De quoi est faite la violence urbaine qui surgit de manière récurrente à la périphérie des grandes villes de France ? Qui sont vraiment les jeunes qui y participent ? Par quel cheminement en viennent-ils à défier l'ordre public, les personnes et les biens ? Pour répondre à ces questions, les auteurs ont appliqué leur méthode d'investigation à une émeute survenue en juillet 2000 à Montbéliard.

Dans cet article qui traite d'une émeute urbaine à Montbéliard le 12 juillet 2000, les auteurs tentent de montrer, à partir d'une enquête de terrain menée de longue date dans la région ouvrière de Sochaux, l'intérêt et la nécessité d'étudier avec une profondeur historique le phénomène social des " émeutes urbaines ". Au-delà des aspects locaux et des transformations morphologiques des quartiers HLM, ils invitent, dans cette étude de cas, à effectuer un détour par l'étude conjointe des transformations des rapports de travail dans les entreprises et des rapports entre générations, du mode de constitution de la personnalité sociale des enfants d''immigrés et de l' "agressivité " de la fraction la plus démunie de ce groupe social hétérogène.

Etat des lieux des phénomènes de délinquance et de prédélinquance perceptibles dans le Pays de Montbéliard, en replaçant la délinquance d'origine étrangère dans le contexte de la délinquance en général, afin de mettre en valeur d'éventuelles spécificités.

Comparaison entre deux villes Belfort et Montbéliard qui ont évolué différemment au cours de la période récente. L'industrie à Montbéliard n'ayant cessé de décroître, la ville a enregistré une baisse de sa population totale. Le retour au pays d'origine de nombreux étrangers, (notamment Algériens) et une modifications rapide en matière de fécondité a entraîné une diminution conséquente. de la natalité des mères étrangères. En revanche Belfort n'a pas subi le même boulversement.

Analyse critique de l'opinion qui considère le retour comme un moyen de lutte contre le chômage, ou comme une aide au développement dans le pays d'origine. Cette politique migratoire ne tient pas compte de la psychologie d'une famille immigrée, des blocages qui en découlent. La réinsertion au pays d'origine ne doit pas être un abandon de la protection sociale à laquelle avait droit jusqu'alors le travailleur immigré. Exemples de réinsertion : en France (Montbéliard), au Pays-Bas, au Sénégal, les Turcs en Allemagne RF.