L'auteur nous fait faire le tour de la planète pour nous décrire concrètement les solutions qui ont été mises en place à New York, Johannesburg, Shanghai, Londres ou Mexico pour atténuer la peur et renforcer la sécurité dans ces grandes métropoles. Elle nous démontre surtout que les villes ne doivent pas nous faire peur. Elles font plus que jamais preuve de leur immense pouvoir d'adaptation et d'intégration... (Extrait de la quatrième de couverture).
Depuis les années 80 une communauté de Sénégalais s'est établie à New York dans le quartier de Harlem où ils occupent la plupart des commerces. Mais ils craignent de ne pouvoir demeurer dans Little Senegal bien longtemps. Habitants et commerçants doivent faire face à une très forte montée des loyers. S'il orientent leurs efforts vers la « sédentarisation » davantage que vers la « mobilité », et sont contraints de développer des stratégies pour préserver leur espace et développer leurs commences au-delà des besoins de la clientèle africaine traditionnelle, pour aller au devant des attentes d'une population de Harlem qui augmente et se diversifie rapidement.
Paris et New York ont tous deux accueilli, à partir de 1880, une vague migratoire importante en provenance d'Italie, dont l'ampleur a fait des Italiens le premier groupe étranger dans les deux métropoles, et plus particulièrement, dans les deux espaces périphériques de La Villette et d'East Harlem. A travers les rapports des migrants avec leur espace de vie, l'analyse démographique et sociologique de leur groupe, le rapport au travail, le rôle et le destin des femmes, les formes de sociabilité et d'engagement politique, les liens conservés avec le paysd'origine, les transformations des archipels italiens, ce sont les relations entre ville et migration, thème d'une brûlante actualité, qui sont ici analysées. (Présentation de l'éditeur)
Cette étude des migrations internes des Chinois nés à l'étranger dans trois grandes villes (New York, Los Angeles, San Francisco) se double d'une approche des facteurs relatifs à l'adaptation socio-économique des immigrants aux Etats-Unis. Les auteurs examinent les deux théories majeures des mécanismes de mobilité spatiale faisant appel aux modèles d'assimilation spatiale et de ressources ethniques. Ils déterminent l'incidence des différences de croissance urbaine et des caractéristiques des économies ethniques sur la réimplantation géographique des migrants.
L'auteur examine la théorie de l'assimilation selon laquelle l'identification des migrants aux institutions de la société d'accueil implique la cessation d'allégeance à la société d'origine. Elle se réfère au cas particulier des immigrants grecs à New-York, dont l'assimilation aux structures politiques américaines a été encouragée par le souci de préservation de la souveraineté territoriale de la Grèce. L'impact des relations entre pays d'origine et d'immigration sur la participation politique des migrants est étudiée ainsi que leur influence sur la politique américaine en Mer Egée, par le jeu des identités "binationales".
Etude du rôle des facteurs de race et d'ethnicité dans les formes de ségrégation résidentielle observées dans l'aire métropolitaine de New York et du New Jersey : le cas des Antillais dans la Cité. Caractéristiques socio-économiques des quartiers occupés par les Antillais. Comparaison des schémas résidentiels avec une autre minorité, différente ethniquement, mais considérée comme appartenant à la même race noire, les Africains Américains. Les résultats de l'enquête montrent que pour surmonter leur relégation dans les quartiers défavorisés les Antillais ont maintenu leur spécificité ethnique pour se distinguer des Africains Américains.
Histoire comparée du monde de la confection du quartier du Sentier à Paris et de la 7e avenue à New York. L'industrie du vêtement pour dames est l'un des derniers secteurs manufacturiers des grandes villes. Pendant un siècle dans les deux capitales, l'industrie du vêtement a assuré du travail aux Françaises, aux immigrés hommes et femmes d'Europe centale, portoricains, italiens, chinois, arméniens et turcs. Elle a employé à New York un quart de la main d'oeuvre industrielle, à Paris 38,5 pour cent des emplois industriels. L'industrie du vêtement s'est aujourd'hui déplacée vers l'Ouest en Californie et pour la France, la fabrication est faite en Roumanie, à l'île Maurice, en Asie du Sud-Est. La confection féminine est un cas d'école de l'économie urbaine et une "industrie de passage" qui a vu se succéder des vagues d'immigrés.
