Ce neuvième rapport de la Caritas de Rome propose une analyse des statistiques disponibles relatives au phénomène migratoire tant dans le contexte européen et international que dans le cadre du cas italien. Centré sur la présence étrangère en Italie, les auteurs étudient les nouveaux flux migratoires, la répartition des immigrés par continent de provenance et par localisation territoriale, leur insertion socio-culturelle et les problèmes qu'ils rencontrent à l'égard de l'emploi. La troisième partie de l'ouvrage propose quelques grilles utiles pour la lecture et l'analyse de plusieurs contextes régionaux italiens, en approfondissant celui de Milan (Lombardie) ainsi que celui de Rome (Latium). Enfin, une quatrième partie a trait à la politique d'asile italienne.
Lyon et Milan : deux villes industrielles au profil social relativement semblable. La violence urbaine juvénile est appréhendée à travers des significations et des représentations différentes selon les contextes.
L'article analyse les politiques sociales à l'égard des immigrés, en particulier celles relatives au travail et au logement à Milan dans les années 90, en comparant les changements intervenus au cours de la décennie. Trois centres d'intérêt sont mis en lumière : les dynamiques des politiques sociales et le changement de perception politique et publique, le logement et la ségrégation spatiale des ressortissants extra-communautaires.
Alertés par la contradiction entre un manque de main-d'oeuvre et parallèlement un volume potentiel suffisant de nationaux, dans les mêmes secteurs d'activités en Italie, les auteurs utilisent le concept de "besoin relatif de main-d'oeuvre" pour analyser les causes de cette situation, les paramètres du marché du travail, les caractéristiques des nationaux qui refusent certains types d'emploi, et le phénomène de main-d'oeuvre étrangère de substitution.
Le concept de communauté a souvent été utilisé comme instrument pour masquer le manque de théorisation de concepts analytiques. Cet article, en s'appuyant sur des développements récents dans la théorie de systèmes, de la cybernétique et des théories organisationnelles, propose une conceptualisation alternative qui relie les notions d'espace, de temps et l'idée de mémoire comme mécanismes d'intégration-exclusion. Le fait de penser le concept de communauté en termes de communication non seulement permet d'exploiter l'aspect ethnographique et l'analyse de réseaux, mais aussi de développer des instruments plus utiles pour l'élaboration des politiques. Ici, c'est en ces termes que ce concept a été utilisé dans une étude ethnographique des migrations à Milan (Italie).
Les informations recueillies à partir d'un échantillon d'étrangers, provenant de pays en voie de développement ou d'Europe de l'est, dans une enquête en 1991-1992 révèlent une réalité migratoire à forte dominante masculine et une majorité d'immigrés seuls. Deux formes de ménages néanmoins existent avec ou sans enfants, sans oublier une cohabitation avec des proches parents et une présence non négligeable de familles monoparentales parmi les femmes. Les typologies familiales sont à rapprocher des caractéristiques des immigrés qui en font partie.
Même si l'Italie est encore pays d'émigration, elle a reçu deux vagues migratoires entre 1973 et 1982, puis entre 1982 et 1990. L'auteur veut nous expliciter les traits particuliers de l'immigration italienne, et notamment dans la zone métropolitaine de Milan.