A Nanterrre, la proximité de la faculté et du bidonville fut pour les étudiants gauchistes - fils de bourgeois - une occasion d'expérimenter l'authenticité révolutionnaire qu'ils cherchaient : visites au bidonville, ravitaillement (mal perçu...) lors des grèves, utilisation du restaurant universitaire; plus tard, en 1970, "crêche sauvage" à la faculté, "week-end sauvage" des enfants immigrés à la mer. Le but était-il d'intégrer les immigrés dans un combat pour l'égalité, ou de conforter l'image de marque du gauchisme en les utilisant? D'où, assez vite, une réelle suspicion chez les immigrés bien que les contacts aient éveillés chez les jeunes un conflit de générations, ainsi qu'une prise de conscience de la situation. (Résumé de l'auteur)
Le cahier est consacré aux travaux réalisés dans le cadre du programme sur les politiques municipales de l'hospitalité. Ce programme s'est donné pour objectif de fixer la réflexion sur l'accueil de l'autre à l'échelon municipal, ce dernier intervenant à la fois en tant que relais et i nterprète des politiques nationales d'accueil et de solidarité et en tant que creuset de politiques propres.
A travers un échantillon de quatre communes il s'agit de comprendre comment, selon quelles logiques, par qui et au travers de quels enjeux, la problématique d'une présence étrangère plus ou moins importante s'est posée.
Un historique du bidonville dans une France d'après guerre marqué par la crise du logement le boom démographique et l'afflux d'un nombre important de travailleurs étrangers.
L'ASAV (Association pour l'accueil des gens du voyage) est une association de Hauts-de-Seine qui s'occupe des Tsiganes, français ou étrangers. Cet article décrit les objectifs de cette association, fait un rappel historique de la présence des gens du voyage roumains en France, et notamment à Nanterre, et décritle dispositif dérogatoire au droit commun mis en oeuvre à l'intention de cette population en ce qui concerne l'accès aux soins et l'insertion en France.
Le bidonville de Nanterre, émietté, s'est constitué à partir des années cinquante. Chaque vague migratoire apporte une population nouvelle, venant s'ajouter aux Algériens, Italiens, Espagnols puis Maghrébins. Devant le gonflement de la population le problème de logement devient essentiel. Les nouveaux arrivants sont rejetés et dispersés sur des territoires situés à la périphérie de la commune. Cet ouvrage relate l'histoire de ce lieu aujourd'hui éradiqué, mais qui reste présent dans la mémoire des habitants.
La question du logement des groupes sociaux les plus démunis fait l'objet, depuis de nombreuses années, de nombreuses dispositions réglementaires qui témoignent des effets pervers de mesures sociales successives qui n'arrivent pas toujours à résorber des mécanismes croissants de précarité et des efforts des pouvoirs publics pour tenter d'inverser cette tendance. En outre, la crise économique, la dépréciation du parc locatif dans certaines zones urbaines, la décentralisation ont modifié les équilibres et les attitudes de la plupart des acteurs institutionnels intervenant dans le domaine du logement social. Ce dossier décrit la plupart des dispositifs actuels, tels le Plan d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDAL) et Protocole d'Occupation du Patrimoine Social (POPS) et dresse un bilan des effets et des limites de la loi Besson notamment en matière de connaissance des besoins des plus démunis et de suivi des situations locales, en envisageant plus particulièrement les conditions d'attribution des logements sociaux aux populations étrangères dans la région parisienne.
Analyse des pratiques de socialibilité des générations issues de l'immigration à la cité de transit Gutenberg à Nanterre au travers de deux groupes qui ont servi de porte-parole à la jeunesse de la banlieue : les frères Abdallah, Mogniss et Samir et le prêtre François Lefort. Autour de l'Association Gutenberg, l'action collective s'appuie sur la provocation et l'utilisation des rapports de force jusqu'à la transformation urbaine du quartier qui va modifier la vie associative. Elle deviendra plus institutionnelle au travers de l'octroi des subventions et s'attachera à revendiquer les droits civiques. Exclusion des femmes et présence de leaders caractérisent ce mouvement, qui va promouvoir des animateurs sans pour autant parvenir à une représentation politique homogène de sa base.
Histoire et sociologie d'une ville ou d'une banlieue, en France (Nanterre), à travers l'organisation sociale et les conditions de vie et d'habitat de la classe ouvrière avec les autres classes sociales. La pratique urbaine et les relations de voisinage sont liées à l'organisation familiale, les rites du mariage, les structures de parenté et la solidarité entre famille. L'appropriation d'un quartier par ses habitants dépend de la mémoire et de l'imaginaire qui se développent au sein des relations familiales d'une génération à l'autre.
L'auteur est assistante sociale à la Maison de retraite de Nanterre. Elle analyse la situation sociale des Maghrébins à leur arrivée et compare les conditions de séjour à Nanterre des retraités Français et Maghrébins. Seuls 2,5
Cette étude fait état d'une enquête menée durant l'année scolaire 1985-1986 auprès de jeunes Maghrébins suivant des cours d'arabe dans un CES en France (Nanterre) à partir d'un questionnaire portant en particulier sur leur religion. Ce qu'ils disent de l'Islam au moment où se multiplient les interrogations sur le rôle que celui-ci pose dans la constitution d'une identité propre à ces nouvelles générations.
Les auteurs, journalistes, ont enquêté longuement et écouté mille histoires connues et secrètes qui constituent désormais la geste de la seconde génération.
L'auteur après un historique du peuplement du quartier entre 1870-1960, analyse tous les discours institutionnels : justice, police, éducation nationale, action sociale, santé mentale, municipalité, office d'HLM, organismes d'éducation populaire et de loisir; tous ont leurs hypothèses et leurs points de vue sur ce qu'il faudrait faire dans ce quartier pour mettre fin aux problèmes. Le quartier du «Petit-Nanterre» est l'un des vingt «ilots sensibles» de l'Ile-de-France définis par la commission Dubedout et l'Education Nationale a aussi décidé d'en faire une zone d'Education prioritaire (ZEP) La mise en place de toutes ces actions devrait se faire de manière décentralisée, les collectivités locales coordonnant les divers projets avec une large consultation des habitants concernés, associations et divers acteurs sociaux du quartier.
La vie d'un jeune délinquant immigré algérien en France (Nanterre).