Cet article concerne les professionnels des secteurs de la santé et de l'éducation émigrés dans les grandes villes, par exemple Hong Kong. L'auteur s'appuie sur une enquête auprès de plus de 400 universitaires étrangers qui contribuent à la spécialisation internationale des compétences de Hong Kong en tant que ville mondiale. Les circonstances historiques spécifiques qui gouvernent le changement du rôle de Hong Kong dans les années quatre-vingt-dix, qui est passé du statut de colonie britannique à celui de ville mondiale chinoise, enrichit considérablement cette analyse.
Ce rapport d'information présente une analyse de la situation des services français de visas au travers de nombreuses auditions et d'une enquête menée auprès des quelques 230 postes consulaires français dans le monde. Les missions menées dans les consulats en Chine, à Hong Kong et à Taiwan, mais aussi au Mali mettent en lumière le manque de moyens en matériel et en personnel dans les services des visas. L'Algérie fait figure d'exception puisque des moyens très importants ont été mis en place pour faire face à une activité considérable depuis 1997.
Conférence faite le 14-15 mai 1998 à Manille aux Philippines. Analyse de l'impact de la crise financière asiatique sur les migrations dans les pays de départ et dans les pays d'accueil en Asie. Cette crise, qui a une incidence sur l'économie des pays d'accueil, notamment sur la Thaïlande, la Corée, la Malaisie et Hong Kong, a comme corollaire le chômage dans cette région du globe, les perspectives d'emploi étant très incertaines. Cette crise a aussi une incidence sur les pays de départ (notamment sur l'Indonésie, les Philippines et le Bangladesh), car les pays d'accueil privilégient leurs propres intérêts. De ce fait, ces derniers ont mis en place des politiques migratoires restrictives.
Ce dossier est consacré à la diaspora chinoise. Les différents articles abordent les questions suivantes : Hong Kong, carrefour d'échanges et de réseaux ; investissement économique des Chinois d'outre-mer dans leur pays d'origine ; dévalorisation des liens claniques et familiaux par les relations capitalistiques ; dynamisme de la diaspora chinoise à Cuba.
Cette revue de presse, tirée de différents journaux de la région asiatique, fait le point sur les politiques migratoires actuelles (entrée et séjour, intégration, immigration irrégulière) afin d'individualiser les tendances du phénomène migratoire en Asie. Dans le développement économique rapide que connaît l'Asie, l'émigration est inhérente à la transformation de l'économie dans ses différentes étapes, mais elle reste une émigration précaire, sans perspectives d'intégration et sans que le pays d'origine puisse amorcer un vrai développement.
Parmi les migrants, travailleurs dont le nombre croît sans cesse - ils sont aujourd'hui plus de 35 millions - les femmes asiatiques constituent le groupe dont l'expansion est la plus rapide. L'Asie est le théâtre d'une "industrie de la migration" en plein essor, tant légale que clandestine, qui offre une sous-traitance de main-d'oeuvre à quelques-unes des économies les plus riches et dynamiques du monde, à un coût humain souvent très élevé.
Cet article présente l'évolution du flux migratoire du Vietnam vers Hong Kong entre 1975 et 1993 et de la politique d'immigration de plus en plus restrictive vis-à-vis des demandeurs d'asile, Chinois ou Vietnamiens. L'argument invoqué est que les flux de réfugiés cachent toujours une dimension économique.
On ne peut tirer de conclusions définitives sur l'impact de l'immigration dans les pays d'Asie de l'Est. Les conséquences de l'importation de main-d'oeuvre doivent être mesurées en fonction des alternatives existantes pour remédier à la pénurie de main-d'oeuvre. Ces alternatives doivent être étudiées en fonction des intérêts des pays concernés, mais aussi dans le cadre de l'interdépendance croissante au plan international. Un programme de recherche beaucoup plus rigoureux doit être envisagé.
