En appui sur des terrains réalisés auprès de travailleurs migrants indonésiens, entre l'Indonésie, la Malaisie et Singapour, l'auteur propose d'aborder ces expériences dans une perspective sociologique. En montrant que les affects attachent les migrants à leurs lieux, il souligne que les considérer permet de saisir des parcours migratoires autrement difficiles à lire.
Partout où les Chinois ont émigré en grand nombre ils ont fondé des écoles pour instruire leurs enfants. Avec 845 établissements recensés, la Malaisie-Britannique et Singapour se positionnent au deuxième rang des territoires qui accueillent le plus grand nombre d'écoles chinoises, juste après Hong-Kong. Sans négliger la dimension politique, l'auteur attire l'attention sur les autres éléments ayant favorisé l'action des immigrés chinois en faveur de l'éducation à Singapour et en Malaisie. Les motifs politiques et les liens avec la Chine ne peuvent seuls expliquer la grande variété des initiatives chinoises. La volonté d'extension et de modernisation de l'embryon de système éducatif mis en place par les autorités coloniales avant 1920 ne renvoie pas uniquement aux réformes scolaires introduites au même moment en Chine, mais elle s'appuie également sur la naissance d'une demande liée aux besoins des immigrés dans le pays de résidence.
Partant du continuum indo-malais, étude des migrations en Malaisie liées au besoin de main-d'oeuvre sous le régime colonial, et de la pratique de l'hindouisme dans les plantations.
Le succès chinois est le fruit de l'efficacité de la communauté chinoise constituée d'entreprises familiales dont les membres font preuve d'un esprit que l'on peut qualifier de capitaliste (selon M. Weber). Le but de l'ouvrage est de comprendre par le biais de l'analyse économique, les raisons internes, essentielles et spécifiques, de l'efficacité économique des Chinois d'outre-mer.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers de jeunes filles avaient été déportées de la péninsule coréenne pour être livrées aux soldats de l'Armée impériale. Or, pendant presqu'un demi-siècle, cet esclavage sexuel planifié par l'Etat japonais avait été passé sous silence. Outre la destruction systématique des preuves lors de la défaite, ainsi que l'occultation des archives par les gouvernements de l'après-guerre, la difficulté principale était liée au fait que les nombreuses victimes, traumatisées et accablées par un sentiment de honte, ne s'étaient jamais manifestées. Néanmoins, depuis 1991, des milliers de déclarations se sont succédées dans la péninsule coréenne ainsi qu'en provenance de Chine, des Philippines, de Malaisie et d'Indonésie grâce à l'intervention des associations féminines sud-coréennes. C'est par leurs témoignages que l'une des zones cachées de l'histoire de la colonisation japonaise est en train de se dévoiler. Cependant, cette réhabilitation des victimes du Japon impérial survient à un moment où une nouvelle génération de révisionnistes entendent faire renaître la fierté nationale en donnant une vision positive et non "masochiste" de leur histoire. Ce texte a été rédigé afin de retracer les destins croisés de deux femmes coréennes nées au moment de la domination coloniale japonaise et de décrire une forme de racisme institué au nom des nations. Il s'agit de l'histoire de la mère de l'écrivain, fille de paysan ruiné et contraint d'émigrer au Japon ainsi que de Mme Song, victime de l'esclavage sexuel de l'Armée impériale.
Conférence faite le 14-15 mai 1998 à Manille aux Philippines. Analyse de l'impact de la crise financière asiatique sur les migrations dans les pays de départ et dans les pays d'accueil en Asie. Cette crise, qui a une incidence sur l'économie des pays d'accueil, notamment sur la Thaïlande, la Corée, la Malaisie et Hong Kong, a comme corollaire le chômage dans cette région du globe, les perspectives d'emploi étant très incertaines. Cette crise a aussi une incidence sur les pays de départ (notamment sur l'Indonésie, les Philippines et le Bangladesh), car les pays d'accueil privilégient leurs propres intérêts. De ce fait, ces derniers ont mis en place des politiques migratoires restrictives.
La Malaisie est une société pluriethnique où cohabitent Chinois, Indiens et Malais. L'auteur, après un rappel historique sur l'évolution démographique, examine les caractéristiques des principaux groupes ethniques. Les Malais jouissent d'une position dominante en matière de droits. L'article aborde ensuite la question du développement économique et politique de la société malaise depuis 1969. L'auteur analyse, enfin, le rôle des facteurs démographiques quant aux relations interethniques.
