Une analyse de l'intégration sociale et économique des réfugiés somaliens dans les régions frontalières du nord-est du Kenya et de l'Ogaden en Ethiopie.
L'ouvrage fait référence à tous ceux qui fuient une situation de crise extrême sur le plan politique, religieux, foncier, environnemental ou qui subissent un déplacement contraint du fait de politiques migratoires voulues par l'aménagement du territoire. Par mobilité sous contrainte, il faut entendre les mouvements collectifs, massifs, imposés parfois de manière brutale, tous induits par des forces d'expulsion vers un ailleurs qui n'a pas été souhaité. La diversité des cas analysés dans ce texte rend compte de la notion de réfugié et de déplacé dans le sens de leur définition première ainsi que de celle, plus restrictive, des organismes onusiens. La première partie de l'ouvrage tente de poser les jalons d'une classification entre déplacés, réfugiés, migrants économiques, demandeurs d'asile et exilés. Comment intervenir face à des situations si différentes ? La deuxième partie rassemble six études de cas, dont quatre en Afrique et deux en Asie du Sud-Est. Dans la troisième et dernière partie du livre les auteurs s'interrogent sur le rôle des sciences sociales à propos des connaissances qu'il faudrait acquérir afin d'accueillir au mieux les réfugiés.
Dans le cadre du mandat du HCR, l'assistance humanitaire accordée aux réfugiés demeure centrée sur des activités très pragmatiques visant à satisfaire les besoins essentiels des intéressés. Selon l'auteur, les équipes de recherche n'ont pas su intégrer l'importance de l'analyse géographique dans leurs démarches, même lorsqu'elles abordent des sujets d'ampleur croissante tels que les réfugiés et l'environnement. La cartographie et ses développements récents peuvent apporter des éléments d'information et d'analyse qu'on ne devrait plus négliger.
Ce numéro est consacré aux communautés déracinées issues de mouvements de population massifs, imposés et collectifs. Ces exodes et déplacements de grande ampleur touchent l'ensemble d'un groupe, hommes et femmes, jeunes et vieux, toutes catégories sociales confondues. Ils surviennent dans des contextes de crises aiguës caractérisés par une grande violence, des épisodes de sécheresse, des calamités naturelles ou encore en cas d'intervention coercitive de l'Etat. Il s'agit de mouvements de proximité, à l'intérieur comme vers l'extérieur des frontières, parfois planifiés par les pouvoirs publics ou encadrés par les organismes d'assistance sur les lieux d'accueil. La mobilité géographique forcée est aussi source d'une diversité de situations de déracinement. La diversité des termes atteste de la multiplicité des formes de mouvements imposés. Ceux qui se déplacent involontairement sont qualifiés de "réfugiés", "déplacés", "évacués", "expulsés", "refoulés", "sinistrés" ou "victimes". Migrations forcées et déplacements impératifs sont les deux grandes formes de mobilité géographique sous contrainte, source de déracinement : ils se différencient par la part de décision personnelle laissée aux intéressés.
L'afflux des réfugiés en 1991 et 1992 représente une crise sans précédent pour le Kenya contemporain. Outre leur nombre, l'essentiel de ces réfugiés étaient des Somaliens dont le passé était chargé du fait de leurs revendications sur le Nord-Est du pays à l'indépendance et du rôle marginal dans lequel leurs compatriotes du Kenya ont été maintenus par les élites au pouvoir à Nairobi. La politique du Kenya à l'égard de ces réfugiés a ainsi été reçue à l'aune d'une histoire conflictuelle et des besoins tactiques d'une raison d'Etat qui ne s'est pas toujours bien accommodée des exigences de la communauté internationale.
Par rapport à leurs compatriotes rassemblés dans les camps de réfugiés, les Rwandais installés à Nairobi appartiennent aux catégories sociales les plus aisées et les mieux formées de leur pays d'origine. Mais l'histoire du génocide de 1994 et leur refus de retourner au pays rendent cette population particulièrement soupçonnable. L'auteur décrit les conditions de réalisation d'une enquête sociodémographique dans une population qui cherche avant tout à se montrer discrète. Enfin, les résultats de cette enquête mettent en évidence le bouleversement des structures familiales et, à l'aide de la clandestinité, le processus de marginalisation économique et sociale.
Cet extrait du rapport présenté lors de la soixante-cinquième session ordinaire du conseil des ministres de l'Organisation de l'Unité Africaine en février 1997 dresse un bilan de la situation des réfugiés en Afrique suite aux interventions de la mission de la Commission des Vingt dans les divers pays du continent. Des recommandations sont présentées pour inciter les gouvernements africains résoudre eux-mêmes le problème des populations déplacées et réfugiées.
L'auteur présente des tests sur les effets directs et indirects d'une variation de la rentabilité économique de la migration internationale sur des zones d'émigration du Mexique, du Kenya et de Java, tests fondés sur des modèles d'équilibre général calculables au niveau des villages.
L'auteur analyse comment, de l'arrivée des premiers Européens à la période postcoloniale en Afrique orientale, le système colonial britannique a édifié le mythe de la "race nomade guerrière". Il se penche particulièrement sur les représentations des Massai du Kenya, érigés en "nobles guerriers sauvages". Selon l'auteur, ce mythe a surtout permis de justifier les spoliations foncières et la déstructuration sociale de ce peuple qui continue à être folklorisé.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Ce rapport est une compilation d'enquêtes menées par l'Observatoire des Droits de l'Homme entre 1990 et 1995 concernant la violation des Droits de la Femme.
Difficile de comprendre le rôle joué par l'immigration du Commonwealth au Royaume-Uni depuis la fin de la colonisation en 1940, sans analyser au préalable la législation relative à la nationalité de 1948 et de 1962 et conserver en mémoire qu'il faut d'abord être un sujet britannique pour exercer sa citoyenneté et bénéficier de tous les droits. Par ailleurs le nombre de colons blancs rapatriés est faible puisqu'il est estimé à 15 000 personnes en 1980.
En 1992, en Afrique Australe, la sécheresse aggrave la situation, déjà déliquate, dans laquelle se trouvent les diverses organisations s'occupant de l'assistance aux réfugiés.
Des milliers de jeunes soudanais qui ont fui la guerre dans leur pays, se sont réfugiés au Kenya.