Réflexion sur le Kurdistan et sur la relation de la communauté exilée et dispersée avec son territoire d'origine.
Trois études de cas, réalisées sur des sites éthiopien, kurde et grec, mettent en lumière les effets de l'usage d'internet sur les diasporas. Des relations plus démocratiques s'établiraient car des individus habituellement marginalisés osent s'exprimer sur les sites de leur communauté et fonctionnent de manière plus autonome.
L'auteur traite les questions suivantes : à qui attribue-t-on le titre du thérapeute traditionnel ? Quelle est son image chez les Kurdes et en quoi consiste sa mission thérapeutique ? Quand on parle du thérapeute chez les Kurdes, s'agit-il seulement de celui qui guérit les malades ou a-t-il d'autres responsabilités sociales ou religieuses ? Quelles sont les positions des différentes catégories sociales vis-à-vis des thérapeutes traditionnels et des cheikhs ? Concernant ces derniers, existe-t-il des relations entre leur identité de thérapeute et le charisme social ou religieux ? Quant à leur pouvoir thérapeutique, s'agit-il d'un mélange de charisme religieux et de pouvoir politique ?
Le kurde est la langue de près de 25 millions d'hommes et de femmes dont l'immense majorité vit sur un vaste territoire aujourd'hui divisé entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. De nombreuses communautés kurdes, plus ou moins importantes, sont installées dans diverses Républiques de l'ex-Union Soviétique, mais aussi au Liban, en Afghanistan et, depuis une vingtaine d'années, forment une diaspora qui grandit sans cesse. Cet article dresse un panorama du roman kurmânji (l'un des groupes de la langue : kurde) dans cette diaspora, avec les problèmes posés par l'écriture. Malgré les difficultés, la littérature kurmânji s'épanouit dans la diaspora kurde d'Europe. Non seulement elle y jouit d'une liberté inconnue dans les pays qui se partagent le Kurdistan, mais elle a aujourd'hui un nombre croissant de lecteurs à l'étranger et au Kurdistan.