés et les espaces traversés.
Etude de la circulation migratoire en tant que forme de migration.
L'ouvrage fait référence à tous ceux qui fuient une situation de crise extrême sur le plan politique, religieux, foncier, environnemental ou qui subissent un déplacement contraint du fait de politiques migratoires voulues par l'aménagement du territoire. Par mobilité sous contrainte, il faut entendre les mouvements collectifs, massifs, imposés parfois de manière brutale, tous induits par des forces d'expulsion vers un ailleurs qui n'a pas été souhaité. La diversité des cas analysés dans ce texte rend compte de la notion de réfugié et de déplacé dans le sens de leur définition première ainsi que de celle, plus restrictive, des organismes onusiens. La première partie de l'ouvrage tente de poser les jalons d'une classification entre déplacés, réfugiés, migrants économiques, demandeurs d'asile et exilés. Comment intervenir face à des situations si différentes ? La deuxième partie rassemble six études de cas, dont quatre en Afrique et deux en Asie du Sud-Est. Dans la troisième et dernière partie du livre les auteurs s'interrogent sur le rôle des sciences sociales à propos des connaissances qu'il faudrait acquérir afin d'accueillir au mieux les réfugiés.
Pendant la période coloniale, on a pu observer des migrations pastorales forcées de plus ou moins forte ampleur, provoquées autant par les calamités naturelles que par les contraintes administratives, sous couvert des besoins de développement économique. Ensuite, avec les indépendances, les flux migratoires de la zone sahélo-saharienne se sont dirigés vers des gisements miniers et pétroliers du nord. Enfin, la sécheresse de 1968-73 et de 1983-85 a provoqué une migration pastorale contrainte vers les pays méridionaux mieux arrosés. D'après l'auteur, depuis 1990, avec les révoltes Touaregs du Mali et du Niger et la répression qui s'ensuit, il ne s'agit plus de migrations mais d'exodes, au sens de fuites, des familles et des troupeaux en direction du Burkina Faso, de l'Algérie et de la Mauritanie.
Si la notion de réfugiés n'est pas d'un usage habituel dans la langue peule, celle de migration forcée est nuancée en plusieurs variantes. Trois locutions servent à présenter les situations de migrations forcées vécues par les éleveurs. Pour tous les Peuls, le terme dogga exprime une fuite face à une menace, une crise, une catastrophe. Récemment les sécheresses sahéliennes ont déclenché des migrations forcées de ce genre avec une grande ampleur. Dans les rapports difficiles entre les éleveurs et les administrations, l'expression meeda (expulser, chasser) désigne une décision anti-pastorale, prise sous le couvert de l'intérêt public, souvent pour le développement. Les éleveurs doivent partir, sans réel dédommagement ni perspective de reconstitution d'un système pastoral performant. Dans le registre des fuites pastorales, la notion autochtone de "fera" exprime le caractère éperdu du sauve-qui-peut lorsqu'une guerre éclate. Autrefois, les éleveurs prévenaient les pillages de bétail par une véritable gestion de l'insécurité. De nos jours, la violence des conflits et la puissance des moyens de destruction les contraignent souvent à l'exil. Tant qu'ils réussissent à préserver un peu de bétail, les éleveurs émigrés de force ne se comportent pas en réfugiés comme les autres : ils gardent une certaine autonomie et restent attachés à leur activité.
L'auteur montre que dans un contexte de discrimination envers les personnes ayant le VIH au Nigéria, les infirmiers continuent à assurer la prise en charge des malades. La réticence à effectuer des soins n'est pas nourrie par des a priori envers les malades, ni par la perception de la maladie comme une juste punition de comportements indignes, mais elle vient d'une peur de la transmission. Cette peur est rationnelle lorsque les obstacles matériels sont tels que la protection vis-à-vis du VIH ne peut-être suffisamment assurée.
Rassemblement de contributions qui décrivent divers aspects des rapports interethniques entre Peuls et Mandingues à partir d'une large gamme de disciplines. La plupart de ces contributions ont été présentées lors de la IIIe conférence de l'Association des études mandé, tenue à Leyde du 20 au 24 mars 1995.
Les migrations du Sud vers l'Europe occidentale ont pris une dimension intercontinentale, alimentée par le sous-développement, la surpopulation, l'instabilité politique, les guerres. Face à ces pressions migratoires, comment l'Europe doit-elle réagir ? C'est à cette question qu'essayent de répondre les auteurs qui analysent, dans l'ordre, l'évolution récente des flux migratoires, et les liens entre migrations et coopération au développement, pour ce qui concerne l'Algérie, le Maroc, les pays subsahariens, l'Egypte et la Tunisie.
Analyse polémique de la rébellion touarègue au Niger. L'auteur, député à l'Assemblée nationale du Niger, après avoir écrit que les Touaregs, "refusant la main qui leur est tendue, décident de prendre les armes pour conquérir des droits qui d'ailleurs ne leur ont jamais été refusés, excepté celui de faire sécession", tente, au travers de son analyse d'apporter une solution à ce problème.
Etude du flux migratoire des populations du Togo, Bénin, Ghana et Nigéria par l'observation sur le terrain des espaces-frontières. La carte d'identité suffit pour franchir la frontière mais une alphabétisation très faible et la marginalisation des migrants en font un titre encore rare. Les passages aux frontières sont devenus une source de corruption (racket des personnes sans documents administratifs) mais aussi source d'information non négligeable sur le nombre et la fréquence des passages aux espaces-frontières, qui complètent les informations provenant du recensement ou d'études scientifiques.
Panorama du flux migratoire des seize pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Difficulté de comptage (clandestins, réfugiés). En 1990, cinq millions de réfugiés et une population déplacée évaluée à 12 millions de personnes. Etude des relations nord-sud, la France est le premier pays d'accueil pour la CEDEAO, suivie par l'Italie. Panorama des flux sud-sud, surtout de la migration temporaire due à la guerre, à la crise économique, à la sécheresse. Le Sénégal constitue le centre de gravité de ces migrations sud-sud.
L'ouvrage décrit essentiellement les conditions de vie des hommes de la tribu illabakan au Niger. L'auteur dépeint le quotidien de ces nomades touaregs dans le pays en guerre.