A partir de l'expérience de mixité sociale vécue par des enfants gitans sédentaires ou en migration (Perpignan, Toulouse, Barcelone) et des enfants marocains de familles ayant récemment immigré en France, l'auteur cherche à identifier les processus de déscolarisation de ces enfants dans des contextes communautaires où l'école ne peut leur assurer seule la transmission des compétences culturelles et sociales requises dans la société française pour acquérir l'autonomie adulte et citoyenne.
Ce dossier a été réalisé dans le cadre d'une convention entre l'INSEE et le FASILD. Rive de la Méditerranée, la région Languedoc-Roussillon, quatrième région d'accueil des immigrés en France, est une terre de brassage, de mixité et de résonances culturelles. Aujourd'hui, plus de 205 000 immigrés contribuent à façonner l'histoire de la région. Elles participent à la construction de ce territoire et à l'affirmation de son identité. Qui sont-elles ? Comment vivent-elles ? D'où viennent-elles précisément ? Cet atlas tente de répondre à ces questions.
La majorité des immigrés âgés étudiés réside dans la région du Languedoc-Roussillon depuis plus de trente ans. Cela explique le statut administratif stable de ces personnes qui contraste avec une maîtrise aléatoire de la langue française. La moitié des immigrés vivient éloignés de leur conjoint et beaucoup d'entre eux ont de très nombreux enfants à charge malgrè leur âge et leurs faibles revenus. L'isolement total est très rare et la plupart bénéficient de réseaux sociaux et/ou familiaux. 61
Ce texte fait le point sur l'usage des langues au sein de la communauté des Gitans de Perpignan. Le catalan est devenu au fil des ans la langue interne quotidienne de ces Tsiganes, au détriment du dialecte Kalo'. Si l'usage de l'occitan est aujourd'hui tout à fait secondaire, l'espagnol est bien préservé dans le domaine musical et le français reste l'outil de communicationindispensable avec le monde extérieur. L'exemple de ces Gitans qui perdent progressivement l'usage d'un dialecte propre n'est pas exceptionnel. Nombre d'autres voyageurs vivent des situations similaires, en France comme ailleurs dans le monde. C'est en tout cas ce qui apparaît à la lecture de cet article et des quatre témoignages qui clôturent le dossier.
Dans les foyers, la prise en compte du problème du vieillissement implique une véritable politique. Mais sa réalisation est-elle compatible avec la structure et le fonctionnement de ces établissements ? Quel avenir laisse entrevoir la situation actuelle des immigrés vieillissant dans les foyers qui se transforment progressivement en résidences sociales ? En dehors des foyers, quel autre avenir envisager pour ces oubliés des politiques de la vieillesse ?