L'auteur nous fait faire le tour de la planète pour nous décrire concrètement les solutions qui ont été mises en place à New York, Johannesburg, Shanghai, Londres ou Mexico pour atténuer la peur et renforcer la sécurité dans ces grandes métropoles. Elle nous démontre surtout que les villes ne doivent pas nous faire peur. Elles font plus que jamais preuve de leur immense pouvoir d'adaptation et d'intégration... (Extrait de la quatrième de couverture).
La découverte de l'identité des terroristes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres a été un véritable choc pour l'ensemble des Britanniques. Contrairement aux attentats de New York (2001) et de ceux de Madrid (2004), où les terroristes venaient tous de pays étrangers, les quatre auteurs des attentats-suicides de Londres étaient des citoyens britanniques à part entière, issus de pays du nouveau Commonwealth, de confession musulmane et ayant toujours vécu au Royaume-Uni. Plus que la question de l'engagement des troupe en Irak ou encore de celle de l'islamisme, c'est avant tout la question du multiculturalisme que les attentats du « 7/7 » sont venus interroger. Les émeutes de 2001 et les rapports d'un certain nombre d'experts avaient mis en lumière les limites de ce modèle. Avec les événements de l'été 2005, ce sont les hommes politiques et les journalistes qui à leur tour s'interrogent sur la pertinence du multiculturalisme.
Les politiques communautaires musulmanes en Grande-Bretagne ont mis en oeuvre un ensemble de stratégies de représentativité conjuguées à des revendications pour une reconnaissance d'un certain nombre de besoins spécifiques au sein de l'espace public. L'article fait l'état des lieux de ces mobilisations religieuses et politiques et en expose les conséquences sur les communautés.
Dossier consacré à la différence culturelle, aux discriminations à l'embauche et aux difficultés des jeunes migrants de réussir leur insertion professionnelle. Expérience en Belgique, en Angleterre et en Italie.
Entre le XIIe et le XVIIe siècle, Londre était un centre important de commerce sur le plan international. Des marchands originaires de Gascogne, de Provence, de la péninsule ibérique et d'Italie s'y étaient établis avant 1250. C'est pourquoi, à partir de 1500, une distinction avait été établie entre les "foreigners" (sujets de la couronne d'Angleterre) et les "strangers" (extérieurs au Royaume). L'article porte sur le mode de vie et sur l'économie morale de l'enclave allemande, située sur les berges du fleuve, au seuil de la Cité.
D'après le recensement de 1560, il y avait au moins 7000 étrangers venus du continents s'installer à Londres et dans ses environs. Le 20 était originaire de France et le reste des pays-Bas. La plupart d'entre eux étaient des protestants qui fuyaient les violences religieuses. Les zones extra-muros n'étaient pas, à la fin du XVIe siècle, des concentrations exclusives des travailleurs. Néanmoins, en s'y installant, les étrangers contribuèrent à se marginaliser aux yeux de leurs contemporains.
En septembre 1993, le British National Party a remporté une victoire historique comparable à celle des années trente, à l'occasion d'une élection locale partielle sur la Isle of Dogs - péninsule située au coeur des Docklands de Londres. L'auteur a essayé de voir si l'image véhiculée par les médias d'une population locale "exceptionnellement" raciste était fondée sur la réalité empirique. Ensuite, il s'est efforcé de décrire la réalité quotidienne des relations interethniques à partir d'une étude des aspects territoriaux. L'analyse des résultats et du contexte dans lequel se sont tenues ces élections ainsi que la localisation des agressions racistes ont confirmé la mauvaise réputation des Docklands. Le vote BNP est à interpréter comme une forme de protestation de la classe ouvrière locale confrontée à l'iniquité du thatchérisme et comme une forme de territorialisation. Pour ce qui est des conflits interethniques et interclasses, notamment sur l'espace public et le logement, ils se manifestent à travers des questions de visibilité, de marquages urbains et d'appropriations volontaires ou insconscientes.
