Ce texte propose une lecture de genre des circulations commerciales, à partir de l'étude d'un groupe de femmes tunisiennes pratiquant de fréquents voyages d'achat à Naples. Aborder les circulations selon une telle perspective implique non seulement de considérer les migrantes sous l'angle de leurs multiples positions sociales, mais aussi à la lumière des différents espaces qu'elles parcourent et mettent en relation. Les pratiques de mobilité des femmes tunisiennes, tout comme leurs "savoir-circuler" refletent leur appartenance de genre, en même temps qu'elles mènent à une réformulation des rôles des hommes et des femmes dans les sphères productive et reproductive. Pour les femmes, en effet, la circulation est mise au profit de stratégies de mobilité socio-économique et d'autonomisation. Toutefois, cela s'effectue au prix de multiples négociations et arrangements au sein du foyer comme sur les routes et sur les places d'achat, qui sont des espaces essentiellement masculins. (résumé de la revue)
Une analyse comparée de quartiers " difficiles " de six villes d'Europe - d'Est comme de l'Ouest - ainsi que l'étude d'un projet particulier mené dans les quartiers espagnols de Naples révèlent que seul un effort coordonné de plusieurs intervenants et des approches novatrices et adaptées au contexte peuvent rendre à ces jeunes habitants une dignité et la capacité de se bâtir un projet de vie.
Dynamiques migratoires en Europe du Sud. L'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat et trajectoire des commerçants qui la fréquentent...
Mobilité et « précarité durable » sont deux caractéristiques des Algériens à Naples. Elles s'appuient sur un dispositif cosmopolite qui, loin de valoriser l'appartenance communautraire stricte, demande des compétences relationnelles larges. De fait, ces migrants développent des rapports partiels et multiples à des espaces éclatés.
Rôle de la mémoire féminine pendant l'intégration dans les pays d'accueil, d'Afrique du Nord vers l'Europe et du sud de l'Italie vers l'Amérique du Sud
Analyse du système de production de "ressources ethniques" que les femmes immigrées somaliennes ont utilisé à Naples, en Italie. L'auteur s'intéresse en particulier aux stratégies adoptées pour faire face à un marché du travail local saturé, à un manque de prestations sociales, et à l'aide économique qu'elles doivent envoyer à leurs familles qui sont aux prises avec la guerre en Somalie. A travers l'étude des réseaux, les liens mutuels qui aident ces femmes dans des périodes d'épreuve sont reconstitués. L'auteur analyse également les différents chemins qu'elles ont emprunté dans le cadre de la mobilité géographique et au réseau de relations souterraines qui leur permet de passer clandestinement de la Somalie vers l'Italie, l'Europe et les Etats-Unis.
Réflexion sur les conditions de logement des Maghrébins et de leurs situations résidentielles qui s'appuie sur l'analyse des premières transformations des formes de l'espace urbain en esquissant une première hypothèse typologique sur la condition de l'immigré extra-communautaire dans l'espace napolitain.