Entre 1900 et 1996, quelque 500 000 Libériens et Sierra-Léonais trouvèrent refuge en Guinée. Si la situation au Liberia et en Sierra Leone est restée instable pendant de nombreuses années, ce qui a limité les perspectives de rapatriement, le gouvernement guinéen n'a restreint la liberté ni de mouvement ni d'installation : les réfugiés se sont installés parmi la population locale, et ceux qui ont été confinés dans des camps de réfugiés ont été peu nombreux. L'aide médicale et alimentaire accordée à ces réfugiés était adaptée à cette réalité : ils ont eu accès aux soins médicaux par le biais d'équipements existants qui ont été améliorés et étendus pour faire face au surcroît de travail, dont le principal fut le lancement et le développement du PARLS (Programme d'assistance aux réfugiés libériens et sierra-léonais), programme d'aide médicale mis en place en Guinée pour répondre à l'urgence devant l'arrivée des premier réfugiés.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
L'objectif de cet article est d'apporter une contribution à la connaissance du Multiculturalisme, du processus complexe de la double appartenance culturelle et de l'identité ethnique. Pour ce faire, l'auteur étudie les Kru de Libéria puis de Sierra Leone, qui ont émigré en Grande-Bretagne et qui présentent des particularités dans leur projet migratoire : double migration, statut précaire dû à leur activité de marins et pêcheurs, relations privilégiées avec le pays d'origine, forte identité ethnique de la communauté installée à Liverpool, mariage mixte avec les femmes britanniques.
Panorama du flux migratoire des seize pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Difficulté de comptage (clandestins, réfugiés). En 1990, cinq millions de réfugiés et une population déplacée évaluée à 12 millions de personnes. Etude des relations nord-sud, la France est le premier pays d'accueil pour la CEDEAO, suivie par l'Italie. Panorama des flux sud-sud, surtout de la migration temporaire due à la guerre, à la crise économique, à la sécheresse. Le Sénégal constitue le centre de gravité de ces migrations sud-sud.