Cet article applique l'anthropologie sémiotique et la dynamique rituelle à une pratique religieuse, la procession de la Vierge du Carmel, et à la kermesse italienne de Londres, un événement célébré depuis plus de 100 ans le long des rues de l'ancienne Little Italy. Le type d'analyse utilisé révèle un complexe inédit de significations et de valeurs qui forment l'identité culturelle des Italiens résidant à Londres.
Après avoir donné quelques définitions sur les populations en question et présenté l'évolution de la politique urbaine, l'auteur analyse les transformations du marché et les conditions de logement des minorités ethniques à Londres et examine leur concentration spatiale.
L'étude des Koweïtiens en vacances puis réfugiés au Royaume-Uni à Londres pendant la Guerre du Golfe, met en avant les réseaux communautaires de reconstruction et les processus d'adaptation au contexte de crise qui débouchent sur une construction particulière de leur identité nationale.
Cet article a pour objectif d'approfondir un aspect négligé de la connaissance des Lascars, ces marins originaires d'Asie, qui constituaient depuis Henri VII un élément important de la population noire du Royaume-Uni (Londres). Il s'agit d'étudier leur vie quotidienne dans une société blanche, leur stratégie de survie dans l'attente d'un retour au pays d'origine. Après une définition du terme «Lascars» et l'évaluation quantitative de cette minorité, le recours à l'approche de «l'histoire tirée du bas» permet de dégager les modes de recrutement et de traitement pratiqués, les conditions de vie, l'organisation sociale, les initiatives de ces Noirs vivant dans la pauvreté, entre 1780-1830, et à l'attention desquels fut créé en 1787 le Committee for the Relief of the Black Poor.
Le livre aborde les questions de la crise de l'Etat-nation en France et les thèmes de la nationalité et de la citoyenneté, par le biais de l'expérience britannique. L'analyse des réseaux sociaux dans un quartier populaire de l'East-End de Londres où vit une importante population bangladeshie, sert de trame à une réflexion sur des processus essentiels aujourd'hui : quelles sont les bases sur lesquelles peuvent s'établir des identifications collectives de type communautaire. Comment les différents groupes d'acteurs en présence s'inscrivent-ils dans les structures locales de pouvoir. Comment donner un sens à la diversité des usages et des conceptions de la citoyenneté. En comparant les relations entre nationalité et citoyenneté en France et en Grande-Bretagne, l'auteur s'interroge sur les racines de la crise du «modèle assimilationiste» en France.
Les problèmes d'anglicisation et d'acculturation sont récurrents dans l'historiographie des juifs anglosaxons. Les juifs installés en Grande-Bretagne offraient un grand nombre de prestations dans les domaines social et scolaire pour les juifs migrants qui sont arrivés à Londres entre 1880 et 1914. Mais les migrants acceptaient partiellement les leçons d'anglicisation qu'on leur proposait. Tout ce qui concerne l'accueil des femmes et des enfants constitue un terrain d'observation très riche pour les historiens pour analyser comment les décisions relatives au maternage, à l'éducation des enfants et aux problèmes de santé étaient prises par les hôtes et par les arrivants. Cela permet aussi aux historiens de pouvoir évaluer le degré et la nature de l'assimilation de la communauté immigrée de Londres.
Deux années d'investigations à Londres, Bruxelles et Paris, ont permis à l'auteur d'identifier des professionnels circulants qui se révèlent porteurs d'un "au-delà" des citoyennetés nationales et suggèrent l'apparition de nouvelles identités, de nouveaux territoires : il s'agit d'entrepreneurs et de professionnels libéraux appartenant aux vieilles diasporas juives et italiennes, capables de fédérer, au fil des générations, les parcours de leurs exils en espaces de proximité, en réseaux par lesquels transitent aujourd'hui richesses et notoriétés. Il a également suivi les chemins des migrations professionnelles des cadres d'entreprises publiques ou privées. Les grandes entreprises internationales tentent de gérer la croissance des mobilités internationales de proximité : ce faisant, elles provoquent de nouvelles mobilités, professionnelles (changement d'employeur) plus que spatiales, peu maîtrisables.