L'objectif de cet article est triple : comparer la structure de l'emploi des femmes de migrants avec celle de leurs homologues nées à Hong Kong; examiner les effets des caractéristiques socio-démographiques et de l'expérience en matière d'assimilation sur le comportement de ces femmes; donner un aperçu sur la manière dont les femmes sont intégrées sur le marché du travail local. L'article conclut sur le fait que l'emploi des femmes de migrants s'inscrit dans la stratégie migratoire de la famille.
Cet article étudie comment la distinction des sexes, dans son élaboration sociale, influence les flux migratoires philippins et contribue à la vulnérabilité et à l'exploitation des migrantes engagées sur contrat de travail, dans les pays asiatiques et du Moyen-Orient. Les processus de socialisation, directs et indirects, la formation des stéréotypes de race et de sexe qui pèsent - parfois inconsciemment - sur le recrutement de la main-d'oeuvre et sa répartition dans le cadre de la division internationale du travail, orientant les femmes vers les activités domestiques ou de «divertissement», sont mis en évidence à partir d'une analyse générale de la migration philippine (données statistiques de 1987).
C'est surtout après l'adoption en 1965 du «New Immigration Act» que les Chinois sont arrivés massivement aux Etats-Unis pour constituer des enclaves, les «Chinatowns» dans les grandes villes. Intégration par l'enseignement supérieur ou la formation professionnelle, établissement dans le commerce ou création d'entreprise familiale : les nouveaux immigrants chinois ont appris la méthode américaine d'organisation en «groupe d'intérêt ethnique» afin de prendre part à la démocratie américaine.
Cinquante-cinq millions de Chinois vivent à l'extérieur de leur pays. Issus de la diaspora, de Hong Kong ou de Taïwan, ils ont conservé de forts liens avec leur pays d'origine et participent depuis une dizaine d'années à son développement et à son intégration à l'économie mondiale. L'auteur évoque la diaspora chinoise d'un point de vue économique et historique et analyse le rôle économique prépondérant des Chinois de l'étranger.
A l'approche de 1997, année où Hong Kong deviendra une région administrative spéciale de la République populaire de Chine, les Hongkongais sont de plus en plus nombreux à émigrer. L'exode des cerveaux a atteint une telle ampleur que les autorités de Hong Kong estiment la situation préoccupante, car ils craignent qu'un tel exode mette en péril la stabilité sociale, et cela pour trois raisons : 1) l'exode des cerveaux entraînera un épuisement du «noyau fonctionnel de l'économie»; 2) le désir d'émigrer engendrera une sorte de syndrome du Jugement dernier et entraînera un état d'anomie; 3) l'émigration des élites provoquera une crise de légitimité et une érosion du fondement moral de l'autorité. L'auteur procède à une analyse de ces préoccupations dont certaines ont été exagérées, alors que d'autres ont laissé de côté un point capital.
Analyse des enjeux de la Loi Fondamentale promulguée en 1990, concernant la formule «un pays, deux systèmes» avancée par Pékin, qui sera appliquée à Hong Kong à partir du 1er Juillet 1997, pour une période de 50 ans. Pour comprendre ce modèle propre à Hong Kong, l'auteur examine la Loi Fondamentale mais aussi les attitudes des parties-clés : la République Populaire de Chine, le Royaume-Uni et la population de Hong Kong. La Loi Fondamentale cherche, en quelque sorte, à traduire les promesses de la déclaration sino-britannique sur l'avenir de Hong Kong : la colonie de la couronne britannique reviendra, en 1997, sous la souveraineté de la Chine.
Dans l'espace de 40 ans, Hong Kong a subi un grand changement : il est passé d'une ville maritime, traditionnelle, à la quatrième place financière mondiale (après New York, Londres et Tokyo). Le secret de cette réussite réside dans le fait d'être toujours prêt aux changements : rien de substantiel ni de permanent n'est à attendre ni à mettre en valeur, sauf le mouvement perpétuel lui-même. Et, puisque tout se joue sur le court terme, il faut savoir gagner dans le provisoire : tel est le principe de la philosophie de la vie qui règne sur le territoire. L'intériorisation d'une telle philosophie dans une société donne lieu au sentiment de déracinement total de ses membres, cependant, elle réussit à forger un mode singulier d'enracinement : une culture de l'éphémère.