Parmi les migrants, travailleurs dont le nombre croît sans cesse - ils sont aujourd'hui plus de 35 millions - les femmes asiatiques constituent le groupe dont l'expansion est la plus rapide. L'Asie est le théâtre d'une "industrie de la migration" en plein essor, tant légale que clandestine, qui offre une sous-traitance de main-d'oeuvre à quelques-unes des économies les plus riches et dynamiques du monde, à un coût humain souvent très élevé.
L'auteur présente un modèle d'équilibre général calibré (EGC) des économies du Bassin Pacifique pour dix pays, qui a été construit pour simuler les effets des réformes de la politique commerciale de la région.
L'ouvrage s'appuie sur les communications et les discussions auxquelles a donné lieu l'atelier consacré au thème "Stratégies du Développement, de l'emploi et des migrations internationales" qui s'est tenu au Centre de Développement du 11 au 13 juillet 1994. Y sont examinés l'Indonésie, la Malaisie, le Mexique, le Pakistan, les Philippines, le Taipei chinois et la Thaïlande. Les conclusions sont sans équivoque : seules des politiques de développement qui multiplient les possibilités d'emploi dans les pays de départ apporteront une solution durable au problème des migrations.
Mosaïques ethniques et culturelles complexes, les villes asiatiques, très anciennes et très peuplées, connaissent moins de conflits et de tensions que d'autres villes du monde. Cependant, les gouvernements asiatiques ont mis en place des politiques pour préserver l'harmonie raciale : politique au logement, code de zonages, politique linguistique. Ces mesures n'ont pas empêché des phénomènes spontanés de concentration ethnique.
Etude de la relation entre développement économique et migrations dans les pays d'Asie du sud-est entre 1974-1992 : les aspects et causes des migrations dans cette région. L'auteur examine le rôle de l'Asiatic South-East Association Nations (ASEAN) dans la croissance amorcée depuis la seconde moitié des années 1980 (mouvement de capitaux étrangers en Asie, statistiques économiques, pourcentage de femmes dans la force de travail industrielle, salaire féminin comparativement au salaire masculin, etc.) ainsi que la recomposition des mouvements migrations inter-asiatiques après la guerre du Golfe vers les pays nouvellement industrialisés (Corée, Thaïlande, Singapour).
Les communautés ethniques définies par un nom propre ou ethnonyme, un habitat déterminé, des formes culturelles spécifiques, constituent des unités sociales, homogènes ou non, qui sont reconnues. Actuellement, ces "minorités" ethniques et culturelles ont la particularité d'être insérées dans des structures politiques et administratives qui les dépassent et dont l'Etat-nation représente le modèle le plus répandu. L'évolution très rapide du Sud-Est Asiatique, touchant les zones rurales même isolées, n'épargne pas les minorités qui se trouvent fragilisées. Dans quelle mesure pourront-elles conserver leur identité et se maintenir en tant que sociétés distinctes ? L'auteur s'intéresse à la question des minorités ethniques et culturelles intégrées dans les Etats du Sud-Est Asiatique, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Birmanie et au Japon (Okinawa).
Considérant que dans le domaine des mouvements migratoires en Asie, les questions qui ont retenu essentiellement l'attention en 1994 étaient celles des travailleurs sans papier, des femmes migrantes, du croisement de la migration avec l'économie et la diplomatie, l'auteur dégage les thèmes majeurs qui ont été abordés par la presse asiatique en 1994. Elle distingue les sujets qui concernent les pays d'accueil, demandeurs d'une main-d'oeuvre peu qualifiée (Taïwan, Malaisie, Corée du Sud, Japon) des pays exportateurs de main-d'oeuvre avec ou sans qualification professionnelle (Indonésie, Philippines, Chine).
Cet article dresse un bilan des tendances de la migration des Asiatiques, essentiellement vers le Moyen-Orient, depuis la fin de la guerre du Golfe. Des données statistiques (empruntées au Bureau International du Travail) sont fournies sur les pays d'origine fournisseurs de main-d'oeuvre, les pays d'accueil, le flux migratoire de l'année 1993, le volume du transfert de fonds entre 1976-1993, la répartition des migrants philippins, engagés sous contrat de travail, par secteurs d'activité.