La principale motivation de départ des Italiens aux Etats-Unis et en Argentine était de gagner de l'argent ; toutefois, ils mirent en oeuvre différentes stratégies migratoires, quelquefois modifiées au cours du processus d'adaptation aux conditions de vie du pays d'arrivée. Les décisions et les actions économiques collectives des Italiens résidant à Buenos Aires et à New York sont à l'origine de différents modèles de développement et des stratégies migratoires déployées à court ou à moyen terme. Les données suggèrent ques les Italiens de Buenos Aires mettaient en place des stratégies à long terme, et de ce fait, ils ont investi dans le logement, l'éducation et les institutions, tandis que les Italiens de New York espéraient rentrer en Italie le plus tôt possible avec le plus d'argent possible.
A partir d'une étude de villes françaises (Strasbourg, Marseille, Lyon) et américaines (Chicago, New-York), l'auteur montre qu'il y a un moyen d'inventer une voie proprement hexagonale. En partie inspirée de ce qui s'est fait à Chicago et à New-York, celle-ci repose sur la médiation et le travail conjoint de la police et des habitants. En réinvestissant des quartiers entiers, il s'agit d'empêcher que les classes moyennes ne penchent vers des solutions politiques extrêmes.
Analyse des changements survenus au sein de la classe dirigeante de la communauté italienne installée à New York entre 1830 et le début du XXe siècle à travers l'étude de la composition sociale de la première élite d'expatriés italiens, de leur participation au Parti Républicain et du rôle qu'ils ont joué vis-à-vis des Irlandais, opposés à leur politique. Toutefois, à la fin du XIXe siècle, l'accroissement de l'immigration italienne aux Etats-Unis et la perception de son caractère stable font des Italiens une communauté plus prisée par les démocrates, ce qui va permettre l'ascension politique de plusieurs leaders italo-américains, des "padroni" pour la plupart, dont les trajectoires migratoires sont analysées ici.
L'objectif de cette étude ethnographique est 1) d'examiner la nature et l'importance des réseaux informels d'entraide de prise en charge des enfants et 2) de proposer de nouvelles interprétations théoriques du lien entre race, ethnicité et oppression de classes. Les résultats d'une recherche-action menée auprès de Porto-Ricaines de l'Etat de New-York révèlent la nécessité d'intégrer les indicateurs sociaux et culturels dans les études traitant des effets de la race, de la classe et du sexe sur la participation à des réseaux communautaires. Ils reflètent aussi le déclin de ces structures de survie chez la communauté étudiée.
Cette étude de cas des Indiennes vivant à New York transcende les cloisonnements ethniques et les catégorisations figées de race, ethnicité et culture. En situant ces femmes immigrées dans les trajectoires communautaires, l'auteur montre que les dynamiques liées au sexe, qui s'insèrent dans une multiplicité d'autres facteurs (tels que le capitalisme, la migration internationale de travail, les hiérarchies raciales, les conditions familiales, etc.), sont à la fois particulières à un groupe ethnique et partagées par d'autres communautés.
Etude ethnographique des interactions entre la clientèle féminine autochtone blanche et les manucures coréennes dans un salon de Manhattan : le poids de la race, de l'ethnicité, de la classe et du sexe dans un contact intime entre membres de groupes différents. Un intérêt particulier est porté à l'utilisation de la langue d'origine (le coréen) entre les employées, comme moyen de démarcation et de résistance, mais également comme forme de dépendance et de limitation. Les dynamiques de langues dans les salons s'insèrent dans les développements de l'économie post-industrielle new-yorkaise et le rôle qu'y jouent les Coréennes.
Cet article reprend et modifie les résultats de deux précédentes recherches menées en 1966 et 1982 à New York sur les mariages inter-hispaniques en s'appuyant sur les statistiques de 1991. Il examine les comportements de six minorités hispaniques et les compare aux données relatives aux Portoricains traités par les deux travaux antérieurs. L'accent est mis sur la récente diversité de la communauté hispanique et sur la possibilité de considérer le mariage mixte à la fois comme une cause et un indicateur de l'assimilation des nouveaux migrants dans la société d'accueil.