La fin de l'apartheid et l'instauration d'un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l'expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d'hommes.
Les inondations au Mozambique reflètent la vulnérabilité de nombreux pays en développement à l'égard d'événements climatiques extrêmes. Début 2008, elles ont provoqué le déplacement de 80 000 personnes le long du fleuve Zambèze. La réinstallation est devenue une politique de dernier recours pour un gouvernement confronté à la nécessité d'assurer la sécurité dans une région très peuplée. Mais il demeure difficile d'écarter des plaines fluviales des populations qui en tirent l'essentiel de leur subsistance.
Depuis la dernière régularisation des migrants mozambicains à la fin des années 1990 et malgré la très forte croissance dans le pays ces dix dernières années, les stratégies de survie des ménages de la région Sud du Mozambique restent toujours extrêmement dépendantes de la migration de travail vers l'Afrique du Sud. Mais la diminution du travail minier et la double précarisation des autres travailleurs mozambicains, à la fois confinés aux secteurs de très forte exploitation de l'économie sud-africaine et largement visés par sa politique massive de reconduites à la frontière, enferment ces populations dans un cycle de vulnérabilité. L'assouplissement du contrôle migratoire sud-africain depuis 2004 a résolu une partie du problème de l'irrégularité mais soulève d'autres questions sociales non anticipées. L'amplification récente des violences xénophobes et la faible réaction gouvernementale tant sud-africaine que mozambicaine confirment, en dépit d'initiatives nouvelles de mobilisation, l'indifférence de tous au sort de ce surplus ballotté à l'envi de part et d'autre du Corridor « prospère » de Maputo.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.
Cet article évoque les multiples facettes d'un sujet d'actualité encore trop peu exploré, i.e. la mobilité forcée. Cette question est abordée à travers les formes de mouvement et déplacement de population qui marquent l'histoire récente des migrations Sud-Sud. L'auteur souligne tout d'abord certains critères qui confèrent à la mobilité forcée une place à part dans le phénomène migratoire. De plus, il remet en question les catégories de migrant forcé, leur signification et leur reconnaissance au regard du droit international et des politiques migratoires. La construction d'une typologie des mobilités forcées en fonction des motifs de départ semble enfin témoigner de l'ampleur du champ d'étude.
Les déplacements de population ont évolué au cours des dernières décennies. Aux migrations économiques sont venus s'ajouter les déplacements liés aux conflits armés. Dans les deux cas on observe maintenant des retours. L'auteur a analysé ces réinstallations des réfugiés de guerre comme indissociables de la réconciliation, de la réhabilitation et de la reconstruction. Les populations restent traumatisées par les événements ayant causé leur départ. C'est pourquoi il est primordial de défendre les droits de ceux qui rentrent et d'agir en tenant compte des raisons qui les ont poussé à fuir, afin de favoriser leur réintégration dans la société d'origine.
Les sciences humaines ont souvent distingué le fait économique de ses intentions sociales. L'ouvrage traite du rapprochement de ces deux domaines. Il montre ainsi comment des groupes placent leur identité sociale et culturelle au service de leur développement matériel et prend appui sur des situations aussi variées que la quête démocratique au Chili, la construction du communautaire chez les Arméniens de France ou les stratégies d'appartenance des entrepreneurs islamiques au Mozambique. L'ouvrage renouvelle d'autre part les approches du développement local en analysant l'incidence des ressources communautaires sur l'émergence d'entreprises et d'entrepreneurs. Il examine successivement le tissu entrepreneurial tunisien, le développement local au Québec et dans l'industrie textile auboise, et la délocalisation des multinationales. Enfin, il évoque des solidarités d'actions socio-économiques sous les formes du partenariat dans l'entreprise, de la civilité des services de proximité et des régions de quartiers. Ces expériences de redéploiement social et de réinvention de la société pallient la défaillance de l'économique, en appellent à sa reconstruction sociale ; elles traduisent la volonté solidaire d'acteurs relais, l'intercompréhension communautaire et la communication interinstitutionnelle.
Les orientations nationalistes et socialistes du nouveau pouvoir mozambicain et la situation de guerre connue dans le pays après la fin des années 70 n'ont pas empêché les entrepreneurs islamiques indiens d'adopter une posture remarquablement différente de celle adoptée par les agents d'origine européenne. Contrairement à ceux-ci, les entrepreneurs islamiques ont développé un fractionnement stratégique, l'élargissement par le départ du Mozambique d'une partie des communautés des réseaux de solidarités dans l'espace transnational. L'objectif est de comprendre et d'expliquer les pratiques et les stratégies socio-économiques des entrepreneurs islamiques dans la période post-coloniale au Mozambique, en réfléchissant en même temps sur les contributions théoriques qui permettent de relier la problématique de la rationalité économique à celle de l'identité et des pratiques sociales.
L'auteur, pédopsychiatre et psychanalyste a étudié les coutumes et traditions liées à l'enfant en milieu traditionnel africain. Elle analyse les pratiques liées à la conception, la grossesse, l'accouchement, l'imposition du nom, l'allaitement, le sevrage et l'éducation.
La fin de la colonisation a imposé au Portugal un renversement du flux migratoire et l'a contraint, avec la perte de son empire, à devenir un pays d'accueil. A partir de 1974, les Portugais qui avaient peuplé l'Angola, le Mozambique et plus faiblement, la Guinée Bissao et les territoires d'Outre Mer, ont dû se réinstaller dans un pays encore pauvre, contraints à des mesures politiques d'urgence. Constitués en association les rapatriés estimés à 600 000 personnes en 1975 et constituant 6,2 de la population active en 1981 ont mené un combat politique, parfois violent, pour faire reconnaître leurs droits.
Le rapatriement volontaire des réfugiés, longtemps considéré comme la panacée, avait fait l'objet de peu d'études. Cet ouvrage bouscule les idées reçues et relate les expériences difficiles vécues par les exilés en Afrique. Il examine les raisons de retour au pays d'origine et les problèmes rencontrés par les rapatriés et leur famille et étudie, en particulier, la situation de groupes de réfugiés retournés chez eux au Soudan, en Ouganda, au Zimbabwe, en Namibie, au Mozambique, au Ghana et en Algérie.
S'appuyant sur les expériences de l'Angola, du Ghana et du Zimbabwe, l'auteur de ce rapport examine les problèmes qui se posent au Mozambique de l'après-guerre, notamment en ce qui concerne la réinsertion des réfugiés rapatriés mozambicains, et la reconstruction du pays.
«Près de 600 000 réfugiés Mozambicains sont entrés au Malawi, pays voisin situé au nord du pays, et d'avantage encore pourraient arriver dans les prochains mois. Cet afflux massif à demandé d'énormes efforts à la population locale qui, aujourd'hui, bénéficie aussi, en contrepartie, de l'aide internationale».
Série d'articles examinant la situation des populations de dix pays d'Afrique Australe : L'Angola, la Zambie, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, l'Afrique du sud, le Zwaziland, la Tanzanie, le Zimbabwe. Les raisons qui poussent des millions de personnes à s'exiler; description de la situation dans laquelle vivent les réfugiés dans ces pays; la population déplacée; les efforts déployés pour assurer assistance, protection et trouver des solutions durables à ces problèmes et notamment l'objectif que s'est fixé la Conférence Internationale sur la Situation Tragique des Réfugiés, Rapatriés et Personnes Déplacés en Afrique Australe (SARRED).