En septembre et octobre 2005, des jeunes Maliens, Camerounais, Ivoiriens, etc., se sont lancés désespérément, à l'assaut des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, au Maroc. La plupart ont été refoulés, dans des conditions souvent inhumaines. Certains en sont morts, et les survivants pansent leurs blessures. Pourquoi partent-ils ? Quel désespoir les pousse à tout abandonner pour venir se heurter aux murs d'une forteresse nommée Europe ? Cet ouvrage collectif, qui tente de répondre à ces questions, est le résultat des journées commémoratives de Ceuta et Melilla, organisées à Bamako du 29 septembre au 6 octobre 2006 par le Forum pour un Autre Mali (FORAM).
Actes de la journée du 20 mars 2006 consacrée à l'analyse des dispositifs mis en place et leurs conséquences sur les migrants, les réfugiés et, plus généralement, le respect des droits fondamentaux. Au sommaire de ses actes :; - Présentation de la journée / Nathalie Ferré; - Qu'est-ce que l'externalisation ? / Emmanuel Blanchard; - La " politique européenne de voisinage ", / Ghislaine Glasson-, Deschaumes; - Un exemple, le Maroc / Saïd Tbel; - La Libye : un " voisin " de circonstance / Claire Rodier; - Les programmes de protection régionaux / Caroline Intrand; - La réinstallation des réfugiés : outil de protection ou d'externalisation ? / Jean-Pierre Alaux; - Quelle riposte ? Quelle mobilisation ? / Claudia Cortès-Diaz
En 2005, une quinzaine personnes sont mortes pour avoir voulu franchir la seule frontière terrestre qui sépare l'Afrique de l'Europe. Une répression violente, déportations dans le désert, expulsions collectives à l'encontre d'exilés, demandeurs d'asile et réfugiés, qu'ils soient en transit ou installés au Maroc. C'est l'histoire et la parole de ces victimes anonymes que restitue ce Livre noir.
L'entrée de l'Espagne dans la Communauté Economique Européenne (CEE) a sensiblement modifié la politique de ce pays traditionnellement pays d'émigration qui, en 1985 découvre ses propres immigrés et réglemente strictement l'entrée des étrangers. L'auteur aborde également la situation à Ceuta et Melilla, enclaves coloniales espagnoles dont les habitants marocains sont désignés officiellement par leur seule religion.