Cet article propose à la fois un questionnement théorique et quelques matériaux empiriques interrogeant la manière dont sont saisis les changements brutaux résultant d'opérations de renouvellement urbain par les populations "en place". La démarche défend le rôle d'acteur socio-spatial de l'habitant dans la production de son espace de vie quotidien même lorsque celui-ci s'inscrit dans un contexte de bouleversements importants. Par ses pratiques, individuelles ou collectives, l'habitant peut créer de l'imprévisible et des significations propres à détourner certaines appropriations des lieux imposées par l'intervention. (Résumé de la revue)
Ce guide juridique et pratique d'information à destination des travailleurs sociaux et des acteurs socioéconomiques porte sur les droits et obligations des travailleurs étrangers.
Effectuée pour le Fasild en 2000, cette étude s'est arrêtée sur trois sites dans l'Essonne, dans l'agglomération lyonnaise et dans l'Isère. Des entretiens ont été menés auprès de 65 jeunes de 18 à 30 ans ainsi qu'auprès de 35 professionnels. Elle a mis en évidence entre autres, les atouts dont les jeunes sont porteurs (mobilité résidentielle, projet de vie), la perception qu'ils ont de leurs conditions d'habitat (cohabitation, niveau de confort), les difficultés et les obstacles rencontrés (revenus, sexe, origine étrangère), les services auxquels ils peuvent avoir recours, leurs relations avec les bailleurs privés ou sociaux et les pratiques de ces mêmes bailleurs.
Dossier consacré à l'accueil des demandeurs d'asile.L'accueil de ces derniers est difficile du fait de la saturation de l'offre d'hébergement.La situation est présentée dans différents départements : le Bas Rhin, la Haute Garonne et L'Isère où le SSAE est un des interlocuteurs privilégiés des demandeurs d'asile qui ne bénéficient pas d'un hébergement en structure spécialisée.Une attention toute particulière des travailleurs sociaux s'opère à l'égard des jeunes demandeurs d'asile particulièrement vulnérables.
Enquête sur les relations école-parents à partir de deux dispositifs d'accompagnement scolaire, activité péri-scolaire et école ouverte dans une logique de participation sociale des habitants à leur quartier. L'analyse des discours parentaux relatifs à l'éducation de leurs enfants révèle un fort investissement vis-à-vis de la réussite scolaire et paradoxalement un désintérêt ou une insatisfaction récurrente pour l'établissement scolaire. Quant aux dispositifs péri-scolaires, leur usage par ces derniers varie en fonction de représentations de l'appartenance de l'association support au quartier et des pratiques de proximité qu'ils ont de leur environnement. A l'inverse, les dispositifs d'accueil des élèves pendant les vacances touchent ceux qui se distancient des services de proximité. Cette logique d'usage dans les banlieues stigmatisées procède d'une attitude de classement et de visibilisation des prestations scolaires qui interroge le rôle joué par deux dispositifs complémentaires et leur recours selon la manière dont ils seront inscrits localement.
Evaluation des contrats locaux d'accompagnement scolaire (CLAS), mis en place en 1996 dans quatre département (Hauts-de-Seine, Isère, Gironde et Var) du point de vue du pilotage et de l'harmonisation des dispositifs et des partenariats. Si l'on constate une augmentation quantitative de l'activité péri-scolaire à l'échelle du département, elle a tendance à se concentrer sur les mêmes communes. L'harmonisation de tous les dispositifs au sein d'une procédure unique se heurte à plusieurs difficultés.
Cet ouvrage apporte un éclairage sur un aspect peu connu de la Résistance : le rôle joué par les organisations de jeunesse de la section juive de la MOI (Main-d'Oeuvre Immigrée) à Lyon et Grenoble essentiellement. En s'aidant des témoignages recueillis et de l'analyse des documents d'époque, l'auteur fournit des données sur la guerre, la législatioin anti-juive, la restructuration de la section juive de la MOI, l'organisation de la résistance communiste juive à Lyon, l'Union de la jeunesse juive.
Tentative pour constituer un fichier ou corpus de l'action culturelle urbaine en France depuis 1990 à partir de critères qui combinent l'objectif artistique de l'action, son financement, l'inscription concrète dans l'espace urbain et le mode de participation sociale qu'elle induit auprès du public. L'objectif est de montrer comment l'interaction se réalise entre l'art de la rue et un espace social public dans un lieu et à une date donnés. Trois monographies permettent de décrire ce type de spectacles, L'art sur la place en France (Lyon), Retour d'Afrique en France (Nantes) et Week-end de spectacles de rue en France (Grenoble).
A partir de l'observation de trois quartiers d'habitat social à Grenoble et des modes de socialisation déployés par des immigrés et leur famille, Algériens, Tunisiens et Chiliens, l'auteur s'interroge sur la nature du lien civil qui se crée avec le pays d'accueil. Derrière les problématiques de citoyenneté ou de participation sociale, les relations étrangers-nationaux obéissent à des positionnements et des revendications d'appartenance interactifs, issus non seulement de la nature des relations sociales mais aussi des sentiments de légitimité que produit chaque groupe ou individu en fonction de sa propre histoire.
Ce travail constitue le rapport final de l'"Etude des conditions de création ou de rupture du lien civil sur trois quartiers de l'agglomération grenobloise" ; il traite des populations d'origine maghrébine vivant en France depuis une trentaine d'années et logées en habitat social. Après le rappel des hypothèses de départ (la coproduction du lien civil soumise à l'orientation et à l'évolution des interactions d'individus et de groupes ; l'actualisation de ce processus selon des modalités différentes) et de la méthodologie, l'auteur procède à l'analyse d'entretiens et d'itinéraires avant de conclure sur l'actuel positionnement réciproque des deux groupes considérés, français et maghrébin.
Le vieillissement de la population étrangère isolée, son enracinement dans et par le temps et les modes d'habitat de cette population, son enracinement dans et par le lieu, sont une des failles dramatiques du projet de l'intégration en France. Des acteurs associatifs et professionnels prennent en compte ce problème et élaborent un projet qui pourrait bien se révéler un exemple à suivre.