L'étude de cas des Marches est analysée par rapport aux grands modèles migratoires italiens tant du Nord que du Sud. Une grande ressemblance avec les moyennes nationales semblerait indiquer une tendance modérée des mouvements migratoires de la région. Toutefois, si l'on examine les migrations à niveau provincial surgissent des modèles nettement différenciés. Ainsi, en ce qui concerne les Marches, l'émigration de Pesaro et Urbino tend à s'assimiler au modèle de l'Emilie-Romagne, tandis que celle de Ascoli Piceno s'assimile aux provinces des Abruzzes. Parmi ces deux modèles, les provinces d'Ancône et de Macerata présentent des traits distinctifs propres aux Marches.
L'étude de cas des immigrés originaires des Marches, dans le centre de l'Italie, présente des similitudes et des diférences avec l'immigration italienne à Buenos Aires en général. L'auteur analyse des modèles de répartition géographique et socioprofessionnelle à partir de la combinaison de registres des adhérents des associations de secours mutuels et de listes de désembarquement. Le lien entre les sources disponibles a permis d'établir pour ces immigrés une intervalle considérable entre l'arrivée en Argentine et leur inscription dans une association de secours mutuels, ce qui tendrait à réduire l'importance des associations volontaires dans l'insertion professionnelle immédiates des immigrés.