S'appuyant sur une recherche de terrain de plus d'un an, effectuée entre 1965-1966, cet ouvrage étudie le groupe des Blancs créoles dans sa dynamique interne, son système de domination, et les relations interethniques que celui-ci implique à la Martinique.
En Guadeloupe, Guyane et Martinique, l'option nationaliste, comme moyen de sortir de ce qu'il reste de situation coloniale, fait problème. Cet article a pour but d'approfondir ce que sont les fondements historiques et sociaux de ce problème et, d'autre part, de réfléchir sur les limites de la compatibilité entre la forme nationale de l'organisation politique et le plus grand épanouissement de la démocratie dans les territoires qui sont encore les départements français d'Amérique.
L'affirmation d'une identité nègre en littérature qui voit le jour dans les années trente à Paris est indissociable de la domination coloniale, des représentations dominantes des peuples noirs.
Analyse le mouvement rasta en tant qu'expression sociale et culturelle d'une jeunesse qui remet en cause l'assimilationnisme du discours dominant et réhabilite l'image du nègre africain déporté et exclu.
Analyse des formes d'actions protestataires à la Martinique autour de trois interrogations illustrant la nouvelle radicalité : la modification des répertoires d'action, l'appropriation et la réivention des formes sociales passées, et l'affirmation de nouvelles identités collectives.
A partir de l'expérience des paysans martiniquais et des Jamaïcains du Royaume-Uni, étude de l'appropriation ou de la confiscation d'un projet collectif et de la sociabilité qui en découle.
A partir d'un roman "colonial" paru en 1880, analyse du statut de la langue créole chez les colons.
A partir de l'étude de deux termes en créole martiniquais pour désigner les fontanelles (espace cartilagineux permettant la croissance du cerveau), l'un d'origine française, l'autre lié à la croyance d'une voie d'accès des nourritures terrestres et spirituelles, on constate qu'à l'intérieur de systèmes symboliques issus de la culture européenne vivent des représentations relevant d'autres composantes du métissage antillais (amérindiens, africains).
Dans la perspective de l'examen du projet de loi d'orientation pour l'outre-mer, la commission des lois du Sénat a effectué deux missions destinées à mieux connaître la situation actuelle des départements d'outre-mer et les aspirations de leurs populations : la première de ces missions s'est rendue en Guyane, Martinique et Guadeloupe du 12 au 23 septembre 1999 et la seconde à la Réunion du 12 au 15 janvier 2000. Ces deux missions ont permis à leurs membres de constater, au-delà du cadre institutionnel unique issu de la départementalisation de 1946 et de graves difficultés économiques communes, la très grande diversité des situations locales.
Analyse du rôle de refuge (psychologique, social, identitaire, thérapeutique) que joue la religion comme ensemble de croyances et comme communauté, mais aussi comme piège (métissage culturel pathogène, désengagement social et politique, négation de l'identité antillaise).
A partir du cas des Bohra originaires du Gujarat (Inde) et installés à Madasgascar, montre comment l'espace investi (lieu de circulation des biens, des personnes et d'information) est utilisé pour une recomposition sociale de l'identité ethnique comme production et recréation de richesses, de relations sociales et de liens symboliques.
A partir de la situation des migrants du Moyen Orient (Syriens, Palestiniens, Libanais) analyse de leur positionnement identitaire qui englobe sans en rejeter aucune leurs deux appartenances.
L'organisation familiale martiniquaise reflète-elle les mutations et les conflits qui traversent la société ou au contraire est-ce à partir de l'évolution de la structure familiale que l'on peut appréhender la cohérence et les ruptures de la société martiniquaise ?
Ce numéro examine la validité des notions de mondialisation, de globalisation, de métissage mais aussi d'intégrisme, de fondamentalisme et de racisme pour les confronter aux réalités culturelles de l'espace caraïbe . Ces notions sont-elles de simples étiquettes, des slogans ou permettent-elles de comprendre la Caraïbe actuelle ?